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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Assemblée générale des familles des Fusillés de Valréas

7 Janvier 2012, 11:34am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

 fusillés 2

 

 

COMPTE-RENDU ASSEMBLEE GENERALE DU 6 JANVIER 2012

 

1 minute de silence à été observé pour honorer nos chers disparus.

 

Présence de 23 adhérents et 6 pouvoirs / sur 46

 

Adhésion de 7 nouveaux adhérents : 1 en 2011 et 6 en 2012

 

Invités :

 

Gérard SANTUCCI, Conseiller général du Vaucluse, de Marc André FRAYSSE, Adjoint délégué aux cérémonies civiques, représentant monsieur le Maire excusé, Raymonde d'ISERNIA, présidente de l'ADIRP du Vaucluse , Claudius VARD, représentant l'ANACR ainsi que Jean-Paul VAREE président de la FNACA et André CONSTANT Président du CATM de Visan.

 

Excusés : Pierre WIEDER, président honoraire du RACE, Jean BOTTEY Président de l'ANACR du Vaucluse, Myriam-Henri GROS, Président du Rassemblement des Associations Civiques de l'Enclave (message reçu après AG)

 

 

Intervention du Président

 

L'année 2011 a été le 40ème anniversaire de notre association faisant suite au Comité du Monument aux Morts, présidé par le docteur Emile QUET.

67 ans de combat contre l'oubli de cette période tragique où la résistance s'est avérée nécessaire au vu de la Capitulation du gouvernement face à notre ennemie. Prisonnier de guerre, notre armée s'est trouvée absente de son territoire, laissant les troupes allemandes avec le soutien de Vichy souiller notre terre de ses monstrueuses atrocités. Des hommes ,des femmes, des enfants massacrés, fusillés, déportés, mais une France libre grâce à une Résistance omniprésente dans ce pays.

Devons-nous pour autant tourner la page, quand des exactions se poursuivent dans divers pays de ce Monde ? Marchands d'armes de plus en plus meurtrières, la population civile est et restera la première victime.

Si les commémorations se poursuivent , nous devons être vigilants et défendre chacun d'entre nous qui représentons un fait de guerre, un fait de combat , de ne pas voir s'éteindre les dates fatidiques que nous honorons depuis. Le 11 novembre appartient à la Grande Guerre, nous ne l'oublions pas, d'autres dates malheureusement devront s'inscrire sur les monuments aux morts au vu des combats qui s'éternisent sur des sols étrangers.

Mais hélas nous ne serons pas éternel, et même si des Amis reprennent tant bien que mal la relève, la mémoire risque de s'effacer au fil des ans. C'est la raison pour laquelle j'insiste une fois de plus sur un lieu de mémoire outre les monuments et plaques.

Une plaque , un monument, un mur, des inscriptions certes, mais devant l'inconnu de ces faits comment expliquer ce qui c'est vraiment passé.

Une salle du combattant et des victimes de guerre est le seul lieu où les écoles, les divers visiteurs pourront comprendre par des archives, des écrits mis à leur disposition ce que représentent ces diverses associations qui se sont investies depuis tant d'année.

 

Voilà une fois encore pourquoi il est nécessaire d'avoir un tel lieu de mémoire, pour ne pas oublier ce qui s'est passé hier, malgré tout aujourd'hui cela se poursuit ailleurs.

Nous ne demandons pas une Maison, mais une salle digne de recevoir cette mémoire multiple.

 

Devenir de la FNDIRP

 

Créée par les déportés et les internés, la FNDIRP, association « loi de 1901 »,
naquit en octobre 1945, cinq mois après la victoire sur le nazisme. Elle porte l'héritage de ceux qui, au cœur même des camps nazis, faisaient le serment de témoigner au nom de tous ceux qui n'en reviendraient pas ; l'héritage des internés dans les prisons de la France occupée, des combattants qui se regroupaient pour accueillir les rescapés. Elle plonge donc ses racines dans les crimes sans précédent du nazisme.

 

Lors de l'assemblée générale de notre Fédération qui s'est déroulée à Paris en Mai 2011, la dissolution a été votée par la majorité des délégués des diverses ADIRP des départements. Celle-ci devrait intervenir fin 2013 , mais tout dépendra de la décision lors de l'assemblée générale extraordinaire en 2012. A ce jour nous sommes donc dans l'expectative d'une dissolution ou pas. Notre association avait rejoins dés sa création en 1971 cette fédération Déjà en 1972 les d'adhérents de la section de Valréas représentaient 50% des adhésions du département, aujourd'hui nous représentons plus d'1/3 des effectifs.

Ce qui démontre que nous avons toujours été une section très impliquée.

Nos propres statuts au vu des fusillés du 12 juin 1944, nous permets de poursuivre notre œuvre de mémoire si la dissolution de notre Fédération est maintenue..

 

67 ans après, il est primordial de ne pas s'éloigner, mais bien de se rassembler , même si des différents se font présents, nous devons poursuivre notre combat contre l'oubli.

 

Je cite les propos de Mr Pomier, Président de l'ADIRP du Vaucluse à l'assemblée général en1974 à Valréas:

« je conclue en faisant appel à l'abnégation et à la bonne volonté de tous, malgré le handicap des soucis, de la maladie, de la vieillesse. Il faut que chacun apporte sa petite pierre. Il faut que les jeunes prennent notre relève, sinon, lorsque nous ne serons plus là, personne ne parlera plus de nos morts. Il faut faire des amis de notre Fédération. Il faut songer à la postérité, »

 

40 ans en arrière on pensait déjà à la relève

 

Intervention d' André BERGERON, Vice-président et secrétaire

 

Bilan de l'année écoulée. Nous sommes présents à toutes les cérémonies civiques avec notre porte drapeau. (voir bulletin n° 8)

Concernant la cérémonie du 12 juin, tout aussi imprégnée de souvenirs avec toujours une présence des diverses associations civiques, des enfants des écoles , des diverses municipalités du canton et de la population.

Il remercie les familles COUTTON, SALARD et BERGERON pour l'arrosage des fleurs au Mausolée.

La mise en berne des drapeaux lors de la cérémonie du 12 juin. Première année où les drapeaux ne seront pas mis en berne.

Qu'est-ce la mise en berne ? Mettre un drapeau en berne constitue une manifestation officielle de deuil collectif et consiste à le descendre à mi-drisse (mi-mât) ou noué le drapeau. La mise en berne n'est actuellement réglementé par aucun autre texte si ce n'est le décret du 13 septembre 1989, titre VI sections article 47 à savoir : « lors du décès du Président de la république, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil ; les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillon en berne »

Nous souhaitons que les drapeaux soient mis en berne le 12 juin comme ils l'ont été depuis. Valréas étant une ville martyre, une ville de deuil collectif, même 67 ans après.

Michel REBOUL site que c'est au bon vouloir du Maire de décider ou non de la mise en berne. Raymonde d' ISERNIA s'interroge sur la raison que les drapeaux jusqu'à présent étaient en berne et ne le sont plus pour la cérémonie de 12 juin 2011.

Marc André FRAYSSE représentant la Mairie se renseignera sur ces modalités auprès de l'ONAC.



MEMBRES HONORAIRES : Ce titre est attribué aux personnes qui soutiennent notre association dans leurs divers engagements. Cette année je propose que ce titre soit attribué à

Michel BOUDIN, pépiniériste, lequel depuis des années a fleuri bénévolement le Mausolée

 

Le Président prends à nouveau la parole concernant la salle du Combattant et des Victimes de guerre. Marc André FRAYSSE se prononce sur une opportunité qui pourrait se présenter dans l'avenir. Gérard SANTUCCI, Conseiller général et au vu du courrier que nous avons adressé au Conseil Général du Vaucluse annonce que si un accord avec la Municipalité de Valréas se concrétisait, une maison du Département pourrait se réaliser , de ce fait une salle serait dédiée aux associations civiques de l'Enclave. A suivre.

 

 

Michel REBOUL en sa qualité de trésorier énumère les dépenses et recettes , au vu des 150 livres du 12 juin 1944- 53 fusillés à Valréas , achetés par le Comité d'Union de la Résistance du Vaucluse, le bilan financier est très satisfaisant.

 

Les 2 rapports : Moral et Financier sont approuvés à l'unanimité.

 

La parole est donnée aux adhérents :

 

Jean-Pierre COMBE , nous fait part de la suite donné pour la traduction du livre sur les événements du 12 juin 1944 à Valréas. Livre édité par KARL HEIDINGER en 2003 et dont certains passages ne nous ont pas été retransmis en français. Cette traduction est en bonne voie, effectuée par deux professeurs d'allemands (bénévoles). Remerciements.

 

Claudius VARD représentant l'ANACR confirme cette volonté de poursuivre nos engagements avec la plus grande vigilance . Propose que le rond point du 12 juin 1944, lieu de départ du cortège des otages résistants et civils qui seront fusillés, soit mis en valeur par une sculpture. Le représentant de la Mairie en prends note. A suivre

Serge JALIFIER demande que le chant des partisans soit une version originale. Celui que nous entendons lors des cérémonies est lent, alors que ce chant au départ est un chant guerrier.

 

Michel REBOUL énumère les 7 nouveaux adhérents :

 

Bernard MONTABARANOM en qualité d'ami, mais qui pourrait être de la Famille au vu des engagements de sa sœur Mireille infirmière de la croix rouge à côté de sa responsable Jeanine TALMON qui sont intervenues ce 12 juin 1944 auprès des allemands pour que les corps des 53 fusillés ne soient pas mis dans un charnier.Les familles leur en sont toujours très reconnaissant

Floriane LAMBERT, nièce des deux frères DEVEZ (18 et 20 ans) fusillés le 12 juin 1944 à Valréas.

Les 3 filles d' Emile BOUCHET, fusillé-rescapé (dcd) : Michelle, Patricia et Marie-Christine qui rejoignent leur maman et leur sœur Françoise déjà adhérentes (5 famille BOUCHET)

André CONSTANT (président du CATM)neveu de Marcel CONSTANT résistant alias « la fourmie » du groupe AS (Armée Secrète) d' Emile BOUCHET

Jean-PAUL VAREE en qualité d'ami, président de la FNACA de VALREAS

 

Très émus par ce soutien massif, le président remercie chaleureusement tous ces nouveaux adhérents qui le réconforte à poursuivre son engagement au sein de cette association très familiale.

 

Nous nous retrouvons autour d'un verre de l'amitié et de la galette des rois. Souhaitant à tous les vœux de santé.

 

 

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