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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Le retour des allemands à Valréas et la débandade !

31 Août 2020, 16:32pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Le Pont de la Coronne détruit par les allemands lors de leur déroute

Le Pont de la Coronne détruit par les allemands lors de leur déroute

Le 12 juin 1944, restera pour les familles de fusillés, mais aussi pour la population valréassienne, l'une des plus terribles journées de l'occupation allemande dans cette commune de 4600 habitants. Le retour de ceux qui ont commis des actes inqualifiables dans tout le Sud de la France en ce 22 août 1944, ne peut qu'engendrer la peur d'une nouvelle violence. Heureusement, les maquisards ne sont plus présents dans la ville, certains poursuivent leurs actions de résistance dans divers lieux, pas bien loin de Valréas, traquant l'oppresseur, celui qui a laissé du sang dans leur commune, du sang de leur camarade, du sang des victimes innocentes, d'autres ont repris leurs activités respectives.

 

Les Allemands sont arrivés vers le 22 août 1944, en déroute. Ils s'installent route de Taulignan prés du pont, une pièce d'artillerie (déguisée) est mise en batterie dans le terrain de Chaix à gauche avant le pont, des hommes avec des fusils mitrailleurs sont en poste au bord de la route. Ils occupent le jardin de Monsieur Pommier prés du pont à gauche, (sa serre sera d'ailleurs démolie par les camions américains qui passèrent par le gué de la rivière quand le pont a eu sauté.)

Deux Allemands sont venus à la maison (proche) et cherchaient un poste d'observation, mon père leur a ouvert la maison, les chambres, le grenier et le toit. Ceci ne leur a pas convenu. On les vit par la suite aller et venir sur un toit d'une maison route du Lac, qui leur avait convenu – Les occupants voyant cela partent en laissant la maison à l'occupant avec chèvres et cave garnie – Les voisins sont venus traire les chèvres mais le contenu de la cave avait disparu ! Un Allemand qui cherchait un vélo est entrée chez l'une de mes voisines en demander un qui était caché. Ce sont les voisins n'en possédant pas eux mêmes qui l'avait indiqué !! Une fois les Allemands installés, ils pensaient toujours arrêter l'offensive américaine, ils font sauter le pont.

De suite un gué a été aménagé. J'ai vu des centaines  de gros camions américains (GMC) revenant du front qui a eu lieu vers Montélimar, la Coucourde, Sauzet avec des prisonniers derrière les ridelles, des Allemands certes, mais aussi des Mongols prisonniers des Russes enrôles dans l'armée allemande.

Malgré ces événements les GIs nous lançaient, chewing gum et paquets de cigarettes. J'avais recueillis la valeur d'une cartouche Lucky « Striste »(?), Pall Mall, Chesterfield que j'ai gardé jusqu'à mon mariage en 1948, après le repas, ils avaient tous disparu.

En prévision d'une bataille, mon père et le voisin avaient creusé une tranchée dans la terre avec siège (en terre) au cas où la bataille prévue aurait lieu chez nous. Nous y étions quand le pont a sauté (à 100 mètres, le pont de la Mates, route du Lac) a sauté le samedi 26 août dans l'énervement du désespoir des allemands qui déménagèrent dans la nuit.

 

Témoignage d'Odette Rosay - Valréas

 

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Valréas se souvient

31 Août 2020, 15:52pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Valréas se souvient
Valréas se souvient

Valréas se souvient - Recueil de témoignages et documents - Juillet 2015 - 1ère édition - 197 pages - vendu 10, 00 € au lieu de 15,00 € (quelques coquilles dans le texte)

Au profit de l'association des familles de fusillés.

Contact : mcr.reboul@free.fr 

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Après la libération, un exutoire, loin des faits de résistance à Valréas !

29 Août 2020, 13:11pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Montée cours du Tivoli à Valréas- Document Association familles de Fusillés- Valréas

Montée cours du Tivoli à Valréas- Document Association familles de Fusillés- Valréas

Parade "des tondues" au Cours Tivoli, loin de faire honneur au sacrifice des 53 martyrs de Valréas, résistants-combattants et otages, ils étaient là, eux, face au Mur !

 

Des documents qui auraient lieu d'être connus du public, sont le plus souvent occultés. Il faut dire que les faits incriminés sans jugement, si ce ne sont des dénonciations, sont loin d'être la gloire d'une "certaine armée  de libération" paradant leurs trophées sous les cris et les applaudissements de la foule, un exutoire peu valeureux.

Loin de ces 27 résistants, et 26 otages innocents fusillés au mur par des tortionnaires d'un autre temps. Valréas comme nombre de villes et villages eurent cette effroyable « enthousiasme » de la tonte !

 

La Libération de la France a été une période complexe où se mêlèrent joie et enthousiasme pour certains mais aussi crainte et tristesse pour d'autres.
Pour cimenter cette joie collective, un exutoire commun permet d'exprimer ces retrouvailles : s'en prendre aux collaborateurs, aux prisonniers allemands, à tous ceux qui ont eu des comportements jugés indignes.
Parmi ceux-là, les femmes qui ont eu des relations affectives avec des soldats allemands seront tondues dans le meilleur des cas...
Pour la plupart d'entre elles, c'est presque toujours la même histoire, celle d'une France occupée dans laquelle des jeunes filles, par insouciance ou inconscience, franchissent les interdits et commettent l'impensable : le délit d'adultère avec l'ennemi de la Nation.

Dans sa thèse, Fabrice Virgili, recense le nombre de tontes et leur périodicité.

20 000 femmes furent tondues entre 1943 et 1946, mais seulement la moitié fut accusée de "collaboration horizontale".
Un tiers pour les femmes détenues, c'est à dire ayant eu des relations sexuelles avérées ou non avec l'ennemi.

Et le poème bien connu de Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, porte précisément en exergue la phrase :


"En ce temps-là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait les filles. On alla même jusqu'à les tondre".

Ses six premiers vers en disent long …

Au rendez-vous allemand
Paul Eluard
1944

Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d'enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n'a pas compris
Qu'elle est souillée

Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.

Un peu partout, les FFI, FTP, CDL et autorités appellent à la fin des brimades et désapprouvent les tontes. De même, les tontes sont rapprochées des procédés fascistes dans la presse (parfois précédées d’encouragement à la tonte). Sartre s’élève également contre ce châtiment qu’il juge moyenâgeux.

Quelques femmes porteront plainte contre leurs tondeurs.

http://liberation.3945.free.fr/page/reportage/mesreportages/femmes-tondues.html

 

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Valréas et la législation discriminatoire envers les Juifs

28 Août 2020, 09:10am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Valréas et la législation discriminatoire envers les Juifs

 

L'idéologie de Vichy, la xénophobie !

 

En effet, le régime dénonce et poursuit les responsables de la défaite et du déclin de la France, et se sont majoritairement les étrangers et les Juifs qui devaient faire les frais de cette « chasse aux sorcières », subissant une politique discriminatoire de la part du gouvernement. La première mention publique de la politique antisémite que l'on peut relever dans les pages du Ventoux date du 25 octobre 1940, soit trois mois après l'insaturation de la loi du 21 juillet 1940 leur imposant un « statut spécial » : «  Cet envahissement par une minorité juive qui nous a mené à nos récents désastres, les Israélites le paient par le nouveau et dur statut qu'on lira plus loin « . Le 20 juin 1941 il annonce que « le nouveau statut des Juifs est publié », pour affirmer par la suite :

 

« (…) Le communiqué signale qu'une action juive cohérente poursuit en France la chute du franc et l'altération des rapports franco-allemands. Le problème juif sera entièrement résolu après guerre, par une entente de toutes les nations européennes. »

(…) Valréas n'échappe pas à cette législation discriminatoire envers les étrangers et les Juifs, certains courriers émanant de la préfecture et adressés à Jules Niel attestant de son application, tout au moins théorique, dans le département et la commune. En effet, le 7 mars 1841,le préfet adresse au directeur des cours professionnels de Valréas de nouvelles instructions :

 

« La loi du 3 octobre 1940 portant sur le statut des Juifs a précisé, en son article 2 que '' l’accès et l'exercice des fonctions publiques notamment comme membres des corps enseignants sont interdites aux Juifs'' (…) Les directeurs et membres du personnel des cours (…) et engagés à titre quelconque (…) sont tenus de justifier de leur ascendance (…) En exécution de l'article 7 de la loi précitée, les agents du personnel enseignant figurant dans la première catégorie devront cesser immédiatement leurs fonctions (…)

Mémoire (extrait) d'Ihssane Garbit – Officier de Gendarmerie, sur l'organisation de la municipalité de Valréas pendant la période 39/45

---------
De 1942 à 1944, plus de 400 Juifs ont été déportés du Vaucluse dans les camps d'extermination. Tous n'ont pas été raflés à Avignon, Orange ou Carpentras. On est aussi venu les chercher à Camaret, Vaison la romaine, Mormoiron, Buoux, Saint-Saturnin-lès-Apt, Cadenet, Goult,... Tous ces villages perchés du Ventoux et du Luberon qui enchantent le regard, mais aussi à Valréas. Qui a arrêté tous ces Juifs? Les Allemands, a-t-on prétendu, secondés parfois par la Milice. Comme si c'était si simple. Comme si l'administration française n'avait été que complice. Comme si les Allemands avaient été seuls à la manœuvre, alors qu'ils n'ont cessé de recruter, sur les ordres de Paris et de Berlin, des auxiliaires et des supplétifs pour mener la chasse.

 

Traquer les traqueurs de Juifs à travers les archives, telle est la tâche que se sont fixée Isaac Lewendel et Bernard Weisz. Cette recherche démarrée en 2005 conduit le lecteur sur les traces de vies criminelles jusqu'à Marseille et au-delà. On y côtoie des fonctionnaires zélés, des affairistes, des extrémistes, des SS en mission, des voyous et des repris de justice à l'affut. On y entend aussi la voix de Juifs qui à la Libération ont témoigné.

De l'ensemble se dégage une force documentaire qui bouscule bien des idées reçues. Le rendement du dispositif policier nazi, 20 à 25 % d'arrestations, est ainsi passé au crible d'une analyse qui agit comme un révélateur. Elle relativise le rôle de l'entraide parmi tous les facteurs qui ont contribué à la survie de la majorité sans rien enlever à l'héroïsme de certains actes de solidarité.

 

Le 12 juin 1944, étant auprès de l’État Major allemand installé à la terrasse du Grand Hôtel (1) place du Monument aux Morts de Valréas, en qualité d'infirmière de la Croix Rouge et requise pour différentes coordinations, j'ai constaté au retour d'une recherche de blessés et de morts dans la campagne, que plusieurs personnes étaient groupées à la hauteur du garage de l'hôtel: hommes, femmes, dont une jeune femme avec deux jeunes enfants, ce qui m'avait frappée. J'ai demandé au lieutenant interprète ce dont il s'agissait. Il m'a répondu ; « Ce sont des juifs, nous les emmenons ». En effet, plus tard, avant que les occupants commencent à partir, ces personnes ont dû monter dans un camion qui attendait à la hauteur de l'actuelle caserne des pompiers. Ayant été appelée à l'hôpital, j'ai constaté à mon retour que le camion n'était plus là. Je ne connaissais aucune de ces personnes nominativement, mais j'avais eu l'occasion de les voir dans la rue ou chez les commerçants.

Valréas, le 29 juin 1984 signé J Rutschi-Talmon – Vice Présidente ANACR Valréas

 

(1) Hôtel Thomassin à l'époque Témoignage de Jeanine Talmon – Infirmière en chef de la Croix-Rouge à Valréas

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Honneur aux Combattants Volontaires de la Résistance

27 Août 2020, 12:07pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Montélimar août 1944

Montélimar août 1944

A tous ceux qui se sont engagés en qualité de combattants volontaires de la Résistance, poursuivant l'ennemi jusqu'en Allemagne et bravant tous les dangers jusqu'à pour nombreux d'entre eux laissant leur vie pour la Patrie.

Une reconnaissance qui malgré leur absence en cette année 2020, dont la plupart se veulent les témoins de ces valeureux combats ne peuvent être oubliés, et ne peuvent-être occultés par des témoignages qui ne seraient avoir la valeur des leurs. De grands Résistants , honneur leur soit rendu en cette journée de la Libération de Valréas .

Le 9 juin 1944, une ordonnance signée par H. Queuille, Ministre d’État fixa le statut des F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur.

 

A la tête de 3 000 hommes, dont 1 000 sous les ordres du capitaine Reynaud (Alain) le chef départemental de l'Armée Secrète (A.S.) Drôme, le commandant Drouot (Hermine) répartit ses formations :... 8ème Cie – 162 hommes, lieutenant Rigaud 1(Georges)

 

22 août 1944

 

Afin d'éviter la vallée du Rhône, les lourds convois ennemis protégés par leur blindés se replièrent par les voies intérieures, préférant le harcèlement des armes légères F.F.I. Aux meurtriers bombardements de l'aviation alliés...

 

Le commandant De Lassus et son adjoint F.T.P. Le commandant Roger, venant de Saou, se dirigeant vers Puy-St-Martin précédés par une colonne de 25 chars destroyers américains. A 2 kms environ de ce dernier village, des cultivateurs vinrent prévenir qu'une soixantaine d'Allemands s'étaient retranchés dans le village, autour de l'église et du cimetière, avec un canon anti-chars. …..

 

23 août 1944

 

A Salles sous Bois, Jean Barsamina disparu au cours d'une reconnaissance effectuée dans l'après-midi par les F.F.I. Le camion sur lequel il avait pris place fut attaqué et détruit par un char allemand sur la route reliant Grignan à Taulignan.

 

24 août 1944

 

Les éléments de la Wehrmacht continuant leur repli par le R.N. 538 firent de nouvelles victimes en abattant à Buis-les-Baronnies, Marius Bastidon et David Goldeberg, et à Venterol, près de Nyons (Drôme) le sergent chef F.T.P. Charles Ivaldi. Protégés par leurs blindés et leur artillerie légère, les colonnes se retirant par les voies intérieures se battirent avec acharnement contre les Alliés. Sur la route de Taulignan-Valréas le soldat ennemi Lehmaier, fut des 4 heures victime des balles américaines. Il tomba près du pont franchissant le Lez, à 20 mètres à droite de la route D47 et à 50 mètres du jardin de M. Marinier.(...)

 

Le lieutenant Huet rameta une nouvelle fois ses hommes qui effectuèrent depuis Uriage une manœuvre débordante dont le bilan se solda pour les américains à 2 morts, Kiva Fingerhut et Bruce Gilmer qui furent inhumés à Valréas (Vaucluse) et pour les français à 8 morts....

 

25 août 1944

 

Dés le début de la matinée les blindés de la 11e Panzer et les fantassins de la 198e Division se mirent en mouvement et convergèrent vers la Bégude, Bolieu, Marsanne, Cliousclat, Livron. Déployés en éventail sur la rive gauche du Rhône ils tentèrent de s'infiltrer afin de surprendre les éléments de pointe alliés. Mais la réaction fut immédiate, l'aviation Anglo-Américaine, embrasant collines et véhicules, déversa sur les longs convois, le feu et la mort. Bombardés impitoyablement par les appareils de l'artillerie, harcelés par les F.F.I., mitraillés et poursuivis par la chasse aérienne alliée, l'ennemi terrorisé vola bicyclette, automobiles et chevaux pour hâter son repli.

A Chateauneuf du Rhône, un lieutenant français, né à Lyon mais demeurant à Meknes (Maroc), Pierre Soubeirat, 24 ans tomba héroïquement.(...) A Nyons, Raymond Clément fut également frappé à mort quai St-Pierre par des balles allemandes. Suzanne Lombard 21 ans atteinte Place de la République et le jeune Raymond Peron âgé de 8 ans décédé à l'hôpital furent toutes victimes de l'artillerie ennemie. (…)

Bataille de Montélimar août 1944

26 août 1944

 

La 19e Armée Allemande n'ayant toujours pu faire sauter le « bouchon » américain de la Vallée du Rhône, tenta une nouvelle fois une manœuvre débordante. Délaissant le N7, les colonnes attaquèrent par l'est et si quelques éléments réussirent à s'infiltrer à travers les mailles du filet, la progression coûta aux allemands de nombreuses victimes (…)

 

27 août 1944

 

Face aux 7000 hommes et à l'artillerie du général Butler près de 50 000 Allemands bloqués à Montélimar s'employèrent à fond pour briser l'encerclement. De la ville même l'artillerie allemande

déclencha un violent tir, prélude d'une grande offensive. Afin de protéger leurs arrières et entraver la marche de la 3e Division d'Infanterie U.S. Du général O' Daniel ils encombrèrent la route de véhicules et d'engins de toutes sortes qu'ils tassèrent les uns contre les autres. DE sorte que lorsque la 3e D.I.US voulut passer, elle dut dégager la route avec les bulldozers.

 

28 août 1944

 

Dans la région lyonnaise, les F.F.I., concentrés autour de Lyon par le colonel Descour2, harcelèrent une armée allemande qui ne put livrer que des combats de retardement.

 

Source : Témoignage sur le Vercors Joseph La Picirella

 

1 Le général Rigaud est né en 1920 à Saint-Restitut (Drôme). Saint-Cyrien, il fut résistant pendant la Seconde guerre mondiale et participa notamment aux sabotages des lignes ferroviaires et téléphoniques, le 13 août 1944, deux jours avant le débarquement allié en Provence.

2 Marcel Descour (également connu dans la Résistance sous les noms de guerre Cavalier1DautryPérimètre et Bayard2), né à Paris le 6 novembre 1899 et mort à Montbrison-sur-Lez (Drôme) le 2 avril 1995 est un officier général et résistant français.

Commandant dans l'infanterie pendant la bataille de France, il fait partie des forces armées que le régime de Vichy est autorisé à conserver après l'armistice. Il commence très tôt à mener des activités de résistance et est l'un des premiers officiers d'active à passer dans la clandestinité, le 27 novembre 19423. Il prend la tête de l'Organisation de résistance de l'Armée dans la région lyonnaise en 19434.

Marcel Descour devient gouverneur militaire de Lyon à la libération de la ville et est promu général en 1946. Il poursuit sa carrière militaire, notamment comme commandant des forces françaises d'occupation en Autriche en 1946, et plus tard commandant la 1re division blindée dans les forces d'occupation françaises en Allemagne. En 1956, il est nommé de nouveau gouverneur militaire de Lyon. En 1958, il est impliqué dans l'opération Résurrection visant à porter au pouvoir le général de Gaulle. Il est nommé général d'armée en 1959 et quitte le service actif l'année suivante

 

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La Résistance sans arme

6 Août 2020, 14:15pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Écoutes de Radio-Londres

Écoutes de Radio-Londres

Dés la capitulation, des esprits plus éclairés, plus combatifs que d'autres cherchent à résister à l'occupant en zone Nord, à l'ennemi ainsi qu'au régime de VICHY en zone Sud. Avec lenteur et difficulté vont peu à peu se constituer au cours des années 1941-1942 les premiers mouvements structurés de la résistance. Mais pour beaucoup, abusés par la propagande de VICHY, la voie de la Résistance a été difficile à trouver. Nous avons relevé cependant, à travers des documents, les premières manifestations d'une attitude hostile aux Allemands ou à Pétain.

 

L'écoute de Radio-Londres (ou dans une moindre mesure de Radio-Sottens en Suisse) est significative à cet égard. Ces auditeurs clandestins sont d'ailleurs menacés par des dénonciations, par des articles virulents publiés dans des journaux collaborateurs, Le Ventoux par exemple.

 

 

Émissions radio à Valréas

 

Le premier poste a été parachuté à Valréas en 1942. On le déplace plusieurs fois : chez M. Daniel Quinaut puis chez le ménage Michel enfin à la scierie de M. Bouchet père.

Les allemands cherchent l'émetteur. Quand le piano émet on fait marcher simultanément les scies, les meules, les tronçonneuses tous les moteurs parasitent et brouillent l'écoute allemande. Le poste n'a pas été découvert. L'émetteur était manipulé par un maître principal de la Marine M. Aimo. L'indicatif du poste était « Le zèbre et Valréas ».

Témoignage Émile Bouchet 1974

 

Dénonciation au Préfet

 

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A la rencontre de l'histoire de Valréas

4 Août 2020, 04:11am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Article de la Provence du 19/11/2015

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