Docteur Didier DELAUNAY
Docteur Didier
DELAUNAY
Ancien combattant de la guerre 1914-1918, chevalier de la Légion
d'honneur, directeur de l’hôpital de Bayonne.
Mobilisé en septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est démobilisé en décembre
1939 ; il a alors quarante-quatre ans et , il habite avec sa famille à Anglet où il exerce les fonctions de secrétaire de l'union départementale des syndicats chrétiens (CFTC).
Affecté par la défaite de la France et la signature de l’armistice avec l’Allemagne en juin 1940,
il rallie la Résistance, notamment avec Jean Poulhazan (qui sera maire de Bayonne à la Libération) et apporte son aide aux Juifs qu’il connaît.
En septembre 1941, les autorités ayant eu vent de ses activités, il doit quitter Bayonne, qui se
trouve en zone occupée.
Après avoir franchi la ligne de démarcation, il s’installe en zone libre, à Valréas, petite commune
du Vaucluse, et devient le directeur de l'hôpital local.
Il se sert de sa position pour cacher des réfugiés.
Il se sert de sa position pour cacher
des réfugiés.
Didier Delaunay* écrit à un certain nombre
de ses amis et connaissances juifs à Bayonne et leur propose de venir s’abriter dans son établissement.
Il sauve ainsi plusieurs familles et notamment M. Léon et ses deux filles, Madeleine et Aude. M.
Léon était professeur de philosophie au lycée de Bayonne. Malvoyant, il est totalement dépendant de ses filles.
En réponse à l’invitation du directeur, ils arrivent tous les trois en septembre 1942 à l’hôpital
de Valréas, munis de faux papiers et de cartes d’alimentation.
Didier Delaunay* fit également admettre
Georges Epchtein, vingt ans, qui s'était enfui de Biarritz. Le jeune homme avait fait la connaissance de Didier Delaunay* par l’intermédiaire de son
fils Jacques Delaunay, camarade de classe qui est resté son ami.
Hospitalisé à l’hôpital de Valréas, il survivra à
l’Occupation.
Madame Kaminker, elle aussi trouve refuge à l’hôpital avec ses jeunes enfants (dont Simone Signoret la plus célèbre de ses filles) où elle est engagée en qualité
d’aide-blanchisseuse.
Source : http://www.ajpn.org/juste-Didier-Delaunay-848.html