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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Disparition de Robert Créange

21 Décembre 2021, 17:44pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Robert Créange vient de nous quitter

20 Décembre 2021, 08:29am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Robert Créange

Robert Créange

Robert Créange, ancien instituteur, puis professeur, inlassable témoin et passeur de la mémoire de la Shoah vient de mourir. Sa vie fut déterminée par l'arrestation, la déportation et l'assassinat par les nazis, de ses parents, Pierre Créange et Raymonde Cahen. Robert fut un grand secrétaire général de la FNDIRP. Il était communiste. Je l'aimais beaucoup.

"Robert Créange, issu d'une famille juive d'origine lorraine. Ses parents et son grand-père paternel ont été arrêtés en tentant de franchir la ligne de démarcation en Juillet 1942, très vraisemblablement vendus par le "passeur" qu'ils avaient payé. Ils ont été internés à Poitiers puis à Drancy. Son grand-père faisait partie du dernier convoi de vieillards relâchés de Drancy.

Ses parents ont été déportés par le convoi n° 34 du 17 Juillet 1942 en direction d'Auschwitz-Birkenau. Ils meurent en déportation. Pendant sa déportation, Pierre Créange, le père de Robert, a écrit deux poèmes qui sont parvenus comme par miracle à ses enfants."

Robert a 11 ans ce jour d’août 1942 : "Pendant la guerre et l’occupation, mon père, Pierre Créange, militant de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière – le parti socialiste français), franc-maçon, juif et poète, a très vite été recherché. Aussi bien par la police française que par la gestapo.

Après la rafle du Vel’dHiv, du 16 juillet 1942, il a décidé de nous faire passer la ligne de démarcation pour rejoindre la zone libre, avec ma mère, mon grand-père maternel et ma sœur âgée de 13 ans. Nous savions qu’il y avait danger, mais nous ignorions complètement l’existence des camps et des chambres à gaz.

Ce jour d’août 1942, ma sœur et moi, nous avons vu nos parents pour la dernière fois, arrêtés par les Allemands. Recueillis par une tante à Périgueux, nous avons pu échanger quelques cartes avec nos parents, tant qu’ils étaient dans la prison de Poitiers et dans le camp de Drancy, jusqu’à l’arrivée de la dernière, sur laquelle un gardien avait inscrit “Partis le 18/09/1942 pour destination inconnue”...

Nous n’avons plus rien su de notre mère, certainement gazée à l’arrivée. Pour notre père, quelqu’un, qui en est revenu, nous a raconté et rapporté deux de ses poèmes écrits au camp. Notre grand-père a eu plus de chance, après la libération, nous l’avons retrouvé à Boulogne-Billancourt".

Pour passer la ligne de démarcation, Pierre Créange fait appel à un passeur, qui faisait passer d'une zone à l'autre.

Malheureusement les Créange tombent sur un passeur qui se faisait payer par les réfugiés d'un côté et par les nazis de l'autre. Robert, 11 ans, et sa soeur 13, sont 200 mètres en avant. Les Allemands ne font pas attention à eux.

Les deux petits passent.

Familles de Fusillés | FacebookBas du formulaire

 


 

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Le Mont Valérien dégradé

13 Décembre 2021, 13:18pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Nous apprenons que le Mémorial de la France Combattante « Le Mémorial du Mont Valérien » a été dégradé par des inscriptions indignes du monde combattant.

C’est avec une grande fermeté que je condamne au nom de l’association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis de l’enclave, cet acte immonde.

Michel Reboul – président de l’association

Le mémorial de la France combattante est un monument d'hommage aux Français combattants, résistants et déportés situé à Suresnes (Hauts-de-Seine) sur la pente du mont Valérien, au pied de la forteresse du même nom.

Tous les 18 juin, la chancellerie de l'ordre de la Libération y organise une cérémonie de commémoration de l'appel du général de Gaulle

Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, la forteresse du Mont-Valérien fut le lieu de plus d'un millier d'exécutions de résistants, par exemple Honoré d'Estienne d'Orves ou les vingt-deux membres du groupe Manouchian.

Dès le 18 juin 1946, le général de Gaulle rend à cet endroit un hommage aux « massacrés et aux fusillés ».

Le 11 novembre 1946, sous la direction d'Henri Frenay, alors ministre des Prisonniers, déportés et réfugiés du Gouvernement provisoire, quinze corps de combattants originaires de France et des colonies, dont deux femmes (Berty Albrecht et Renée Lévy), sont inhumés dans une crypte provisoire.

Frenay s'est inspiré du symbole du Soldat inconnu de la Grande Guerre, et l’a adapté aux spécificités de la Seconde Guerre mondiale. Les différentes catégories de combattants (combattants de 1940, FFL, résistants, déportés, prisonniers, hommes de la France d’Outre-Mer) sont représentées par la dépouille de l’un des leurs.

En 1952, on y place également le corps d'Edmond Grethen, un Français résistant d'Indochine fusillé par les Japonais .

En 1958, le général de Gaulle, revenu au pouvoir, charge l'architecte des bâtiments civils et palais nationaux Félix Brunau d'édifier un véritable monument, inauguré le 18 juin 1960

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Châteaubriant n°278

13 Décembre 2021, 10:34am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Nous n'oublions pas Joseph Coutton

6 Novembre 2021, 16:30pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Joseph Coutton, devant le Mur portant la gerbe des familles de fusillés cérémonie du 12 juin 2003 - Son dernier 12 juin

Joseph Coutton, devant le Mur portant la gerbe des familles de fusillés cérémonie du 12 juin 2003 - Son dernier 12 juin

Face à ce Mur, avec ses camarades pris les armes à la main, avec ces otages civils pris au hasard, Joseph COUTTON attend la mort, une mort atroce.

53 fusillés, 4 rescapés dont Joseph survivent de ce massacre malgré le coup de grâce donné par des hommes dénudés de toutes idéologies respectables de l’être humain.

Depuis bientôt 60 ans, il porte en lui cette effroyable journée comme un chemin de croix.

De ses paroles, de ses écrits, il témoigne, non pas en historien, non pas en héros, il n’y avait pas de héros ce jour là, mais des hommes courageux, des hommes déterminés à combattre un envahisseur xénophobe, des combattants pour la liberté.

Il ne veut  pas oublier, il veut que cette mémoire soit perpétuée, comme il l’a tant et tant de fois transmise lors des Concours de la Résistance auprès des élèves des diverses écoles de l’Enclave.

Il souhaite ne plus revoir cela.

Il souhaite que  ces hommes qui osent dire le contraire ou troubler cette mémoire soient combattus, comme ils ont combattu il y a 60 ans leurs bourreaux.

Non Joseph nous ne pourrons te remplacer au sein de notre association, nous ne pourrons faire ce que tu as fait pour cette famille, mais nous ferons de notre mieux pour que ton engagement ne soit jamais oublié.

Nous poursuivrons à transmettre la Mémoire du 12 juin 1944. La mémoire de ces 53 fusillés, de ces déportés et internés, de ces hommes et femmes qui nous ont apporté la liberté.

Président de 1992 à 2003 - décédé le 05 octobre 2003

 

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Mémoire d'une période qui s'éteint

4 Novembre 2021, 13:59pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Mémoire d'une période qui s'éteint

Plus de 75 ans nous séparent de ces engagements de Résistance et de Liberté. Résistance Française, sans oublier la Résistance allemande qui fût la première victime à être condamnée sévèrement.

Liberté d'un pays outragé, liberté des camps de concentration et d'extermination.

À l'heure où nombre de témoignages, d'écrits divers se font ressentir pour commémorer ces années noires, les témoins s'épuisent. Rappelons que pendant des années, rien ne filtrait dans les familles éprouvées par ces engagements de résistance et de déportation, voire de prisonniers de guerre. Il aura fallu attendre la génération des enfants et l'interrogation des petits-enfants sur cette période pour connaître et transmettre cette mémoire immuable.

Nombreux témoignages ont été recueillis dans des livres retraçant l'engagement des résistants, le refus du Service du Travail Obligatoire (STO), la déportation, comme à Valréas la tragédie du 12 juin 1944, mais combien de témoignages et documents n'ont pas été répertoriés ?

Certes bien des hommes et des femmes ont participé à des actes héroïques, victimes ou témoins de drames monstrueux. Les années passent et on s'aperçoit au fil des temps, des écrits qui sortent au vu de la disparition des acteurs principaux de ces divers faits. Nous avons pu en contrer quelques-uns, dont le mensonge ne pouvait nous laisser indifférent et que nous ne pouvions laisser dire. D’autres plus complexes et certainement ingénieux, seront malheureusement incontournables à démentir.

Un exemple parmi d'autres que j'ai pu découvrir sur un blog Internet et qui se veut un mensonge grossier pour notre association des familles de fusillés.

Résistance... que de conneries en ton nom ! Auteur "inconnu'' - Publié le vendredi 01 mars 2002 à 17h53 – Forum Libération sur Internet.

« La Résistance, dont il n'est pas question de ternir la gloire ni le courage de ceux qui l'ont faite, a eu aussi ses bavures. Ainsi le 12 juin 1944, alors que les troupes allemandes se retiraient, des résistants (?) ou plutôt de jeunes matamores de la dernière heure ont cru intelligent de se « faire » un soldat allemand. Bilan des courses : 53 fusillés pour l'exemple ! Cela se passait à Valréas dans l'Enclave des Papes (tiens ?), département du Vaucluse. Un Valréassien qui avait 20 ans à l'époque, m'a raconté le désespoir d'une petite population de voir 53 des leurs de se faire fusiller pour un acte quasiment gratuit sur une armée en retraite ! Auriez-vous été fier vous aussi d'avoir fait comme ce jeune « résistant » votre soi-disant « devoir » pour un tel prix et pour si peu de résultat. »

À cette époque, je n'ai jamais pu identifier l'auteur de cet outrage qui aurait été entendu par un Valréassien. Malheureusement, comme dans bien des livres, sur ce support Internet, l'écrit reste et chacun de nous peut en avoir connaissance et l’interpréter à sa façon, surtout si on ne connaît pas le fond de l'histoire, même si des doutes persistent sur cet ordre de repli.

D'autres témoignages ont fait l'objet de contestations de la part de notre association, et par des documents, des témoins, des archives, ceux-ci ont été contrés.

Nous savons maintenant !

D'autres encore accaparent l'histoire, leur histoire en oubliant peut-être par mégarde de citer ceux qui étaient proches de toutes ces tragédies. Ceux qui ont continué à se taire, et qui par pudeur n'ont pas voulu témoigner devant un public, dans un livre, mais qui ont fait tout autant ou étaient témoins de scènes affligeantes et inoubliables aux yeux de leur tendre jeunesse.

Nous rentrons dans la période d'une mémoire qui s'éteint, seule la transmission peut se poursuivre par ce que l'on pourrait appeler les « Passeurs de Mémoires ».

Associations qui ont œuvré pendant des années pour perdurer ce souvenir.

Associations d'anciens déportés, internés, résistants et patriotes reprises par des associations plus jeunes, le relaie. Celles et ceux qui auront la charge de transmettre ces divers témoignages et documents pour ne pas oublier.

Les écrits restent, les paroles s'en vont, faut-il que ces écrits soient sincères et non entachés de « fautes »

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Des milliers de survivants à Valréas

2 Novembre 2021, 17:19pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Des milliers de survivants à Valréas

Place de la Mairie

Des milliers de survivants de ce 12 juin 1944

Rassemblée sur la place de la mairie, la population est apeurée. Encerclée par des automitrailleuses et chars braqués sur la foule, du haut du kiosque, un officier allemand harangue la foule, phrases traduites en bon français par un soldat portant l’uniforme allemand. Pendant ce temps-là, la horde sanguinaire, poursuit son horrible mission d’abattre sans sommation tout ce qui bouge, dans la campagne, dans la ville. Aurions-nous évité à Valréas, le sanglant Oradour sur Glane, perpétré deux jours avant ?

Tous les habitants de Valréas à cette époque seront des survivants, aujourd'hui encore nombreux se souviennent de cette effroyable journée.

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Que va devenir l’ordre de la Libération après la mort d’Hubert Germain ?

17 Octobre 2021, 15:50pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Que va devenir l’ordre de la Libération après la mort d’Hubert Germain ?
Un travail de transmission aux jeunes générations

En 2018, la mutation de l’ordre de la Libération a été inscrite dans la loi de programmation militaire. Sa nouvelle mission est de développer l’esprit de défense à travers le parcours des Compagnons et des médaillés de la Résistance française. Auprès des jeunes générations, l’ordre de la Libération explique notamment en quoi le sort de la patrie peut être supérieur à tous les sacrifices.

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Une exception à Valréas ? Le doute nous est permis !

16 Octobre 2021, 16:20pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Image Musée de la Résistance en ligne

Image Musée de la Résistance en ligne

 

 Un témoin essentiel de cette tuerie aurait pu être entendu, Jeanine TALMON, infirmière en chef de la Croix-Rouge Française, présente devant le mur, actuellement mur des fusillés, qui avait entamé une discussion avec un officier allemand.

 Occupation de Valréas par la Résistance décidée, mais loin d'être efficace, si ce n'est de l'inconscience d'un certain haut commandement, sachant que les « troupes de résistants » non loin d'être des centaines d'hommes, mais quelques vétérans de la première guerre mondiale, des résistants venant d'autres lieux « appuyés » par des jeunes réfractaires au S.T.O.

Malgré, l'avertissement d'un autre officier, le Commandant Joseph ALAZARD, alias « Don José » : « ... le 11 juin au soir, il renseignait lui-même, devant plusieurs témoins à un poste avancé, et sous le feu de l'aviation allemande qui devait se produire le lendemain. Il conseillait une manœuvre en retraite vers le maquis, quitte à faire par la suite un retour offensif... », le repli n'a pas été donné assez vite pour éviter toute confrontation avec l'ennemi.

Un des barrages ne le recevant pas (?), nous en connaissons la suite, comme nous connaissons l'arrestation d'autres résistants en repli ainsi que des otages civils.

Puis cette inconscience d'un « officier » Capitaine par la suite lors de divers combats, André Roger CHAIFFRE, envoyé par le Parti Communiste Français de Marseille pour prendre le commandement des F.T.P.F. Même si sa venue par les FTPF de Valréas est contestée, il a bien était dans l’Etat-Major du Capitaine ALAIN…. Et devint par la suite l'officier en second du Colonel LEGRAND au commandement de la Drôme.

De cette occupation éphémère, du 8 au 12 juin 1944, deux avions de reconnaissance allemands survolés la région, fallait-il comprendre que les troupes allemandes en retrait étaient prêtes à intervenir au moindre accrochage. Sans repli, comme il avait été décidé, les risques étaient majeurs.

André CHAIFFRE, alias « Roger », se trouvant sur un barrage n'a trouvé de mieux lors du passage des avions, de prendre un fusil mitrailleur et de leur tirer dessus. Fort heureusement sans les atteindre, contrairement aux déclarations du capitaine Alain dans un de ses témoignages (le grossissement des actes étant dans chaque engagement militaire bien connu).

Mais cet acte, aurait déclenché le mécontentement de certains officiers allemands décidant de prendre en otage la ville de Valréas.

 Aujourd'hui, cet acte de résistance peut être perçu comme irréfléchi !

 Puis vint la Libération, scènes de liesses populaires à l'arrivée des forces américaines, des défilés de résistants paradant dans les rues des villes et villages libérés, cérémonies patriotiques puis cette vulgaire tonte des « collaboratrices » devant un « Tribunal civil » d'un Comité de Libération, actes contestés en haut lieu de la Résistance.

 Une autre histoire de cette journée du 12 juin 1944 à Valréas ?

Sérieusement non, mais une toute autre approche de l'auteur, qui plus est 75 ans après découvre d'autres documents et même d'autres témoignages qui auraient pu être inscrits dans le livre du « 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas » dont 5 éditions ont été publiées depuis 1981 à 2001, augmentées de témoignages.

 

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