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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

hommage

Inauguration de la stèle de la Romezière à Valréas

11 Avril 2024, 08:23am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Stèle de la Romezière - Valréas

Stèle de la Romezière - Valréas

Le 12 juin 1992

 

Déclaration lue par Émile Bouchet, fusillé-rescapé du 12 juin 1944, à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la stèle, quartier de la Romezière à Valréas.

 

Monsieur le représentant du Préfet

Monsieur le représentant du Président du Conseil Général

Monsieur le représentant du Délégué Militaire

Monsieur le représentant du Directeur départemental des Anciens Combattants

Monsieur le Maire Conseiller général du canton1

Messieurs les Maires des environs

Chers compagnons et Amis de la Résistance

 

La ville de Valréas a rendu hommage à la Résistance, aux Résistants et Maquisards tués aux combats, fusillés ou exterminés dans des camps nazis et aux habitants du pays qui ont payés de leur vie l'aide généreuse qu'ils ont apporté à la Résistance.

Cet hommage s'est concrétisé d'une manière plus particulière par la construction de cette stèle érigée à ceux qui combattirent l'ennemi en ce lieu le 12 juin 1944, avant d'^tre fait prisonnier et conduit à Valréas pour y être fusillé.

Au cours du combat, Raymond Carrière fut tué et Lucien Génot Blessé.

 

Liste des F.F.I. (Force Française de l’Intérieur) , qui prirent part au combat :

 

BONNAVENT Jacques – BARTHELEMY Raoul – BUEY Alfred – BIANCHI Umberto – CARRIERE Raymond – CONSTANT Édouard-Roger – DEVES Fernand – DEVES François – GROS Georges – GENOT Lucien – GUINARD Raymond – RENZO Roger – VEYRINC Jean -

 

2 rescapés de la fusillade – COUTTON Joseph – BOUCHET Émile ici présents. Je dois préciser que 5 jeunes F.F.I. réussirent à se camoufler au cours du combat et échappèrent à l'arrestation.

 

Ici et là sont tombés dans un implacable combat ceux et celles qui voulaient retrouver la liberté de parler, d'écrire, de penser et d'agir en citoyen libre d'une nation qui a donné au monde le levain de la démocratie.

 

Les années ont passées et nous voici aujourd'hui fidèles au souvenir, attentifs et recueillis pour ceux qui payèrent de leur vie le prix de notre liberté.

Cette stèle est le complément du monument élevé par les Valréassiens et la municipalité de l'époque route d'Orange, ainsi que le mausolée des fusillés au cimetière Marie-Vierge.

L'inscription sur cette plaque doit permettre à nos enfants, à nos petits-enfants et aux générations futures de garder en mémoire les souffrances et les deuils, mais aussi l'importance et l'efficacité des combats qui ont été menés par les Résistants et les maquisards de notre région dans les années 1943 et 1944.

 

TELLE EST NOTRE MISSION ET NOTRE BUT

 

Je voudrai remercier Mr le Maire Conseiller Général du canton pour l'aide apportée à la création de notre stèle, et également le service technique qui en a assuré la réalisation, ainsi que la participation de l'A.N.AC.R. De Valréas et l'amicale des Résistants du Haut-Comtat.

 

Document détenu par l'association des Familles de Fusillés – Valréas.

 

1Thierry MARIANI, Maire et Conseiller général du canton

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André Bergeron, résistant-combattant-interné, gravement blessé à la libération de Paris

11 Avril 2024, 08:19am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

André Bergeron - Combattant F.F.I. - Photo prise avant d'être très grièvement blessé à 20 ans, lors des combats de la libération de Paris en août 1944

André Bergeron - Combattant F.F.I. - Photo prise avant d'être très grièvement blessé à 20 ans, lors des combats de la libération de Paris en août 1944

Il y a 3 ans, le 29 mai 2018, André Bergeron nous quittait - Hommage

 

André BERGERON est né le 27 juin 1924 à Courbevoie (92), proche banlieue de Paris.

 

Lorsque l’Allemagne envahi la France en juin 1940, André comme des milliers d’autres personnes va connaître l’exode, avec son cortège de misères, subissant les bombardements, les mitraillages des avions allemands, car très souvent, les colonnes de civils étaient mélangées aux soldats français qui se repliaient vers le Sud.

Il se retrouve comme réfugié en 1940 d’abord à Avignon et ensuite à Valréas, où il sera hébergé assez longuement dans une famille de Valréas.

Par la suite André est obligé de suivre ses parents qui désirent rejoindre leur domicile en zone occupée.

Comme beaucoup de jeunes Français, André est désireux de répondre à l’appel du Général de Gaulle.

 

Il s’engagera en 1943 dans les « Corps francs » du réseau de résistance « Vengeance » commandé par le lieutenant colonel Vic Dupont.(…)

Il participera également à diverses opérations commandées et dangereuses, entre autre, sabotage à l’explosif sur les lignes électriques servant à l’ennemi, sabotage sur le matériel ferroviaire, le tout en compagnie des F.T.P.F., les deux groupes oeuvrant ensemble (…)

Etant natif de la région Parisienne, il sera chargé au départ de la Normandie, d’établir des liaisons avec des résistants de l’Ile de France du réseau  (M.L.N.) Mouvement de la Libération Nationale.

Il sera arrêté par la police française, en possession de sa fausse carte d’identité, dans le petit hôtel où il avait trouvé un refuge provisoire. Malgré la brutalité des interrogatoires, les policiers n’en connaîtront pas la provenance, et aucun membre du réseau ne sera inquiété.

Il est incarcéré à la sinistre prison du dépôt de Paris, et transféré ensuite à la prison de la Santé à Paris, où il restera plusieurs mois, y subissant mauvais traitements et privations et c’est dans sa cellule qu’il passera tristement l’anniversaire de ses 20 ans, le 27 juin 1944.(…)

Faute de preuve et malgré sa fausse carte d’identité, soupçonné d’activité clandestine, il sera libéré.(…)

Il sera parmi les premiers dans les combats pour la Libération de Paris en août 1944, dans les F.F.I. « Forces Française de l’Intérieur » du Colonel Rol-Tanguy. (…)

Le 24 août 1944 vers 18 heures, il sera très grièvement blessé, car criblé de balles de mitrailleuse, et miraculeusement, il survivra à ses terribles blessures.(…)

 

André Bergeron, aura eu une très grande activité pour la défense des droits légitimes des anciens combattants et victimes de guerre et dés 1946, il sera le fondateur à Valréas, de la section A.R.A.C. (Association Républicaine des Anciens Combattants) où il restera le dirigeant pendant 50 ans. Il transmettra aux autorités compétentes, un très grand nombre de dossiers.

C'est par lettre en date du 27 novembre 1966 du secrétariat de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants)  à Avignon adressée à Monsieur André Bergeron (ARAC Valréas), qu'une demande de constitution d'un comité  ANACR a vu le jour.

En 1970, il sera à Valréas, avec Mademoiselle Gilberte SCMITT et Monsieur Freddy JALIFIER, l’un des initiateurs de la création de la section de l’Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes.

Le 12 juin 2003, Joseph Coutton, fusillé-rescapé de Valréas,alors président de l’association des Familles de Fusillés, lui remettra le drapeau de l’association et deviendra pendant plus de 14 ans le Porte Drapeau. Un grand honneur pour lui, lui-même rescapé de la barbarie nazie.

Vice-Président de l’association des familles de Fusillés, avec Elise son épouse ils n’auraient manqué sous aucun prétexte la commémoration de la journée tragique du 12 juin 1944 à Valréas.

 

André BERGERON est titulaire de diverses décorations :

 

  •          Nommé Chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire
  •          La Croix de Chevalier de l’Ordre Nationale du mérite au titre du ministère de la défense obtenue le 6 mai 1982
  •          La Médaille militaire décret du 12 avril 1951
  •          La Médaille de la Résistance Française décret du 20 novembre 1946
  •          La Croix du combattant volontaire 39/45
  •          La Médaille des blessés de guerre
  •          La Médaille des Internés de la Résistance
  •          Le Titre de reconnaissance de la Nation en témoignage des services rendus à la France.

 

André Bergeron est décédé le 29 mai 2018

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Georges GONNET alias "Géo Galtier - résistant combattant

11 Avril 2024, 08:11am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Souvenir

Georges GONNET alias « Géo Galtier », secrétaire de l’association des Familles de Fusillés.

Un homme posé, respectueux et surtout discret dans son engagement dans la résistance. Discret dans son passé, comme nombre de ces hommes et femmes résistants – combattants, pour une seule cause, défendre leur patrie.

Entré en résistance au Mouvement Combat en janvier 1942 à l’âge de 19 ans, il est affecté au Groupe Francs, participant à tous les engagements du groupe jusqu’au 30 septembre 1942 – Pose de bombes, plastiquages de divers bâtiments dans Lyon et sa banlieue .

Arrêté ce jour du 30 septembre par la dénonciation d’un membre de son groupe fait prisonnier. Interrogé, torturé pendant 7 jours puis incarcéré à la prison de Saint Paul et Saint Joseph à Lyon, jugé par le Tribunal spécial présidé par Joseph Darnaud, il est condamné à 1 an de prison, puis libéré le 30 juillet 1943, mais repris au greffe du Tribunal par la brigade antiterroriste pour être dirigé sur un camp d’internement. Au bout de 8 jours, il s’évade avec son camarade Rodolphe Berthaud du Palais de justice de Lyon. Il rejoins les maquis de l’Oisans, puis de Chartreuse et du Grésivaudan jusqu’au 1er février 1944. Retour sur Villeurbanne où il reprends contact avec le Groupe Francs, il reconstitue une unité de groupe. Il participa à la libération prématurée de Villeurbanne, puis celle de Lyon.

Engagé pour la durée de la guerre, puis revenu à la vie civile, il devient le Président des Anciens des Mouvements Unies de la Résistance de Lyon, il est notamment à l’origine du Musée National de la Résistance et de la Déportation à Lyon. Valréassien depuis 25 ans, il était membre puis secrétaire de l’association des Familles de Fusillés, Déportés, Internés, Résistants et Patriotes de l’Enclave. Titulaire de la Médaille Militaire, Croix de Guerre avec Palme, Médaille de la Résistance, Croix de Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant 39/45, Médaille des Internés L’Association des Anciens des Mouvements Unies de la Résistance de Lyon avait sollicité récemment l’obtention de la Légion d’honneur, titre qui pourrait lui être attribué à titre posthume. 

Communiqué de presse novembre 2002 de l'association des Familles de Fusillés

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L'affiche rouge

21 Février 2024, 10:08am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent

Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps

Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant

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La Résistance au féminin

2 Mars 2023, 11:35am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

La Résistance au féminin

En cette journée de la femme le 8 mars 2023

En 2002, l’exposition "De l’oubli à la reconnaissance, Images de femmes" organisée par les Archives départementales de Vaucluse mettait en lumière des destins. La Journée internationale des femmes nous a donné l’occasion de remettre à l’honneur un des portraits évoqués, celui d’Yvonne de Komornicka, grande figure de la Résistance en Vaucluse.

Yvonne de Komornicka

Aînée d'une famille nombreuse, Yvonne de Komornicka, née Roeschlin (1898 Saulxures-sur-Moselotte - 1994 Avignon), part faire ses études à Paris après le premier conflit mondial. Le choc des combats, si près de son enfance vosgienne, et les interrogations sur la place des femmes ont contribué à forger cette personnalité énergique.

La seconde guerre mondiale fait de cette veuve, mère de trois filles Christiane, Wanda et Hélène, le Capitaine "Kleber". Du service social à l'écoute de Radio-Londres, de la propagande à la direction du mouvement "Combat ", Yvonne de Komornicka est un rouage essentiel de l'armée des ombres dans le sud-est. Arrêtée en octobre 1943, elle est internée aux Baumettes puis déportée à Ravensbrück.

La Résistance au féminin - Archives Vaucluse

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Simone SEGOUIN, une icône de la Résistance féminime armée

22 Février 2023, 15:26pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Simone SEGOUIN, une icône de la Résistance féminime armée

 

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27 janvier, mémoire de l’Holocauste : des jeunes engagés

6 Février 2023, 15:27pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

27 janvier, mémoire de l’Holocauste : des jeunes engagés

La 5e Rencontre nationale des ambassadeurs de la mémoire s'est tenue à Paris, fin janvier. Sept collégiens strasbourgeois y ont pris part. Ils y représentaient le haut lieu de la mémoire nationale de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

Du 25 au 28 janvier derniers, les ambassadeurs de la mémoire du collège Louise-Weiss, de Strasbourg, ont participé à la 5e Rencontre nationale à Paris, organisée par le réseau des lieux de mémoire de la Shoah en France. L’événement se tient autour du 27 janvier, date de la découverte du camp d’Auschwitz-Birkenau par l’armée soviétique, en 1945. Cette date a été retenue en 2005 par l’ONU pour être la Journée internationale de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité.

Sous la conduite de leurs enseignants Camille Hauptmann, Marie-Louise Schweitzer et Julien Milou, sept élèves volontaires représentent le Centre européen du résistant déporté (CERD) – Site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof, qui est membre du réseau des lieux de mémoire de la Shoah en France. Depuis plusieurs mois, ils se sont ainsi engagés à être porteurs de la mémoire de ce lieu de déportation et de persécution, tout en s’inscrivant dans une démarche de réflexion et de transmission des valeurs démocratiques et républicaines.

 

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Hommage aux résistants-combattants

18 Novembre 2022, 14:17pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Hommage aux résistants-combattants

Un peu de rappel en cette période de commémorations diverses et d'engagement (personnel)  dont certaines personnes s'accaparent des faits de guerre, dont ils n'ont entre autre aucune valeur combattante.

A tous ceux qui se sont engagés en qualité de combattants volontaires de la Résistance, poursuivant l'ennemi jusqu'en Allemagne et bravant tous les dangers jusqu'à pour nombreux d'entre eux laissant leur vie pour la Patrie.

Une reconnaissance qui malgré leur absence en cette année 2020, dont la plupart se veulent les témoins de ces valeureux combats ne peuvent être oubliés, et ne peuvent-être occultés par des témoignages qui ne seraient avoir la valeur des leurs. 

Les Valréassiens qui ont poursuivi la guerre après le 12 juin 1944, et surtout repousser les allemands jusqu'en Maurienne et même en Allemagne, ne les oublions pas ; entre autre Élie Jardin, sergent-chef, né le 8 mars 1920 à Vinsobres (Drôme), résistant de Valréas, tué en Maurienne, et bien d'autres résistants de Valréas continuant cette guerre , ceux du Bataillon Morvan , Émile Bouchet, Louis Barthe, Marcel Constant ..

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Joseph Coutton, dernière mémoire de la fusillade du 12 juin 1944

24 Septembre 2022, 10:33am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Il y a 19 ans, notre cher Président nous quittait – On n’oublie pas !

Il est parti trop tôt, il aurait pu encore nous parler de ce 12 juin 1944, de ses camarades de combats, fusillés devant ce mur, sans oublier les otages.

Dernière mémoire de cette fusillade où il était présent devant ce mur à attendre la mort, sans qu’il soit conscient qu’il en échapperait. Il a œuvré toutes ses années de « sursis » pour que personne n’oublie, pour que les générations à venir comprennent cette guerre qui a fait tant de massacres.

Le souvenir perdure grâce à l’association des Familles de Fusillés qui se veut la mémoire de ces malheureux résistants, mais aussi ces sacrifiés comme otages. Dans cette association, il n’y a pas de différence entre les uns et les autres, ce n’est pas une association d’anciens combattants, mais de familles qui préservent le souvenir de leurs proches, de leurs amis.

Elle perdure depuis 1971, soit plus de 50 ans, faisant suite au Comité du Monument aux Morts créé en 1945 .

Notre dernière assemblée en 2021, a démontré par la présence de ses adhérents et de la totalité des procurations, donnant toute sa confiance à son président, qu’elle se doit de poursuivre son engagement dans la dignité, sans mettre en avant qui que ce soit dans ce malheur, sans se distinguer de l’engagement des uns et des autres, mais bien de faire comprendre ce sacrifice de nos 53 martyrs.

Ils étaient Résistants Combattants, Otages  Fusillés. Respect !

Michel Reboul

Président de l'association

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