André Bergeron, résistant-combattant-interné, gravement blessé à la libération de Paris
André Bergeron - Combattant F.F.I. - Photo prise avant d'être très grièvement blessé à 20 ans, lors des combats de la libération de Paris en août 1944
Il y a 3 ans, le 29 mai 2018, André Bergeron nous quittait - Hommage
André BERGERON est né le 27 juin 1924 à Courbevoie (92), proche banlieue de Paris.
Lorsque l’Allemagne envahi la France en juin 1940, André comme des milliers d’autres personnes va connaître l’exode, avec son cortège de misères, subissant les bombardements, les mitraillages des avions allemands, car très souvent, les colonnes de civils étaient mélangées aux soldats français qui se repliaient vers le Sud.
Il se retrouve comme réfugié en 1940 d’abord à Avignon et ensuite à Valréas, où il sera hébergé assez longuement dans une famille de Valréas.
Par la suite André est obligé de suivre ses parents qui désirent rejoindre leur domicile en zone occupée.
Comme beaucoup de jeunes Français, André est désireux de répondre à l’appel du Général de Gaulle.
Il s’engagera en 1943 dans les « Corps francs » du réseau de résistance « Vengeance » commandé par le lieutenant colonel Vic Dupont.(…)
Il participera également à diverses opérations commandées et dangereuses, entre autre, sabotage à l’explosif sur les lignes électriques servant à l’ennemi, sabotage sur le matériel ferroviaire, le tout en compagnie des F.T.P.F., les deux groupes oeuvrant ensemble (…)
Etant natif de la région Parisienne, il sera chargé au départ de la Normandie, d’établir des liaisons avec des résistants de l’Ile de France du réseau (M.L.N.) Mouvement de la Libération Nationale.
Il sera arrêté par la police française, en possession de sa fausse carte d’identité, dans le petit hôtel où il avait trouvé un refuge provisoire. Malgré la brutalité des interrogatoires, les policiers n’en connaîtront pas la provenance, et aucun membre du réseau ne sera inquiété.
Il est incarcéré à la sinistre prison du dépôt de Paris, et transféré ensuite à la prison de la Santé à Paris, où il restera plusieurs mois, y subissant mauvais traitements et privations et c’est dans sa cellule qu’il passera tristement l’anniversaire de ses 20 ans, le 27 juin 1944.(…)
Faute de preuve et malgré sa fausse carte d’identité, soupçonné d’activité clandestine, il sera libéré.(…)
Il sera parmi les premiers dans les combats pour la Libération de Paris en août 1944, dans les F.F.I. « Forces Française de l’Intérieur » du Colonel Rol-Tanguy. (…)
Le 24 août 1944 vers 18 heures, il sera très grièvement blessé, car criblé de balles de mitrailleuse, et miraculeusement, il survivra à ses terribles blessures.(…)
André Bergeron, aura eu une très grande activité pour la défense des droits légitimes des anciens combattants et victimes de guerre et dés 1946, il sera le fondateur à Valréas, de la section A.R.A.C. (Association Républicaine des Anciens Combattants) où il restera le dirigeant pendant 50 ans. Il transmettra aux autorités compétentes, un très grand nombre de dossiers.
C'est par lettre en date du 27 novembre 1966 du secrétariat de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants) à Avignon adressée à Monsieur André Bergeron (ARAC Valréas), qu'une demande de constitution d'un comité ANACR a vu le jour.
En 1970, il sera à Valréas, avec Mademoiselle Gilberte SCMITT et Monsieur Freddy JALIFIER, l’un des initiateurs de la création de la section de l’Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes.
Le 12 juin 2003, Joseph Coutton, fusillé-rescapé de Valréas,alors président de l’association des Familles de Fusillés, lui remettra le drapeau de l’association et deviendra pendant plus de 14 ans le Porte Drapeau. Un grand honneur pour lui, lui-même rescapé de la barbarie nazie.
Vice-Président de l’association des familles de Fusillés, avec Elise son épouse ils n’auraient manqué sous aucun prétexte la commémoration de la journée tragique du 12 juin 1944 à Valréas.
André BERGERON est titulaire de diverses décorations :
- Nommé Chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire
- La Croix de Chevalier de l’Ordre Nationale du mérite au titre du ministère de la défense obtenue le 6 mai 1982
- La Médaille militaire décret du 12 avril 1951
- La Médaille de la Résistance Française décret du 20 novembre 1946
- La Croix du combattant volontaire 39/45
- La Médaille des blessés de guerre
- La Médaille des Internés de la Résistance
- Le Titre de reconnaissance de la Nation en témoignage des services rendus à la France.
André Bergeron est décédé le 29 mai 2018