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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

hommage

Pierre Louis RAYNAUD fusillé le 12 juin 1944

16 Juin 2025, 05:00am

Publié par Michel Reboul

Pierre Louis RAYNAUD fusillé le 12 juin 1944

Pierre, Louis RAYNAUD, né le 7 décembre 1926 à Grillon (Vaucluse), exécuté sommairement le 12 juin 1944 à Valréas (Vaucluse) ; FFI (Forces françaises de l’intérieur). Pierre Raynaud, résistant de Pierrelatte (Drôme).

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Nos déportés

3 Avril 2025, 15:04pm

Publié par Michel Reboul

Nos déportés

Nous ne pouvons ne pas oublier, nos déportés qui ont été présents ou proches de notre association.

Jean Gontier

Déporté de 1943 à 1945 (Struthof-Natzwiller / Bergen-Belsen / Neuengamme – matricules 3648/334/26121)

Témoignage détenu par l'association : (extrait)

J'AI PLEURÉ TROIS FOIS

Mémoires de Jean Gontier, de 1940 à 1945. Déporté

Du 15 mars 1943 au 3 mai, je suis resté 40 jours Travailleur libre au titre du STO, 24 mois déporté

Il y avait à côté de chez nous à Valréas, un petit état-major français; après l'armistice en 1940 sont arrivés des militaires italiens venus désarmer cet État-Major; tous les gens du quartier étaient là, humiliés en silence. J'avais 17 ans, j'ai sifflé et injurié ces militaires étrangers, le capitaine français est venu me faire taire, mon père m'a fait rentrer à la maison, là, la rage au cœur...

J'AI PLEURÉ...

À notre libération du camp de concentration de Vogledine, après le passage de deux Américains, est arrivée une jeep avec quatre militaires français, d'où l'insigne tricolore ;

J'AI PLEURÉ...

Libéré début mai 1945, rapatrié par avion sanitaire le 5 juin 1945 à notre débarquement au Bourget, voir le sol de la France,

J'AI PLEURÉ...

En février 1943, un décret de Vichy institue un service du travail obligatoire de deux ans en Allemagne nazie (S.T.O.)

(…) Le 4 mai 1943, on nous a embarqués dans des camions gardés par des militaires armés en direction d'un camp. C'était le camp de la mort du Struthof Natzviller !!! En rentrant dans le camp, nous sommes passés en revue par un officier SS qui faisait des va-et-vient devant nous en hurlant des paroles que nous ne comprenions pas et distribuant des coups de cravache, j'en pris un à travers la figure. Ma première vision : des squelettes vivants, assis contre une baraque, essayant de casser des cailloux ; un homme un peu mieux loti qui tombait se relevait en poussant une brouette.(…)

Christophe Haro

Déporté du 6 avril 1944 au 5 mai 1945 (KLM Mauthausen – Gusen I – Gusen II

Ma déportation

La Classe 42 était partie. Nous la 44, nous voulions résister. C'est le 2 janvier 1944 que j'ai laissé le nougat royal pour aller au maquis. Au bout d'un mois à attendre dans une ferme, je reviens voir mes parents à Montélimar. Au retour, je passe par Charols où je tombe sur la Gestapo. Nous sommes cinq à être conduits à l'hôtel du Parc à Montélimar. Nous passons là 24 heures, menottes au dos contre le mur. Le 8 février, c'est l'entrée au Fort Montluc (Prison). Le 16, je passe à l'interrogatoire de Barbi[1] à la Santé (Prison) ;

Début mars, on nous mène à Compiègne. Le 6 avril 44, c'est le grand départ pour l’Allemagne. Le 9 au soir, nous arrivons au camp KLM Mauthausen (3 jours sans dormir ni manger). Un mois plus tard, je passe au camp de Gusen I et je travaille au tunnel Saint-Georges. Huit jours après, je rentre au Gusen II et cela va durer jusqu'au 28 avril 1945, date à laquelle, nous recevons un colis de la Croix-Rouge Suisse. Nous revenons au camp central de Mauthausen et nous sommes mis en quarantaine ce qui n'est pas bon signe. Mais le 5 mai 1945, le drapeau blanc remplace la Croix gammée. Nous sommes libres dans le camp, mais il n'y a plus de ravitaillement. Le 19 mai, on nous emmène à l'aérodrome de Lins, nous couchons à la belle étoile. Le 20, notre D.C.4 nous laisse au Bourget. Nous couchons deux nuits à l'hôtel Lutecia et le 22 mai à Montélimar, je retrouve mon père qui n'a pas pu me reconnaître… J'ai fait un mois d'hôpital, puis quinze jours de repos à Aiguebelle.

 

Charles Marro

Arrêté le 18 juillet 1944 à Montélimar, interné au Fort de Montluc vers le 1 août 1944 au Camp du Struthof. Déporté en Allemagne (Dachau – Mauthausen- commando à Melk)

Devant l'avancée des troupes alliées, je suis déplacé dans le Tyrol (Autriche) au camp d'Élensée. Survivant, rapatrié en France

 
[1] Nikolaus Barbie dit Klaus Barbie, né le 25 octobre 1913 à Bad Godesberg en Allemagne et mort le 25 septembre 1991 à Pierre-Bénite en France, est un criminel de guerre allemand, officier de police SS sous le régime nazi. Recherché par les Alliés comme criminel de guerre, Klaus Barbie figure sur deux listes : à Londres, celle de la Commission des crimes de guerre des Nations unies (UNWCC : United Nations War Crimes Commission).

Albert Picard

Résistant arrêté le 17 juin 1943 jusqu'au 3 juillet 1943, comparant devant le Tribunal de Breil (Alpes-Maritimes), juridiction italienne. Déporté du 3 juillet 1944 jusqu'au 5 juillet 1944, date de son évasion du Camp de Fossano (Italie). Reprends du service en Italie avec les partisans italiens et français jusqu'à la libération.

Georges Pérignat

Né le 19 octobre 1918 à Lyon – Service militaire du 27 novembre 1939 au 15 janvier 1941 8e Régiment de Dragons, Arme Cavalerie n°15 à Orange. Francs-Tireurs Partisans français (FTPF) – Force Française Libre (FFI) 15e région Militaire département du Vaucluse. Alias Antoine.

Du 01 avril 1943 au 03 octobre 1944 déporté à Dachau. Centrale d'Eysses du 12 janvier 1944 au 30 mai 1944 – Matricule 3692 (Condamné aux Travaux forcés à perpétuité – annulé le 06 juillet 1945). Du 30 mai 1944 au 27 mai 1945 déporté à Allach, puis Dachau matricule 73856. Rapatrié le 27 mai 1945 par la Croix- Rouge.

Albert Collin

Résistant Déporté

Entre en Résistance en 1942 dans l'O.R.A.  (Organisation de la Résistance Armée), Officier retraité – résistant arrêté en Bretagne par la Gestapo en mars 1944. Interné à Compiègne – Déporté à Mauthausen – Dachau -Neuengamme. … Disparu

Louis Ducol

Résistant déporté. Âgé de 36 ans. Arrêté le 27 novembre 1943 (ravitaillement- dépôt des camps de maquisards), à sa ferme située à la « Charbonnière » hameau de l'Estellon (Drôme).

Interné au Fort Montluc – Compiègne – Déporté à Buchenwald – Flosenburg – Hradishko.

Grièvement blessé par un garde SS sur le chemin du retour du travail (creuser une tranchée antichar autour du camp) en ra­massant un pissenlit, le 10 août 1945. Mort à l'hôpital (recueilli par les Tchèques), témoins qui ont permis le retour de ses cendres en 1948, déposés au cimetière de l'Estellon.

Émile Romainville

Belge, entre dans la résistance en janvier 1941. Réseau de renseignements « Bayard » et de la ligne belge « Félix », évasion d'aviateur allié abattu. Arrêté le 9 août 1943. Interné à la citadelle de Liege jusqu'à sa déportation en Allemagne le 6 mars 1944 au camp de Giostraklet ensuite Gros Rosen jusqu'au 8 février 1945. Évacué devant l'avance des armées alliées vers Dora où il a … Disparu.

Gaston André

Rejoins le Maquis Vasio en compagnie de son frère Justin

Un mouchard à la botte de l'Occupant, dénoncent ces courageux résistants auprès de la Gestapo.

Prison d’Avignon du 19 avril au 7 mai 1944 - Prison des Bau­mettes (Marseille) du 7 au 28 mai 1944 – les nazis avaient prévu de fusiller les 7 Maquisards de Vasio – ayant appris l'imminence de bombardements sur Marseille, la décision est prise de les transférer à Compiègne – Royaleux – Frontstalag 122 – du 29 mai au 3 juin 1944.

Les prisonniers ignorent qu'ils se trouvent sur la plate-forme orientant les futurs déportés vers les camps de concentration. Près de 53 000 déportés ont en effet transité par cette structure dont les rouages étaient méthodiquement organisés par les SS.

Plusieurs déportés, dont Gaston André, sont transférés le 2 juillet au camp de concentration de Sachsenhausen, à 30 km au Nord de Berlin les Allemands évacuent Sachsenhausen et commence alors la sinistre “Marche de la Mort”, en direction de l'Ouest, les déportés épuisés qui ne parviennent pas à suivre sont abattus d'une balle dans la tête et laissés dans le fossé. Ce sont des soldats soviétiques qui délivreront Gaston André du joug nazi le 4 mai 1945, près de Rostok, proche du littoral de la mer Baltique. Les déportés français seront remis peu après aux Autorités alliées et Gaston André rentrera en France le 25 mai 1945.

« Plus jamais ça », c'est ce que disaient les déportés. Nous avions très peur de disparaître tous et qu'il n'y ait aucun survivant pour raconter cette tragédie. Il fallait que certains survivent pour pouvoir dire ce qui s'était passé et qu'il n'y ait plus jamais de semblable catastrophe.

 

 

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12 juin 2024

21 Juin 2024, 06:25am

Publié par Michel Reboul

Familles de fusillés devant le Mur

Familles de fusillés devant le Mur

Voici quelques éléments marquants de la 80e commémoration du 12 juin 1944 à Valréas.

Nous déplorons que la secrétaire d'État chargée des anciens combattants et de la mémoire, à laquelle nous avions adressé une invitation le 26 juin 2023, et qui nous avait confirmé sa présence si son emploi du temps ministériel le permettait, en nous indiquant qu'elle nous informerait de sa participation ou non, n'ait pas pu assister à cette cérémonie. Aucune information reçue.

Chaque année, nous sommes heureux de voir les enfants des écoles et ceux du Conseil municipal des enfants participer à la cérémonie. La lecture précise des noms des 53 fusillés est appréciable, mais nous sommes surpris de ne pas avoir entendu les noms des quatre rescapés du 12 juin 1944.

Il nous aurait plu que le chant des Partisans soit plus accrocheur.

Une célébration respectueuse, comme chaque année, mais sans excès de faste pour le 80ème anniversaire.

Notre association s'efforce d'être la conscience collective qui perpétue la mémoire du 12 juin 1944, en représentant tous les fusillés, sans faire de différence.

Le livre du 12 juin 1944, publié en cinq éditions de 1981 à 2001, offre une variété de témoignages. Il est complété par l'ouvrage "Valréas Mémoire d’un 12 juin 1944", édité en 2024, qui enrichit ces récits avec les souvenirs des habitants de Valréas présents lors de cette journée tragique.

Depuis le 12 juin 1944, nos familles honorent la mémoire de nos martyrs et nous nous engageons à perpétuer leur souvenir pour les générations à venir.

Note du Président : Faute d'engagement des élus pour commémorer dignement cette tragédie à Valréas, l'une des plus importante du Vaucluse , notre association avait invité pour le 75ème anniversaire le Ministre des anciens combattants et victimes de guerre de l'époque, qui nous avait répondu ne pouvoir être présent. Cette année encore, nous espérions que Valréas serait digne de recevoir 40 ans plus tard (Présence de Jean Gatel Secrétaire d'état auprès des anciens combattants et victimes de guerre) un haut élu de la République. Qui sait, si nous sommes encore là, nous réitérerons pour la 85ème commémoration, notre demande.

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Hommage aux résistants-combattants

5 Juin 2024, 15:38pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Hommage aux résistants-combattants

A tous ceux qui se sont engagés en qualité de combattants volontaires de la Résistance, poursuivant l'ennemi jusqu'en Allemagne et bravant tous les dangers jusqu'à pour nombreux d'entre eux laissant leur vie pour la Patrie.

Une reconnaissance qui malgré leur absence en cette année 2024, dont la plupart se veulent les témoins de ces valeureux combats ne peuvent être oubliés, et ne peuvent-être occultés par des témoignages qui ne seraient avoir la valeur des leurs. 

Les Valréassiens qui ont poursuivi la guerre après le 12 juin 1944, et surtout repousser les allemands jusqu'en Maurienne et même en Allemagne, ne les oublions pas ; entre autre Élie Jardin, sergent-chef, né le 8 mars 1920 à Vinsobres (Drôme), résistant de Valréas, tué en Maurienne, et bien d'autres résistants de Valréas continuant cette guerre , ceux du Bataillon Morvan , Émile Bouchet fusillé-rescapé, Louis Barthe, Marcel Constant ..

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Valréas (Vaucluse), 29 janvier et 12 juin 1944.

3 Juin 2024, 09:42am

Publié par Michel Reboul

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Hommage à Colonzelle (Drôme) à Joseph LANGIU le 12 juin 2024

30 Mai 2024, 09:52am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

 

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25 janvier 1919, soit 105 ans dans ce lieu

2 Mai 2024, 17:52pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

25 janvier 1919, soit 105 ans dans ce lieu
HOMMAGE AUX MORTS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Le 12 novembre 1918, une grande nouvelle vole de bouche en bouche : l'armistice demandé par l'Allemagne est signé. A 13 heures 30 , les cloches, mises en branle, sonnent à toute volée. Pendant une grande partie de la soirée, annonçant la fin d'un cauchemar.
La Ville se vide de ses militaires, sauf les malades en traitement à l'hôpital ou à l’École Primaire Supérieure et accueille ses fils rescapés de l'immense tuerie, au fur et à mesure des libérations.
Le 25 janvier 1919, le Conseil décide l'acquisition d'un tableau en marbre blanc, avec inscriptions en lettre dorées des noms des enfants de Valréas morts pour la Patrie et un fronton portant « Hommage de la ville de Valréas à ses enfants morts pour la France ». Ce tableau sera placé dans le vestibule principal (dénommé à ce jour galerie) de l'Hôtel-de-Ville, en reconnaissance envers ses morts de la guerre 1914-1918 et prend contact avec le sieur Jules Corréard, graveur-sculpteur sur pierre.
Par la suite, les maires qui se sont succédé, ont su continuer à rendre hommage aux enfants de Valréas, morts pour la France, une plaque de la Seconde guerre mondiale, puis celle des Fusillés et ajoutant ceux morts en Indochine et Algérie.

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Inauguration de la stèle de la Romezière à Valréas

11 Avril 2024, 08:23am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Stèle de la Romezière - Valréas

Stèle de la Romezière - Valréas

Le 12 juin 1992

 

Déclaration lue par Émile Bouchet, fusillé-rescapé du 12 juin 1944, à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la stèle, quartier de la Romezière à Valréas.

 

Monsieur le représentant du Préfet

Monsieur le représentant du Président du Conseil Général

Monsieur le représentant du Délégué Militaire

Monsieur le représentant du Directeur départemental des Anciens Combattants

Monsieur le Maire Conseiller général du canton1

Messieurs les Maires des environs

Chers compagnons et Amis de la Résistance

 

La ville de Valréas a rendu hommage à la Résistance, aux Résistants et Maquisards tués aux combats, fusillés ou exterminés dans des camps nazis et aux habitants du pays qui ont payés de leur vie l'aide généreuse qu'ils ont apporté à la Résistance.

Cet hommage s'est concrétisé d'une manière plus particulière par la construction de cette stèle érigée à ceux qui combattirent l'ennemi en ce lieu le 12 juin 1944, avant d'^tre fait prisonnier et conduit à Valréas pour y être fusillé.

Au cours du combat, Raymond Carrière fut tué et Lucien Génot Blessé.

 

Liste des F.F.I. (Force Française de l’Intérieur) , qui prirent part au combat :

 

BONNAVENT Jacques – BARTHELEMY Raoul – BUEY Alfred – BIANCHI Umberto – CARRIERE Raymond – CONSTANT Édouard-Roger – DEVES Fernand – DEVES François – GROS Georges – GENOT Lucien – GUINARD Raymond – RENZO Roger – VEYRINC Jean -

 

2 rescapés de la fusillade – COUTTON Joseph – BOUCHET Émile ici présents. Je dois préciser que 5 jeunes F.F.I. réussirent à se camoufler au cours du combat et échappèrent à l'arrestation.

 

Ici et là sont tombés dans un implacable combat ceux et celles qui voulaient retrouver la liberté de parler, d'écrire, de penser et d'agir en citoyen libre d'une nation qui a donné au monde le levain de la démocratie.

 

Les années ont passées et nous voici aujourd'hui fidèles au souvenir, attentifs et recueillis pour ceux qui payèrent de leur vie le prix de notre liberté.

Cette stèle est le complément du monument élevé par les Valréassiens et la municipalité de l'époque route d'Orange, ainsi que le mausolée des fusillés au cimetière Marie-Vierge.

L'inscription sur cette plaque doit permettre à nos enfants, à nos petits-enfants et aux générations futures de garder en mémoire les souffrances et les deuils, mais aussi l'importance et l'efficacité des combats qui ont été menés par les Résistants et les maquisards de notre région dans les années 1943 et 1944.

 

TELLE EST NOTRE MISSION ET NOTRE BUT

 

Je voudrai remercier Mr le Maire Conseiller Général du canton pour l'aide apportée à la création de notre stèle, et également le service technique qui en a assuré la réalisation, ainsi que la participation de l'A.N.AC.R. De Valréas et l'amicale des Résistants du Haut-Comtat.

 

Document détenu par l'association des Familles de Fusillés – Valréas.

 

1Thierry MARIANI, Maire et Conseiller général du canton

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André Bergeron, résistant-combattant-interné, gravement blessé à la libération de Paris

11 Avril 2024, 08:19am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

André Bergeron - Combattant F.F.I. - Photo prise avant d'être très grièvement blessé à 20 ans, lors des combats de la libération de Paris en août 1944

André Bergeron - Combattant F.F.I. - Photo prise avant d'être très grièvement blessé à 20 ans, lors des combats de la libération de Paris en août 1944

Il y a 3 ans, le 29 mai 2018, André Bergeron nous quittait - Hommage

 

André BERGERON est né le 27 juin 1924 à Courbevoie (92), proche banlieue de Paris.

 

Lorsque l’Allemagne envahi la France en juin 1940, André comme des milliers d’autres personnes va connaître l’exode, avec son cortège de misères, subissant les bombardements, les mitraillages des avions allemands, car très souvent, les colonnes de civils étaient mélangées aux soldats français qui se repliaient vers le Sud.

Il se retrouve comme réfugié en 1940 d’abord à Avignon et ensuite à Valréas, où il sera hébergé assez longuement dans une famille de Valréas.

Par la suite André est obligé de suivre ses parents qui désirent rejoindre leur domicile en zone occupée.

Comme beaucoup de jeunes Français, André est désireux de répondre à l’appel du Général de Gaulle.

 

Il s’engagera en 1943 dans les « Corps francs » du réseau de résistance « Vengeance » commandé par le lieutenant colonel Vic Dupont.(…)

Il participera également à diverses opérations commandées et dangereuses, entre autre, sabotage à l’explosif sur les lignes électriques servant à l’ennemi, sabotage sur le matériel ferroviaire, le tout en compagnie des F.T.P.F., les deux groupes oeuvrant ensemble (…)

Etant natif de la région Parisienne, il sera chargé au départ de la Normandie, d’établir des liaisons avec des résistants de l’Ile de France du réseau  (M.L.N.) Mouvement de la Libération Nationale.

Il sera arrêté par la police française, en possession de sa fausse carte d’identité, dans le petit hôtel où il avait trouvé un refuge provisoire. Malgré la brutalité des interrogatoires, les policiers n’en connaîtront pas la provenance, et aucun membre du réseau ne sera inquiété.

Il est incarcéré à la sinistre prison du dépôt de Paris, et transféré ensuite à la prison de la Santé à Paris, où il restera plusieurs mois, y subissant mauvais traitements et privations et c’est dans sa cellule qu’il passera tristement l’anniversaire de ses 20 ans, le 27 juin 1944.(…)

Faute de preuve et malgré sa fausse carte d’identité, soupçonné d’activité clandestine, il sera libéré.(…)

Il sera parmi les premiers dans les combats pour la Libération de Paris en août 1944, dans les F.F.I. « Forces Française de l’Intérieur » du Colonel Rol-Tanguy. (…)

Le 24 août 1944 vers 18 heures, il sera très grièvement blessé, car criblé de balles de mitrailleuse, et miraculeusement, il survivra à ses terribles blessures.(…)

 

André Bergeron, aura eu une très grande activité pour la défense des droits légitimes des anciens combattants et victimes de guerre et dés 1946, il sera le fondateur à Valréas, de la section A.R.A.C. (Association Républicaine des Anciens Combattants) où il restera le dirigeant pendant 50 ans. Il transmettra aux autorités compétentes, un très grand nombre de dossiers.

C'est par lettre en date du 27 novembre 1966 du secrétariat de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants)  à Avignon adressée à Monsieur André Bergeron (ARAC Valréas), qu'une demande de constitution d'un comité  ANACR a vu le jour.

En 1970, il sera à Valréas, avec Mademoiselle Gilberte SCMITT et Monsieur Freddy JALIFIER, l’un des initiateurs de la création de la section de l’Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes.

Le 12 juin 2003, Joseph Coutton, fusillé-rescapé de Valréas,alors président de l’association des Familles de Fusillés, lui remettra le drapeau de l’association et deviendra pendant plus de 14 ans le Porte Drapeau. Un grand honneur pour lui, lui-même rescapé de la barbarie nazie.

Vice-Président de l’association des familles de Fusillés, avec Elise son épouse ils n’auraient manqué sous aucun prétexte la commémoration de la journée tragique du 12 juin 1944 à Valréas.

 

André BERGERON est titulaire de diverses décorations :

 

  •          Nommé Chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire
  •          La Croix de Chevalier de l’Ordre Nationale du mérite au titre du ministère de la défense obtenue le 6 mai 1982
  •          La Médaille militaire décret du 12 avril 1951
  •          La Médaille de la Résistance Française décret du 20 novembre 1946
  •          La Croix du combattant volontaire 39/45
  •          La Médaille des blessés de guerre
  •          La Médaille des Internés de la Résistance
  •          Le Titre de reconnaissance de la Nation en témoignage des services rendus à la France.

 

André Bergeron est décédé le 29 mai 2018

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