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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
Robert Créange vient de nous quitter
Robert Créange, ancien instituteur, puis professeur, inlassable témoin et passeur de la mémoire de la Shoah vient de mourir. Sa vie fut déterminée par l'arrestation, la déportation et l'assassinat par les nazis, de ses parents, Pierre Créange et Raymonde Cahen. Robert fut un grand secrétaire général de la FNDIRP. Il était communiste. Je l'aimais beaucoup.
"Robert Créange, issu d'une famille juive d'origine lorraine. Ses parents et son grand-père paternel ont été arrêtés en tentant de franchir la ligne de démarcation en Juillet 1942, très vraisemblablement vendus par le "passeur" qu'ils avaient payé. Ils ont été internés à Poitiers puis à Drancy. Son grand-père faisait partie du dernier convoi de vieillards relâchés de Drancy.
Ses parents ont été déportés par le convoi n° 34 du 17 Juillet 1942 en direction d'Auschwitz-Birkenau. Ils meurent en déportation. Pendant sa déportation, Pierre Créange, le père de Robert, a écrit deux poèmes qui sont parvenus comme par miracle à ses enfants."
Robert a 11 ans ce jour d’août 1942 : "Pendant la guerre et l’occupation, mon père, Pierre Créange, militant de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière – le parti socialiste français), franc-maçon, juif et poète, a très vite été recherché. Aussi bien par la police française que par la gestapo.
Après la rafle du Vel’dHiv, du 16 juillet 1942, il a décidé de nous faire passer la ligne de démarcation pour rejoindre la zone libre, avec ma mère, mon grand-père maternel et ma sœur âgée de 13 ans. Nous savions qu’il y avait danger, mais nous ignorions complètement l’existence des camps et des chambres à gaz.
Ce jour d’août 1942, ma sœur et moi, nous avons vu nos parents pour la dernière fois, arrêtés par les Allemands. Recueillis par une tante à Périgueux, nous avons pu échanger quelques cartes avec nos parents, tant qu’ils étaient dans la prison de Poitiers et dans le camp de Drancy, jusqu’à l’arrivée de la dernière, sur laquelle un gardien avait inscrit “Partis le 18/09/1942 pour destination inconnue”...
Nous n’avons plus rien su de notre mère, certainement gazée à l’arrivée. Pour notre père, quelqu’un, qui en est revenu, nous a raconté et rapporté deux de ses poèmes écrits au camp. Notre grand-père a eu plus de chance, après la libération, nous l’avons retrouvé à Boulogne-Billancourt".
Pour passer la ligne de démarcation, Pierre Créange fait appel à un passeur, qui faisait passer d'une zone à l'autre.
Malheureusement les Créange tombent sur un passeur qui se faisait payer par les réfugiés d'un côté et par les nazis de l'autre. Robert, 11 ans, et sa soeur 13, sont 200 mètres en avant. Les Allemands ne font pas attention à eux.
Les deux petits passent.
Le Mont Valérien dégradé
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Le Mont Valérien dégradé par une inscription anti pass sanitaire
Justice / Faits divers: PATRIMOINE - Le Mont Valérien a été vandalisé dans la nuit de dimanche à lundi par une imposante inscription "Anti Pass", avec les deux "s" dessinés pour ressembler au...
Nous apprenons que le Mémorial de la France Combattante « Le Mémorial du Mont Valérien » a été dégradé par des inscriptions indignes du monde combattant.
C’est avec une grande fermeté que je condamne au nom de l’association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis de l’enclave, cet acte immonde.
Michel Reboul – président de l’association
Le mémorial de la France combattante est un monument d'hommage aux Français combattants, résistants et déportés situé à Suresnes (Hauts-de-Seine) sur la pente du mont Valérien, au pied de la forteresse du même nom.
Tous les 18 juin, la chancellerie de l'ordre de la Libération y organise une cérémonie de commémoration de l'appel du général de Gaulle
Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, la forteresse du Mont-Valérien fut le lieu de plus d'un millier d'exécutions de résistants, par exemple Honoré d'Estienne d'Orves ou les vingt-deux membres du groupe Manouchian.
Dès le 18 juin 1946, le général de Gaulle rend à cet endroit un hommage aux « massacrés et aux fusillés ».
Le 11 novembre 1946, sous la direction d'Henri Frenay, alors ministre des Prisonniers, déportés et réfugiés du Gouvernement provisoire, quinze corps de combattants originaires de France et des colonies, dont deux femmes (Berty Albrecht et Renée Lévy), sont inhumés dans une crypte provisoire.
Frenay s'est inspiré du symbole du Soldat inconnu de la Grande Guerre, et l’a adapté aux spécificités de la Seconde Guerre mondiale. Les différentes catégories de combattants (combattants de 1940, FFL, résistants, déportés, prisonniers, hommes de la France d’Outre-Mer) sont représentées par la dépouille de l’un des leurs.
En 1952, on y place également le corps d'Edmond Grethen, un Français résistant d'Indochine fusillé par les Japonais .
En 1958, le général de Gaulle, revenu au pouvoir, charge l'architecte des bâtiments civils et palais nationaux Félix Brunau d'édifier un véritable monument, inauguré le 18 juin 1960