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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

L'école pendant la Seconde guerre mondiale

30 Janvier 2023, 11:06am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

L'école pendant la Seconde guerre mondiale

L’école pendant la Seconde guerre mondiale - 1938

Soignions le basse-cour. je suis une brave poule de guerre. je mange peu et produits beaucoup.

Affiche réalisée par G. Douanne, 16 ans, dans le cadre d'un concours d'affiches organisé par le Ministère de l'Instruction publique auprès des écoles de la ville de Paris sur le thème des restrictions. Une poule noire couve un énorme tas d'œufs.

 

L'Ecole marraine du combattant – 1940

Ce dessin du célèbre affichiste Pierre Fix-Masseau illustre une démarche demandée par Jérôme Carcopino, secrétaire d’État à l'Éducation nationale et à la Jeunesse (gouvernement de l’Amiral Darlan et du Maréchal Pétain), à partir de l’été 1941 : les classes des établissements scolaires doivent « adopter » des soldats français prisonniers en Allemagne et leur envoyer régulièrement des colis et autres lettres de réconfort.

Représentations : scène : école, la guerre / À l'arrière-plan, école sur laquelle flotte le drapeau tricolore. Au premier plan, une enfant tricotte une chaussette. À côté d'elle, un paquet porte le nom d'un soldat (Mahu).

 

 

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Concours National de la Résistance 2022-2023

28 Janvier 2023, 11:10am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Ces « héros » du 12 juin 1944 à Valréas

26 Janvier 2023, 10:52am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

5 éditions de 1981 à 2001

5 éditions de 1981 à 2001

On pourrait leur donner dans leurs divers engagements la mention de héros, comme la définition de ce mot nous indique « Personnage mythique ou légendaire ayant accompli des faits extraordinaires. »

Qui sont-ils ces héros d’un jour, si ce ne sont les 53 fusillés du 12 juin 1944, mais quel acte héroïque auraient-ils effectué ?

Plus de 79 ans après de cet engagement de résistance, nous nous apercevons que des témoignages sortent d’une ou plusieurs pages inscrites à l’encre noire, loin de les désapprouver, si ce n’est de s’interroger de cette absence depuis les faits, qui seraient dictés sur ces pages souvenirs.

A Valréas, on sait qu’un livre sur cette tragédie du 12 juin 1944, où il y eut 53 fusillés, résistants et otages a été édité  « 12 Juin 1944 – 53 fusillés à Valréas – Récit et témoignages, 5 éditions de 1981 à 2001, faisant suite à des écrits d’un autre livre  «  Histoire extraordinaires de la Résistance dont l’auteur est Paul Dreyfus, journaliste, aux Editions Fayard. Dans un de ces paragraphes, l’auteur au vu de divers témoignages, fait mention de l’ordre de repli qui « n’aurait pas été exécuté », d’où la publication du livre du 12 juin 1944, pour expliquer les faits à la population valréassienne qui semblait ne pas être informée.

Rappelons que ce livre publié en 5 éditions où des témoignages au fil des ans ont été rajoutés, d’autres semblent restés absents depuis, et s’ouvrent au lendemain de la disparition des derniers témoins, témoignant dans ce livre.

Pour en revenir à ces « héros » ayant accompli des faits extraordinaires, dans un laps de temps, entre le 8 juin et le jour final de leur exécution le 12 juin 1944, nous sommes à même de dire que leur sacrifice pour sauver une population rassemblée sur la place de l’hôtel de ville, entourée d’une armada guerrière ennemie, peut-être comparé à un acte héroïque, même si 26 otages pris au hasard pour faire le nombre de « combattants se repliant dans le maquis » furent aussi exécutés.

Avec l’ouverture de certaines archives historiques, qu’elles soient françaises ou allemandes, nous prenons connaissance de divers documents, pour ce qui est des témoignages, osons croire que les auteurs eurent une faiblesse pudique à les écrire bien tardivement.

Cette histoire appartient à ceux qui l’ont connu, mais ne peuvent pour certains s’en faire mienne.

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Une des raisons de chercher à comprendre cet ordre de repli et ses conséquences par la suite.

24 Janvier 2023, 10:54am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Une des raisons de chercher à comprendre cet ordre de repli et ses conséquences par la suite.
Nos recherches se poursuivent pour ce mémoire du 12 juin 1944

 

Dans les archives de l'association des familles de fusillés, nous découvrons une lettre.

« Comment la résistance a pu prendre la décision d'occuper Valréas dans des conditions et à cette date... » 

Dans cette lettre du 11 décembre 1989 adressée à Joseph Coutton, Jean-Louis Talmon, se pose beaucoup de questions sur cette journée du 12 juin 1944, où il n'avait que 5 ans, était présent avec sa mère Jeannine Talmon, responsable de la Croix-Rouge Française à Valréas (voir ses divers témoignages dans le livre 12 juin 1944 pages 149 à 152)

« Mais tout de même, en évoquant de nouveau tout cela me vient de nouveau à l'esprit les mêmes questions lancinantes.

Comment la résistance a pu prendre la décision d'occuper Valréas dans des conditions et à cette date... ! 2 jours après le débarquement en Normandie ! C'est à dire alors que le monstre allemand était à peine égratigné et qu'on ne savait pas si les alliés n'allaient pas être rejetés à la mer. Et, comment imaginer entraver valablement les mouvements allemands, si c'est de cela qu'il s'agissait, avec quelques armes légères.

Même en tenant compte de l'euphorie du moment, on imagine mal comment une telle imprudence a pu être commise.

Et, deuxième interrogation : comment se fait-il que le repli n'ait concerné tous les partisans engagés mais, semble-t-il, seulement les FFI. Mauvaise transmission d'ordres ? Dualité de commandement assortie d'une divergence d'analyse de la situation ? Mais comment quelqu'un pouvait penser que des barricades, même surmontées de fusils mitrailleurs, pourraient faire autre chose que tenir quelques dizaines de minutes, au mieux, devant des blindés.

Cette action n'aurait-elle pas été plus efficace plus tard, lors du débarquement en Provence ?

Entendons-nous bien : il ne s'agit pas de diminuer le mérite de ceux qui y ont cru et y sont restés ou ont failli y rester, mais de s'interroger sur les véritables motivations, et/ou compétences des dirigeants de l'affaire.

Et puis, quel a été le rôle de ces civils arrivés avec les allemands et qui ressemblaient fort, parait-il, à des hommes de la Gestapo ? Qui étaient les deux civils que ma mère a vus, apparemment prisonniers dans un camion bâché stationnant contre le monument aux morts, peu avant que celui ne reprenne la route avec les allemands ?

Pourquoi les FFI ont-ils emmenés les personnes citées par le Maire ? Que sont-elles devenues ? Une situation irréversible n'était-elle pas créée dès cet instant ?

S'est-on posé des questions de ce genre ? Et, si oui, quelles réponses a-t-on trouvé ? »

Voilà des interrogations qui nous laisse nous même dans l'attente des questions que nous nous posons et qui risquent de rester sans réponse, si ce n'est que des déductions, que nous ne pourrons affirmer.

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Valréas le 12 juin 1944 et le Lieutenant Helmut Demetrio

20 Janvier 2023, 16:46pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Citadelle de Pont-Saint-Esprit, fin avril ou mai 1944. Autour du sous-lieutenant Demetrio, commandant en second de la 8e compagnie, des légionnaires français.

Citadelle de Pont-Saint-Esprit, fin avril ou mai 1944. Autour du sous-lieutenant Demetrio, commandant en second de la 8e compagnie, des légionnaires français.

Helmut Demetrio, Professeur de musique dans un collège en Allemagne année 1958/1959

Helmut Demetrio, Professeur de musique dans un collège en Allemagne année 1958/1959

Helmut Demetrio (le premier en partant de la droite) Année 1958/1959

Helmut Demetrio (le premier en partant de la droite) Année 1958/1959

Le 13 février 1951, s'ouvre devant le tribunal militaire de Marseille, le procès du massacre de Valréas. Parmi les accusés au nombre desquels figurent Schwinn, Sohn et Henrich, Demetrio est seul à comparaître.

Face à ses juges, l'accusé s'en tient à ses déclarations au cours de l'instruction. Il n'est en rien impliqué dans l'exécution, clame-t-il, avant de revenir sur ses faits et gestes à Valréas le 12 juin 1944. Vers 13 heures explique-t-il, son groupe et lui ont été pris à parti par des maquisards alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer. A l'issue d'un bref engagement, ils ont capturé 10 à 12 hommes, qu'ils ont emmenés à Valréas et remis à un officier.

Demetrio s'est rendu à l'hôtel de ville sur ordre du capitaine Träger. « Je me suis installé à la mairie, déclare-t-il, et ai reçu une quinzaine de personnes, certaines pour faire des dénonciations.

D'après Demetrio il a entendu des premiers coups de feu alors qu'il se trouvait à la mairie... , de ce fait il ne se trouvait pas sur le lieu de l'exécution.

Pourtant !

Au début de l'instruction, fin 1949, un témoin capital Gehrard Blanck, ex-chef du PZ.Aufkl.-Abt9, dont l'implication dans l'affaire a été écartée, livre plusieurs témoignages embarrassants pour Demetrio. Blanck avait rejoint sa compagnie, stationnée à environ un kilomètre de là, pourdonner l'ordre de départ et traverser la ville. C'est alors qu'il avait constaté, passant à proximité de la maison Clarice (le Mur des fusillés actuellement), que six à huit hommes gisaient à terre. Le « capitaine et le « lieutenant » étaient sur place (parlant ainsi du Lt Demetrio). Par la suite Blanck est revenu sur sa déposition, ne reconnaissant pas Demetrio lors d'une confrontation devant le Capitaine Cruciani du Tribunal militaire.

Mais un détail vestimentaire signalé par Blanck, mentionnant des feuilles de chêne de la division « Brandebourg » que la manche du « lieutenant » surexcité qui réclamait des représailles ne fait que renforcer les soupçons sur Demetrio, même acquitté par la justice. A noter que cette distinction sur les manches « feuilles de chêne » était porté par d'autres unités allemandes, mais aucune autre formation de cahsseurs à Valréas à l’exception de la « Brandebourg » n'était présente.

 

Lors de cette instruction de ces crimes de guerre perpétrés par la 8e Compagnie « Brandebourg » dans le Sud de la France et concernant Valréas, un témoin capital aurait pu être entendu.

 

Extrait d'une lettre datée du 5 octobre 1950

De Jeanine Talmon écrite de Paris à Émile Bouchet, l'un des quatre rescapés du massacre du 12 juin.1944.

(…) Je tiens pourtant à vous préciser une chose que vous ignorez peut-être, car, au moment où cela se passait, vous étiez, hélas, allongé le long de ce mur d'horreur dont le souvenir ne pourra jamais s'effacer en moi. Après vous avoir fusillés sous mes yeux, j'étais en effet devant l'hôtel où les Allemands avaient établi leur P.C. À ce moment-là, je reçus l'ordre d'un officier allemand de monter à la mairie, prévenir que l'on interdit à la population de descendre en direction du lieu d'exécution. Montant donc vers la place de la mairie, j'ai rencontré l'abbé Gertoux à qui je demandais de descendre et de demander l'autorisation de bénir tous ces pauvres corps torturés.

Redescendant au P.C. allemand, monsieur l'abbé vient à moi, le visage défait, me disant que quelques-uns parmi vous remuaient encore et de faire quelque chose. J'ai alors parcouru la longue file de ces 46 corps allongés et n'ai pu constater la chose. Je suis revenue vers les Allemands et ai entrepris de discuter avec un grand lieutenant qui parlait assez bien le français. J'appris alors, ce que beaucoup de Valréassiens n'ont jamais su, les corps devaient être ramassés sur des camions amenés là exprès par les Allemands, menés en campagne et incinérés. Je ne peux vous dire toutes mes pensées, toutes mes angoisses.

J'ai entrepris alors une lutte d'adresse et de mensonges qui a duré près de deux heures. La chance m'a favorisée, car le lieutenant allemand était un frontalier voisin de Belfort (où j'habitais avant la guerre). Connaissant bien le régiment (188ème d'artillerie) où mon mari était capitaine.

L'histoire est ainsi, de témoignages et d'autres oubliés, de persévérance à rechercher ce que d'autres ont occulté par négligence ou par volonté.

Qui était Helmut Demetrio avant d'être un militaire dans l'armée allemande ?


 

Helmut Demetrio est né en Saxe, en 1911. Diplômé de droit, il enseigne les langues et la musique avant son incorporation. Il parle correctement le français.

Nous le retrouvons après guerre, puisque condamné le 10 avril 1951 par le Tribunal militaire de Bordeaux (pour d'autres faits similaires) à 10 ans de réclusion. Il a sans doute été libéré au plus tard au printemps 1953.

Effectivement en 1958/1959 il est présent dans un collège en tant qu'enseignant, professeur de musique, ainsi que bien attablé avec des amis (photos).

Poursuivant nos recherches sur les événements du 12 juin 1944 à Valréas (Vaucluse), nous avons pu lire dans un livre intitulé : The World of Our Childhood – Memories of World War II - La Guerre de notre enfance - Souvenirs de la seconde guerre mondiale de l'auteur Wolfgang W.E. Samuel, le témoignage de la fille de Demetrio Helmut.

Il apparaît dans son témoignage de 7 pages, un passage contestable au vu des pièces que nous détenons et relatées dans le livre Valréas se souvient page 140 « Helmut Demetrio ».

Dans son témoignage Régina Demetrio raconte que son père a été condamné à mort et disgracié à la prison à vie. Totalement faux.

Afin d'étayer mes recherches, je contacte par mail l'historien Karl Heidinger auquel depuis 2004, j'échange divers renseignements sur cette période du 12 juin 1944.

Sa réponse : pour cette nouvelle. Je n'avais pas eu connaissance de ce livre. Il raconte la vie de 27 enfants pendant et juste après la guerre. Sur Regina Demetrio, fille de Helmut Demetrio, ce que je pouvais lire, me suffit. La famille a vécu à Keimsdorf près de Zwickau et a déménagée en avril 1954 à Karlsruhe. Regina raconte que son père a été condamné à mort et disgracié à la prison à vie, c'est faux. 

Voilà l'importance des recherches et de se soucier à comparaître d'autres recherches, d'autres écrits, d'autres témoignages, afin que l'on puisse apporter une vérité au plus juste et non de se contenter d'une première lecture, qui par les années qui passent soit-elle véridique pour l'auteur, mais bien souvent incomplète. On ne refait pas l'histoire, on la consolide.


 

Sources : Livre Sanglante randonnée – Olivier Pigoreau – Recherches Internet – Correspondances Karl Heidinger (Historien)


 

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14 ans déjà

19 Janvier 2023, 16:23pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

14 ans déjà

14 ans déjà que ce blog vous apporte des témoignages, des récits ainsi que la vie de son association, sur la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas où 53 fusillés,  résistants et otages ont donné leur vie, pour que nous puissions vivre en paix.

Nous atteignons les 29 500 visites et nous vous remercions d'en être les lecteurs de cette histoire qui appartient à tous. Faites-en sorte de la transmettre à travers votre famille, vos amis.

Ne jamais oublier ! 

 

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Oradour sur Glane 10 JUIN 1944

17 Janvier 2023, 17:17pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Concours National de la Résistance et de la Déportation

17 Janvier 2023, 10:47am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Le texte du chant du Maquis Ventoux retrouvé

16 Janvier 2023, 09:18am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Les recherches dans les archives d'un ancien Résistant de Buis-les-Baronnies (Drôme), officier du Maquis Ventoux, de notre association des CVR de Vaucluse viennent de nous permettre de faire l'émouvante découverte de deux exemplaires originaux dactilographiés du chant du Maquis Ventoux. Le premier texte intitulé "Chant du Maquis Ventoux" est composé de 3 couplets avec un refrain unique, son auteur et l'air de musique associé ne sont pas précisés. Par contre, le second texte intitulé "Chant du Maquis" est attribué à Raymond LEGAL,... [Lire la suite]

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