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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
livres
Valréas - Mémoire d'un 12 juin 1944
Ce livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés publié en 5 éditions de 1981 à 2001, se veut une réponse à l'interrogation d'une certaine population de Valréas et ses environnements et aussi faisant suite au livre de Paul Dreyfus « Histoires extraordinaires de la Résistance » qui mets en avant l'ordre de repli non reçu du groupe de la route de Baume.
Après la cérémonie du 12 juin 1977, les anciens résistants et rescapés de la fusillade se réunissent pour éclaircir cette situation qui semble laisser un doute sur le commandement des uns et des autres des groupes de résistants A.S. et F.T.P., et la décision d'un repli. Une première édition créée en 1981, apporte certains récits et témoignages plus ou moins contradictoires.
Il faut se mettre dans le contexte de l'époque où ceux qui se sont engagés pour se soulever contre l'envahisseur et sa collaboration française, n'étaient loin de là au départ des personnes aguerries au soulèvement d'une telle situation guerrière, comme le sont préparés les militaires de carrière...
Vercors... Pays de la Liberté
Ils ont pris le Maquis
Les moissons barbares
LES MOISSONS BARBARES
Maillé, Oradour, Ascq et les oubliés de l'Histoire
De toutes les exactions commises par les nazis en France, le massacre d'Oradour-sur-Glane est de loin le plus connu, celui qui restera le plus longtemps gravé dans la conscience collective. Il ne s'agit pourtant pas d'un cas isolé. Au contraire, il fait partie d'une longue liste de tueries perpétrées entre 1940 et 1944 par les SS comme par l'armée allemande régulière : Ascq, Maillé, Oignies, Tulle, Buchères ou encore la vallée de la Saulx.
Cet ouvrage synthétique et accessible à tous les publics brosse un tableau d'ensemble de ces «moissons barbares». Tout en rappelant au plus grand nombre l'ampleur du phénomène, il a pour vocation de contribuer à l'entretien d'une mémoire qu'il convient de garder vivante afin de ne plus jamais voir de tels actes se reproduire.
Hommage aux volontaires de la Résistance
A tous ceux qui se sont engagés en qualité de combattants volontaires de la Résistance, poursuivant l'ennemi jusqu'en Allemagne et bravant tous les dangers jusqu'à pour nombreux d'entre eux laissant leur vie pour la Patrie.
Une reconnaissance qui malgré leur absence en cette année 2020, dont la plupart se veulent les témoins de ces valeureux combats ne peuvent être oubliés, et ne peuvent-être occultés par des témoignages qui ne seraient avoir la valeur des leurs. De grands Résistants , honneur leur soit rendu en cette journée de la Libération de Valréas .
Le 9 juin 1944, une ordonnance signée par H. Queuille, Ministre d’État fixa le statut des F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur.
A la tête de 3 000 hommes, dont 1 000 sous les ordres du capitaine Reynaud (Alain) le chef départemental de l'Armée Secrète (A.S.) Drôme, le commandant Drouot (Hermine) répartit ses formations :... 8ème Cie – 162 hommes, lieutenant Rigaud [1](Georges)
22 août 1944
Afin d'éviter la vallée du Rhône, les lourds convois ennemis protégés par leur blindés se replièrent par les voies intérieures, préférant le harcèlement des armes légères F.F.I. Aux meurtriers bombardements de l'aviation alliés...
Le commandant De Lassus et son adjoint F.T.P. Le commandant Roger, venant de Saou, se dirigeant vers Puy-St-Martin précédés par une colonne de 25 chars destroyers américains. A 2 kms environ de ce dernier village, des cultivateurs vinrent prévenir qu'une soixantaine d'Allemands s'étaient retranchés dans le village, autour de l'église et du cimetière, avec un canon anti-chars. …..
23 août 1944
A Salles sous-bois, Jean Barsamina disparu au cours d'une reconnaissance effectuée dans l'après-midi par les F.F.I. Le camion sur lequel il avait pris place fut attaqué et détruit par un char allemand sur la route reliant Grignan à Taulignan.
24 août 1944
Les éléments de la Wehrmacht continuant leur repli par le R.N. 538 firent de nouvelles victimes en abattant à Buis-les-Baronnies, Marius Bastidon et David Goldeberg, et à Venterol, près de Nyons (Drôme) le sergent-chef F.T.P. Charles Ivaldi. Protégés par leurs blindés et leur artillerie légère, les colonnes se retirant par les voies intérieures se battirent avec acharnement contre les Alliés. Sur la route de Taulignan-Valréas le soldat ennemi Lehmaier, fut des 4 heures victime des balles américaines. Il tomba près du pont franchissant le Lez, à 20 mètres à droite de la route D47 et à 50 mètres du jardin de M. Marinier.(...)
Le lieutenant Huet rameta une nouvelle fois ses hommes qui effectuèrent depuis Uriage une manœuvre débordante dont le bilan se solda pour les américains à 2 morts, Kiva Fingerhut et Bruce Gilmer qui furent inhumés à Valréas (Vaucluse) et pour les français à 8 morts....
25 août 1944
Dès le début de la matinée les blindés de la 11e Panzer et les fantassins de la 198e Division se mirent en mouvement et convergèrent vers la Bégude, Bolieu, Marsanne, Cliousclat, Livron. Déployés en éventail sur la rive gauche du Rhône ils tentèrent de s'infiltrer afin de surprendre les éléments de pointe alliés. Mais la réaction fut immédiate, l'aviation Anglo-Américaine, embrasant collines et véhicules, déversa sur les longs convois, le feu et la mort. Bombardés impitoyablement par les appareils de l'artillerie, harcelés par les F.F.I., mitraillés et poursuivis par la chasse aérienne alliée, l'ennemi terrorisé vola bicyclette, automobiles et chevaux pour hâter son repli.
A Châteauneuf du Rhône, un lieutenant français, né à Lyon mais demeurant à Meknes (Maroc), Pierre Soubeirat, 24 ans tomba héroïquement.(...) A Nyons, Raymond Clément fut également frappé à mort quai St-Pierre par des balles allemandes. Suzanne Lombard 21 ans atteinte Place de la République et le jeune Raymond Peron âgé de 8 ans décédé à l'hôpital furent toutes victimes de l'artillerie ennemie. (…)
26 août 1944
La 19e Armée Allemande n'ayant toujours pu faire sauter le « bouchon » américain de la Vallée du Rhône, tenta une nouvelle fois une manœuvre débordante. Délaissant le N7, les colonnes attaquèrent par l'est et si quelques éléments réussirent à s'infiltrer à travers les mailles du filet, la progression coûta aux allemands de nombreuses victimes (…)
27 août 1944
Face aux 7000 hommes et à l'artillerie du général Butler près de 50 000 Allemands bloqués à Montélimar s'employèrent à fond pour briser l'encerclement. De la ville même l'artillerie allemande
déclencha un violent tir, prélude d'une grande offensive. Afin de protéger leurs arrières et entraver la marche de la 3e Division d'Infanterie U.S. Du général O' Daniel ils encombrèrent la route de véhicules et d'engins de toutes sortes qu'ils tassèrent les uns contre les autres. DE sorte que lorsque la 3e D.I.US voulut passer, elle dut dégager la route avec les bulldozers.
28 août 1944
Dans la région lyonnaise, les F.F.I., concentrés autour de Lyon par le colonel Descour[2], harcelèrent une armée allemande qui ne put livrer que des combats de retardement.
[1] Le général Rigaud est né en 1920 à Saint-Restitut (Drôme). Saint-Cyrien, il fut résistant pendant la Seconde guerre mondiale et participa notamment aux sabotages des lignes ferroviaires et téléphoniques, le 13 août 1944, deux jours avant le débarquement allié en Provence.
[2] Marcel Descour (également connu dans la Résistance sous les noms de guerre Cavalier1, Dautry, Périmètre et Bayard2), né à Paris le 6 novembre 1899 et mort à Montbrison-sur-Lez (Drôme) le 2 avril 1995 est un officier général et résistant français.
Commandant dans l'infanterie pendant la bataille de France, il fait partie des forces armées que le régime de Vichy est autorisé à conserver après l'armistice. Il commence très tôt à mener des activités de résistance et est l'un des premiers officiers d'active à passer dans la clandestinité, le 27 novembre 19423. Il prend la tête de l'Organisation de résistance de l'Armée dans la région lyonnaise en 19434.
Marcel Descour devient gouverneur militaire de Lyon à la libération de la ville et est promu général en 1946. Il poursuit sa carrière militaire, notamment comme commandant des forces françaises d'occupation en Autriche en 1946, et plus tard commandant la 1re division blindée dans les forces d'occupation françaises en Allemagne. En 1956, il est nommé de nouveau gouverneur militaire de Lyon. En 1958, il est impliqué dans l'opération Résurrection visant à porter au pouvoir le général de Gaulle. Il est nommé général d'armée en 1959 et quitte le service actif l'année suivante
12 juin 1944 - 53 fusillés à Valréas
Valréas se souvient
12 juin 1944 - Valréas-L'ordre de repli et ses conséquences
Avant-propos
On ne refera pas l'histoire si ce n'ait de la consolider avec des documents et témoignages qui n'auraient pu être mis à notre connaissance. Le temps passe, mais la mémoire vive soit-elle, laisse parfois des oublis, dont ces derniers voient le jour après des années de recherches afin de mieux comprendre cette période tragique ancrée dans la mémoire des Valréassiens.
Le 12 juin 1944, 53 hommes étaient victimes de la barbarie nazie, la population rassemblée sur la place de la Mairie échappée grâce à l’intervention de Jules Niel, maire de cette commune auprès des autorités militaires allemandes, d'un nouvel Oradour-sur-Glane !
Bien des livres et encore plus de 75 ans après apportent de nouveaux documents, récits et témoignages. Par ces diverses lectures, on ne peut qu'essayer de justifier le déroulement de ce mouvement de résistance parti bien souvent d'un regroupement de quelques personnes de toutes religions et obédiences politiques.
Ce qui nous interpelle aujourd'hui et ce depuis les événements du 12 juin 1944, c'est ce fameux ordre de repli qui n'aurait pas été transmis à un groupe de résistants , victimes par la suite de son arrestation par les forces d'occupation allemandes et tués pour certains lors du combat face à un ennemi plus aguerri au combat et d'autres fusillés devant le mur situé route d'Orange.
Art.1er - Mur inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques dit « Mur des Fusillés »
Ce livre n'a qu'un seul but, c'est de poursuivre bien des interrogations restées sans réponse à ce jour.