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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

12 juin 1944, Valréas n'oublie pas...

19 Juin 2011, 10:39am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

12 juin 2011 VAUCLUSE MATIN DL0001

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12 juin, une foule émue....

15 Juin 2011, 09:56am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

12 JUIN 2011 LA PROVENCE0001

Article La Provence 15 juin 2011

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12 juin 1944, 67 ans après

13 Juin 2011, 16:04pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

  12juin 2011 00212juin 2011 003

12juin 2011 004

 

Le Mur des Fusillés : Nombreuses gerbes et bouquets (autorités, associations, enfants) et 53 bougies éclairées en présence de Marc FRAYSSE, adjoint à la Mairie de Valréas, délégué aux associations civiques avec une de ses petites filles, de Marion et Marien et du président des familles de Fusillés. Présence également de Mr et Mme André BERGERON

 

Six juin 1944, les alliés débarquent en Normandie. Le Général de Gaulle appelle les Français de la résistance à sortir de la clandestinité.



A Valréas et dans sa région, l'activité résistante se développe à partir de 1943.



Une cinquantaine de réfractaire du STO (service du travail Obligatoire, trouve refuge à la ferme Juliens où se créé le maquis de la Lance

Le 8 juin 1944, ordre est donné d'occuper Valréas

Le but principal de l’occupation de Valréas et d’autres lieux de la vallée du Rhône était de couvrir la mobilisation générale et le soulèvement général dans la zone Est montagneuse du département en créant un point de fixation pour les forces d’occupation. Le chef régional de l’armée secrète (AS) le commandant « Alain » (Pierre Reynaud) délégua le commandement militaire sur Valréas au lieutenant « Georges » (Pierre Rigaud). L’autorité civile était exercée par Marius Gras et Louis Clarice, responsable de l’AS pour Valréas et environ.



La présence d'un agent de l'ennemi dans les rangs de l'AS, permettra aux allemands de connaître l'état des forces de résistances à Valréas.

Valréas était un obstacle pour les forces allemandes. Pour remonter de la Provence vers la Normandie, elles devaient éviter la nationale le long du Rhône continuellement bombardée. De ce fait l’ordre de nettoyage de Valréas a été donné au groupe de combat « Unger »



Des barrages de résistants sont établis route d'Orange, route de Grillon, route de Baume. Deux avions allemands viennent mitrailler le barrage route de Vinsobres.

Le 12 juin , les Allemands sont signalés , venant de Visan, tout va très vite. La sirène retentit. L'ordre de repli n'étant parvenu aux deux groupes postés route de Baume, l'un commandé par Lucien GENOT et le second par Emile BOUCHET. Les deux groupes sont fait prisonniers.



Ce 12 juin 1944 à Valréas ,c'est bien une attaque allemande , composée du 2ème bataillon du 10 ème régiment de la 9 ème Panzerdivision, dont 32 chars uniquement mis à la disposition pour Valréas, de la 8ème compagnie de Légionnaires du 3ème Régiment de la division Brandebourg, d'une unité de la Luftwaffe, ainsi que des éléments de la Feldgendarmerie

( Sources : Archives départementales du Vaucluse)



Ce 12 juin 1944 à Valréas, ce sont bien 53 fusillés, dont les noms sont inscrits sur ce Mur et à la vue de tous les passants et pour l'éternité.

Deux jours après Oradour/Glane, Valréas doit être détruite. Le Maire Jules NIEL qui a repris son écharpe, malgré sa destitution, sauve sa ville, mais ne peut sauver les fusillés pour l'exemple.

De même que Mme Jeannine TALMON infirmière de la Croix Rouge, accompagnée de l'infirmière Mireille MONTABARANON, par leur intervention auprès d'un officier allemand, empêcheront que les corps des fusillés où se trouvaient encore des survivants, finissent dans un charnier.

 

5 rescapés avec l'aide de la Croix rouge, des pompiers et volontaires seront emmenés à l'hôpital et remplacés par des tués dans la campagne : Buey Alfred ne survivra pas à ces blessures, MARY Auguste, protégé par le corps de son frère, sera le seul à ne pas être atteint par les balles, quand à Gratien SOUREILLAT, Emile BOUCHET et Joseph COUTTON, ils ne sont pas passés à travers les balles , mais ce sont bien les balles qui sont passées à travers leur corps les laissant pour morts, malgré le coup de grâce.

Que l'histoire reste ainsi et ne soit au fil des ans entachée d'écrits qui pourraient faire penser que notre mémoire faiblit.

Notre association célèbre cette année ses 40 ans. Créée le 20 novembre 1971

Cette association, fait suite au Comité du Monument aux Morts, présidé par le docteur Emile

QUET, créé le 19 décembre 1946 et dissout le 24 janvier 1969. Faisant également suite aux menaces qui pesaient sur le Mur des Fusillés.



Chaque président apportera une pierre à l’édifice du souvenir des martyrs de Valréas.

Chaque président affirmera la volonté des familles de notre association à ne pas oublier ces années noires de la Résistance et de la Déportation.



Les édifices voulus par le Comité du Monument aux Morts, les plaques anniversaires et souvenirs déposés à ce jour, font de nos engagements depuis 67 ans, l’œuvre d’une tragédie immuable soit-elle.

De ce fait il est indispensable de ne pas baisser la garde, d’être toujours vigilant, comme au premier engagement dans cette association. Nous ne pouvons laisser faire, nous ne pouvons laisser dire, sans consentement, sans communication.



En ma qualité de Président des Familles de Fusillés, je tiens à remercier chaleureusement toutes les autorités civiles, militaires, ecclésiastiques, les pompiers, la Croix Rouge, les représentants des diverses associations, les représentants des écoles et les enfants, la population et enfin les porte drapeaux qui par leur présence à chaque cérémonie confirme notre volonté d'exister.

 

Merci de la présence cette année de Marion et Marien élèves du Lycée d'enseignement Professionnel REVOUL à Valréas. Ils ont l'âge des ces résistants garçons et filles désireux d'apprendre, mais leurs destins en cette période tragique leur ont donné des armes, pour que nous puissions vivre en paix. Combien de ces jeunes ont été sacrifiés.

Et enfin,

Je tiens personnellement à remercier Jacques Marron, Maire de la Bastide de Virac en Ardèche , ici présent depuis de nombreuses années aux cotés de sa maman , sœur de CONSTANT Edouard Roger fusillé le 12 juin 1944 à Valréas.

La Bastide de Virac le 3 mars 1944 a fait l'objet d'une monstrueuse atrocité , tous les habitants, hommes, femmes et enfants du hameau des Crottes ont été massacrés et leur hameau incendié.

 

Valréas est  une ville martyre parmi des milliers de villes, villages et hameaux de France.

N'oublions jamais.


Michel REBOUL

Président de l'association



 

 

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