Les 2 blocs de pierre en cours de transformation
Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
La Provence
Vaucluse-matin Le Dauphiné
Photos : B.NIEL LA PROVENCE
Intervention du Président
Mesdames , Messieurs, chers adhérents,
Messieurs les élus,
Avant d'ouvrir nos activités écoulées ayons une pensée pour nos chers disparus en cette année 2012 :
Je vous demanderai une minute de silence pour tous nos chers disparus .
Nous voilà projetés dans une nouvelle année et je vous souhaite à tous une bonne année et surtout la santé.
L'année 2012 a été une année bien remplie dans l'implication de notre association pour la transmission de mémoire.
Je tiens à vous remercier en votre qualité de membre , sans vos adhésions (50 en 2012), notre association ne pourrait exister. Nous devons être plus que jamais vigilant et défendre les valeurs de la Résistance et ainsi pérenniser le souvenir tragique de cette journée du 12 juin 1944.
Cette année encore la cérémonie du 12 juin malgré la pluie a été à la hauteur de cet événement tragique dans cette ville du Vaucluse. Nombreux élus du Vaucluse et de la Drôme , une population toujours présente, des enfants encore plus attentifs grâce à la participation de leurs professeurs d'écoles et parents , présidents des associations civiques et porte-drapeaux nous ont fait l'honneur de nous accompagner tout au long de ce cortège.
Comme toutes les années précédentes notre association était présente lors des diverses cérémonies civiques de l'Enclave avec notre porte drapeau ou ses suppléants.
Fort de nos engagements pour défendre la mémoire de la Résistance et de la Déportation, nous ne pouvons laisser dire ou écrire sans que nous demandions certains rectificatifs.
Nous étions présents lors de la manifestation à Bollène concernant l'interdiction par la mairie du chant des Partisans à la cérémonie du 18 juin 2012. Il est inadmissible que l'on interdise dans une commune ce que l’État , autorise depuis des décennies. De même de rendre hommage lors de cette date du 18 juin à des combats outre manche, tels que les combats en Indochine dont la date officielle de commémoration est le 8 juin par décret du 26 mai 2005.
Ne mélangeons pas les guerres, les conflits dans une seule date.
Nous regrettons une fois encore que le 11 novembre soit une cérémonie dédiée à tous les morts pour la France. Une date aurait pu être consacrée en ce sens. La transmission de l'histoire peut être confondue dans l'avenir et faire oublier tous les morts de la Grande Guerre de 14/18.
Nous avons un passé, il faut le pérenniser et non l'instrumentaliser par seulement des engagements politiques.
Nous ne serons pas inépuisables, et nous devrons faire confiance aux divers passeurs de mémoire, telles que les associations d'amis . Faut-il que ces dernières n'oublient pas qu'il y a encore des témoins de cette période tragique et que certains engagements, propos ou écrits , de leurs parts peuvent les offusquer.
Depuis des décennies anciens résistants et déportés, ainsi que témoins des divers passages de cette histoire tragique, interviennent dans les écoles. Ils n'ont de cesse de rappeler ces faits de Résistance et de la Déportation . Des actes inqualifiables dont l'armée allemande sous le couvert d'une idéologie nazie a semé la terreur sur notre pays.
C'est aussi par l'engagement d'une résistance passive au départ, distribution de tracts, d'affiches et bien d'autres actions, que des hommes et des femmes, se sont lancés pour s'insurger contre cette idéologie. Il aura fallu prendre les armes, pour déterminer son opposition à cette politique que l’Allemagne voulait imposer au peuple français.
Alors, nous devons poursuivre ces divers témoignages qui nous ont été transmis.
Témoignages de bravoure de tous ces jeunes qui n'avaient en tête qu'une logique de vivre et de faire vivre leur pays , non pas par le sifflement des balles, mais par le sifflement d'un chant des Partisans.
Nous ne sommes pas là pour nous tirailler, d'une association à l'autre, mais plus pour nous rassembler dans un état d'esprit de transmission. Et si des présidents exemplaires se sont suivis depuis, nous ne pouvons qu'encourager ceux qui ont pris le relais.