Ces « héros » du 12 juin 1944 à Valréas
On pourrait leur donner dans leurs divers engagements la mention de héros, comme la définition de ce mot nous indique « Personnage mythique ou légendaire ayant accompli des faits extraordinaires. »
Qui sont-ils ces héros d’un jour, si ce ne sont les 53 fusillés du 12 juin 1944, mais quel acte héroïque auraient-ils effectué ?
Plus de 79 ans après de cet engagement de résistance, nous nous apercevons que des témoignages sortent d’une ou plusieurs pages inscrites à l’encre noire, loin de les désapprouver, si ce n’est de s’interroger de cette absence depuis les faits, qui seraient dictés sur ces pages souvenirs.
A Valréas, on sait qu’un livre sur cette tragédie du 12 juin 1944, où il y eut 53 fusillés, résistants et otages a été édité « 12 Juin 1944 – 53 fusillés à Valréas – Récit et témoignages, 5 éditions de 1981 à 2001, faisant suite à des écrits d’un autre livre « Histoire extraordinaires de la Résistance dont l’auteur est Paul Dreyfus, journaliste, aux Editions Fayard. Dans un de ces paragraphes, l’auteur au vu de divers témoignages, fait mention de l’ordre de repli qui « n’aurait pas été exécuté », d’où la publication du livre du 12 juin 1944, pour expliquer les faits à la population valréassienne qui semblait ne pas être informée.
Rappelons que ce livre publié en 5 éditions où des témoignages au fil des ans ont été rajoutés, d’autres semblent restés absents depuis, et s’ouvrent au lendemain de la disparition des derniers témoins, témoignant dans ce livre.
Pour en revenir à ces « héros » ayant accompli des faits extraordinaires, dans un laps de temps, entre le 8 juin et le jour final de leur exécution le 12 juin 1944, nous sommes à même de dire que leur sacrifice pour sauver une population rassemblée sur la place de l’hôtel de ville, entourée d’une armada guerrière ennemie, peut-être comparé à un acte héroïque, même si 26 otages pris au hasard pour faire le nombre de « combattants se repliant dans le maquis » furent aussi exécutés.
Avec l’ouverture de certaines archives historiques, qu’elles soient françaises ou allemandes, nous prenons connaissance de divers documents, pour ce qui est des témoignages, osons croire que les auteurs eurent une faiblesse pudique à les écrire bien tardivement.
Cette histoire appartient à ceux qui l’ont connu, mais ne peuvent pour certains s’en faire mienne.