Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
Fusillés-rescapés du 12 juin 1944
À Joseph Coutton, fusillé-rescapé, très impliqué dans cette association, je lui avais promis une plaque au mur avec son nom et ceux des trois autres fusillés rescapés, le plus tard possible. Elle y est, ils le méritaient. Ils étaient également présents, appuyés contre le mur, en train d'attendre la mort. Ils ont réussi à survivre, malgré le « coup fatal », et ils ont fait en sorte par leurs différentes actions pour que nous n'oublions pas.
Pendant toutes ces années, j'ai eu le plaisir de bénéficier des conseils avisés de Joseph Coutton, mais malheureusement, il nous quitte en ce mois de novembre 2003. Il m'a énormément appris sur ce 12 juin, mais il m'a aussi enseigné les valeurs de défendre cette tragédie. Il était impossible de refuser quoi que ce soit à cette personne, même pas aux différents maires de Valréas qui se sont succédé. Il n'avait pas besoin de rendez-vous, il se rendait directement au bureau du maire lorsqu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, en rapport avec le 12 juin.
Son Mur, oui, c'était son Mur, c'était tous ses camarades exécutés, résistants et otages, habitant pas bien loin. Chaque fois qu'il passait, il avait toujours un regard, ne serait-ce qu'un mot, en direction de ce Mur qui l'a vu mourir, mais ensuite vivant.
Est-ce que leur sacrifice ne mérite-t-il pas un peu de sacrifice de notre vie pour ne pas les oublier? Malgré le temps qui s'est écoulé depuis cette horrible journée du 12 juin 1944, sous une chaleur accablante, pour arriver finalement dans un bain de sang mélangé à eux, nous laissant percevoir notre liberté au loin!
SALLE DU COMBATTANT ET VICTIMES DE GUERRE
Acte de naissance de Joseph LANGIU trouvé mort le 21 juin 1944
Valréas - Mémoire d'un 12 juin 1944
L'inconnu du 21 juin 1944 - «… un règlement de comptes entre la Résistance et la Milice. »
L’inconnu du 12 juin 1944 (en date du 29/11/1944)
Le 21 juin 1944, un cadavre en état de décomposition avancé et en partie dévoré par des animaux, est découvert au quartier du Gros (Cros), en bordure de la route nationale 541.
Il portait à la poitrine trois traces de balles.
Mme Monier qui habite à proximité du lieu où le corps a été trouvé, déclare que le 12 juin 1944, les Allemands de retour de leur expédition de Valréas (Vaucluse) se sont arrêté à cet endroit et qu’elle les a entendu tirer des coups de feu.
Jusqu’à ce jour la victime n’a pas été identifiée.
P.V. de la brigade de gendarmerie de Grignan – N°… 29.II.1944
L'oublié du 12 juin 1944
Pierre Chastan, mort les armes à la main à Montbrison sur Lez -Drôme1
Pierre Chastan qui grave tout un programme « vive la quille, vive de GAULLE, à bas PÉTAIN, LAVAL au poteau ».
Rien de plus étonnant, une petite cabane ou un abri situé aux abords d'une vigne ou à l'intérieur.
Si ce n'est qu'un cabanon pendant la période des événements de la dernière guerre, il a pu être utilisé à d'autres fins que le stockage d'outils et de matériaux pour la vigne ou comme coin de repos après l'effort. Ils sont nombreux dans la région, comme le sont les vignobles. On en connaît pour certains l'usage, lors de l'occupation de la résistance, dans ces divers lieux du Vaucluse et de la Drôme. Sans renoncer à son usage premier, ce qui ne supprimerait pas le doute de voir du monde autour ; il semble que des caches d'armes en aient fait le principal lieu d'attraction pour les maquisards.
D'autres le sont moins ou n'ont pas retenu l'attention pour que l'on en parle dans un livre. Et pourtant, ce sont bien les écrits qui restent et qui font notre histoire. Ne serait-ce que des graffitis inscrits de la main d'une personne en colère, d'une opposition contre un certain régime que l'on voudrait nous imposer, d'une clameur venant outre-Manche. Rien n'est plus vivant que l'écrit, encore faut-il s'arrêter dessus et chercher à comprendre le sens, à identifier l'auteur
1 - Témoignages sur le Vercors – Joseph La Picirella – Edition 1971