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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Valréas, l' association le R.A.C.E de retour !

29 Avril 2021, 08:03am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Archives association familles de fusillés

Archives association familles de fusillés

Une association unique dans le Sud-Est de la France

 

Après quatre années en sommeil, soit la dernière assemblée générale extraordinaire du 27 octobre 2017, l'association pour le Rassemblement des Associations Civiques de l'Enclave fait son retour.

Il faut rappeler que cette association a été créée en 1974, par Pierre Teste (retraité de la Gendarmerie) avec plus de 30 associations civiques, par la suite reprise par Pierre Wieder (retraité militaire), et par la suite des présidents qui ont œuvré sans pour autant maintenir ce tissu associatif.

Un nouveau candidat à la Présidence. D'après ce que l'on peut savoir ce serait un ancien (jeune) militaire, disponible pour poursuivre ces relations entre associations patriotiques, même si celles-ci  sont loin d'être représentatives qu'en 1974. Cette poursuite, pourrait, souhaitons-le amener d'autres anciens combattants et entre autres les anciens combattants de l'OPEX (Organisation extérieur).

Par leur présence, nos diverses cérémonies civiques devraient perdurer, et donner un sens de cet engagement pour honorer tous celles et ceux décédés dans leurs opérations militaires (Armée de Terre, Armée de l'Air, la Marine et la Gendarmerie) que ce soit à l’extérieur ou à l'intérieure du Pays.

Souhaitons à ce nouveau Président et son bureau bonne chance dans un engagement qui rentre dans notre histoire du passé, du présent et de l'avenir.

Michel Reboul Président de l'association des familles de fusillés

 

 

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Journée Nationale des Victimes et Héros de la Déportation

29 Avril 2021, 08:01am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Article La Tribune

Article La Tribune

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La Maisonnette « postale »

26 Avril 2021, 13:59pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Suite et qui sait sans fin !

Rien de plus étrange, une maisonnette ou cabanon aux bords d'une vigne ou à l'intérieur, si ce n'est qu'un cabanon pendant la période des événements de la dernière guerre a pu servir à autre chose que d'entasser des outils et matériaux pour la vigne ou un coin de repos après l'effort. Ils sont nombreux dans la région, comme le sont les vignobles. On en connaît pour certains l'usage, lors de l'occupation de la résistance, dans ces divers lieux du Vaucluse et de la Drôme. Sans pour autant arrêter son usage premier, ce qui n'enlèverait pas le doute de voir du monde autour ; il semblerait que des caches d'armes en ont fait le principal lieu d'attraction pour les maquisards. L'un est connu au vu du livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas :

« Le 7 juin, vers 13 heures, Marius GRAS me fait appeler et me demande de venir le voir à la tombée de la nuit, au cabanon situé route de Taulignan, accompagné de volontaires. Je lui demande combien il en désire, il me répond : « autant que tu voudras ». Je contacte les responsables des groupes et, le soir, comme convenu, je retrouve Marius Gras, avec une vingtaine de camarades (…) Avant la tombée de la nuit arrive un camion d'armes, convoyé par Jean Guitton ... »

Extrait du témoignage d'André Monnier - Livre « 12 juin 1944 53 fusillés à Valréas. »

D'autres le sont moins ou n'ont pas retenu l'attention pour que l'on en parle dans un livre. Et pourtant ce sont bien les écrits qui restent et qui font notre histoire. Ne serait-ce que des graffitis inscrits de la main d'une personne en colère, d'une opposition contre un certain régime que l'on voudrait nous imposer, d'une clameur venant outre-Manche. Rien n'est plus vivant que l'écrit, encore faut-il s'arrêter dessus et chercher à comprendre le sens, à identifier l'auteur.

Et voilà l'histoire de l'un de ces cabanons ou maisonnettes, comme bon vous semble.

En 2009, contacté par Christian Brun demeurant sur la route de Taulignan, fervent coureur à pied et curieux de nature. Sa curiosité, l'entraîne à pousser la porte entrebâillée d’un de ces cabanons ; je laisse la parole à Christian qui mieux que moi raconte sa découverte et les raisons pour lesquelles il m’a contacté.

« L’une de mes passions me conduit régulièrement au travers de ce que l’on doit appeler la campagne Valréassienne. Bien que mes entraînements soient variés, le final se fait toujours en passant près d’une maisonnette. Elle est à deux kilomètres de mon habitation le dos à ras du Rieu sec, protégée du Mistral par de très gros chênes. J’arrive par l’Est. Une lucarne triangulaire taillée dans la pierre lui donne un air coquet. Dessous, sur la pierre centrale du linteau d’un grand portail carré, l’année 1887 révèle son âge. Le toit en tuiles de Marseille témoigne d’un entretien d’après guerre. L’enduit est usé. Là où il manque, on peut voir que le mur est fait de briques. A ma droite, côté Sud, l’entrée. Jambages et linteau sont sobres, reliés harmonieusement par un liseré. La porte est dans son jus, elle confirme l’idée d’abandon. Jours après jours, mois, années et saisons après saisons, inlassablement, je passe devant. L’image est toujours la même. Arrive un jour où mon regard est attiré par le fait que la porte est légèrement décollée de l’encadrement. Le vent du sud probablement. Personne ne l’ayant refermée, l’ouverture grandit, ma curiosité aussi.

Maintenant je peux m'y faufiler.

Une minuscule pièce aux murs de plâtre, au plafond comme on n'en fait plus. Sur sa largeur, face à l’entrée, une cheminée de petite facture (genre fenière). A droite, par une ouverture, on accède à la remise. Directement sous le toit. Un enduit rustique, un râtelier sur le mur Nord. Au milieu une belle jardinière. Un tonneau décerclé et quelques bouteilles sont entreposées sur le plafond de la pièce d’à côté. Hormis une brouette en bois bien mal en point et des cannes pouvant servir de repère pour les manquants, il n’y a rien d’autre. La sensation que le temps s’est arrêté est confirmé par une observation des plâtres qui ont servis d’écritoire, des dates de 1920 à 1944 y sont figées avec pêle-mêle, des patronymes, des noms de lieu, des déclarations. Je décide d’enquêter pour cette conclusion non définitive :

Construite en 1887, la maisonnette appartenait à «  Mr et Mme GUITTON  ». A deux petits kilomètres de leur domaine des Treilles, route de Montbrison, il s’agissait d’un abri aussi bien pour les hommes, les bêtes et le matériel. Cette vocation agricole confirmée par l’addition concernant l’avoine récoltée à Bois vieux (lieu dit vers Saint-Pantaléon). Attestés par l’application à signaler leur origine drômoise il me semble que la plupart des noms, sans monsieur et madame, sont ceux de saisonniers. Même si il n’y a pas d’âge en amour, les cœurs laissent à penser que ce beau monde était juvénile.

Ensuite, tout aussi intéressant au beau milieu de tous ce Pierre Chastan qui grave tout un programme «vive la quille, vive de GAULLE, à bas PÉTAIN, LAVAL au poteau». Et puis les dessi­nateurs du libérateur sont-ils des ouvriers, des patriotes, des résistants ou bien les trois mon général ? Et ce Nicolas de Fribourg, Allemand à contre sens ?

Du coup, avec la seule intention d’informer un descendant j’en parle à Patrice et à Gilbert puisque j’ai identifié sans nul doute leurs aïeuls. Ensuite j’en ai parlé au hasard à Pierre, Paul, mais pas à Jacques, il ne le mérite pas. Et pour ce qui est des années quarante et des interrogations qui demeurent, c’est forcément à Michel que je les confie sans retenue. Avec le résultat que l’on sait, ça fait plaisir.

 

Une des gravures - Photographie Christian Brun

« Si demain le temps nous le permets, d'autres documents et témoignages classés à ce jour dans les archives historiques et familiales feront surface, pour que le passé reste toujours présent afin de préserver notre avenir. » Michel Reboul

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8 mai 1945, armistice ou capitulation de l'Allemagne ?

25 Avril 2021, 16:31pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

8 mai 1945, armistice ou capitulation de l'Allemagne ?

Il est vrai que de temps en temps il faut se remémorer l'histoire, bien souvent manipulée par des mots qui n'ont lieux d'être.

On parle souvent d'armistice. Est-ce un abus de langage?

Cette question de la différence entre « un armistice » et « une capitulation » est importante, même si aujourd'hui, nous avons tendance à utiliser le premier terme, peut-être par analogie avec la Première Guerre mondiale. En 1945, il ne s'agissait pas seulement de cessation des combats, mais de la capitulation de toute l'armée et de l’État allemands.

Il n'est donc pas question d'un armistice comme on le dit parfois.

Le 7 mai 1945 fut signé en anglais à Reims l'Act of military surrender, c'est-à-dire un «acte de reddition». Le texte de seulement trente lignes signé le lendemain, le 8 mai 1945 à Berlin, est un «acte de capitulation militaire», qui implique le dépôt des armes et pas seulement la fin des combats, comme en 1918.

 

A Valréas, la commémoration du 8 mai 1945 sera célébrée le 8 mai 2021 à 11h00 voir le lien :

https://www.valreas.net/344-ceremonie-civique.html?date=2021-05-08-11-00&fbclid=IwAR1nsexfCYLzD9rXoRUleafesrxF7-I6y9VOX6tr-4I_fpTk21LGiQJT5jo

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Quand l'histoire est bafouée par des historiens

13 Avril 2021, 13:55pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Quand l'histoire est bafouée par des historiens

Devons-nous nous arrêter sur des écrits qui nous font penser à une utopie burlesque, ou peut-être l'auteur s'est servi d'un fait historique pour alimenter des pages blanches d'une fiction pour vendre ses livres ?

Christian DURANDET n'en est pas à son premier livre de mémoire de résistance, dont il se joue des faits réels, les mettant en scène d'une plume grossière pour les rescapés et familles des victimes – Des archives s'ouvrent et nous apportent encore plus de réels témoignages et documents, effaçant des années d'engloutissement de faux et usages de faux de documents et de livres mis en page ou en ligne depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale – Il est vrai que bien des actes inqualifiables ou supposés ayant existé œuvrent dans la mémoire des hommes et ne sauraient être contredit par certains historiens peu scrupuleux à dire la vérité si ce n'est un charabia de récits pour leurs biens personnels de vendre des histoires qui entachent notre passé.

 

Dans un blog, nous découvrons avec stupéfaction un récit sur la période du 12 juin 1944 à Valréas, il est de notre devoir de contester avec véhémence de tels récits abjects – Nous avons notifier notre désapprobation à l'auteur de ce blog : qui mentionne : Enfin, je précise que le texte ci-dessous est le point de vue de M. DURANDET sur ces événements. D’autres sources ou témoignages, notamment ceux recueillis par l’association des familles de fusillés de Valréas apportent des éléments contradictoires.

 

Quelques passages qui nous ont choqué et dont nous ne pouvons qu'être outré de se servir de ce 12 juin 1944 à Valréas, pour se mettre en « avant » dont l'auteur aurait pu avoir l'obligeance au moins de mentionner « Livre fiction » !

 

Une première attaque allemande se heurte au barrage de la route qui vient de Visan. Sous le feu nourri du Maquis, les forces allemandes doivent se replier. Même les chars ne peuvent franchir les défenses qui ont été dressées avec l’aide de la population et l’Allemand préfère économiser ses troupes d’assaut.

Après quelques heures d’accalmie, la riposte allemande viendra du ciel. Les premiers bombardiers en piqué Messerschmidt font leur apparition, venant des bases de Visan et de Montélimar. La précision du tir est remarquable et les barrages souffrent énormément. Les maquisards comprennent qu’un grand dispositif de riposte est en place et qu’ils finiront par céder sous le nombre et la puissance de feu de l’ennemi. Ils décident pourtant de continuer à tenir leurs positions.

Reprise de la ville par les Allemands

C’est le 12 juin à midi que le drame se noue. Le commandement allemand a réussi à utiliser une ligne téléphonique remise en état. Un responsable F.F.I. prend la communication. L’Allemand parle un excellent français et ses menaces sont précises:

A partir de l’heure qui suit, nous arrêterons les bombardements des barrages. Nous allons par contre, procéder au bombardement intensif de la ville et à sa destruction complète. Nous vous promettons qu’il ne restera plus âme qui vive à Valréas. Si les barrages sont enlevés, les troupes reprendront possession de la ville. Sinon, le bombardement commencera dans la minute suivante jusqu’à la destruction complète de la ville et nous ne tolérerons la survie d’aucun habitant.

Quelques maquisards ont décidé de mourir sur place et de défendre l’accès à la ville. Ils sont exterminés par la ruée des blindés. Les groupes de maquis ont réussi à fuir et prennent le chemin de la montagne. Il ne reste aucun combattant à Valréas.

Mais les Allemands sont déchainés. Ils tirent des centaines de rafales d’armes automatiques dans les rues. Aucune vitre ne reste en place. Ils enfoncent les portes à coup de pied et tirent dans les maisons. Tous les habitants visibles sont la cible des tueurs déchainés. Il se trouve même parmi les Allemands un détachement de la division S.S. Charlemagne, français qui ont choisi l’uniforme tête de mort. Ils s’interpellent en français et lancent des injures aux femmes avant de les cribler de balles. (FAUX selon l’association – participation de la Wehrmarch et de la 8e compagnie Bradenbourg, et non des SS.) - Nous précisons que tout est faux dans ce récit -

A 17 heures, la population est réunie autour du dôme à musique. La place est noire de monde. Le commandant allemand est déchainé et hurle des insultes qu’un français en uniforme allemand traduit avec autant de vigueur. Pendant ce temps, les troupes patrouillent dans la ville et enfoncent les portes des maisons qui, contrairement aux ordres, sont fermées et massacrent systématiquement les habitants.

Même les malades et les vieillards tombent sous les balles (Faux).

 

Cinquante-trois habitants vont faire les frais de cette leçon de l’occupant (27 résistants et 26 habitants selon l’association). Les Allemands ont ramassé au hasard des hommes qu’ils préféreraient ne pas abattre sur place. Tous les prétextes sont bons pour faire parti du lot. L’un n’a pas répondu très poliment (ou bien l’Allemand n’a pas compris ce qu’il disait), un autre revenait de la chasse portant un fusil et n’a pas réussi à prouver qu’il n’était pas un terroriste ( aucun témoignage - burlesque !). Et puis quelques F.T.P. qui se repliaient sur Beaumes ont été pris.

Les 51 restants sont toujours massés contre le mur de la maison Clarice. Le commandant commence lui même le carnage. Il dégaine son pistolet et tire une balle sans viser au milieu du groupe. Il se garde bien de donner l’ordre d’ouvrir le feu au peloton d’exécution. Il tourne des talons et va prendre un verre au café de la place. Puis il revient et finit son chargeur, toujours sans viser, dans la masse humaine rassemblée devant le mur. (Aucun témoignage des survivants sur ce récit)

Entre temps, beaucoup des 2000 soldats se sont lassés de ce jeu; Ils ont préféré partir  en exploration dans les rues de la ville déserte. Ils se livrent au pillage méthodique des maisons et mettent ensuite le feu aux habitations. (une seule habitation route de Vinsobres)

Le commandant a laissé une garde au pied du mur d’exécution. Pendant une heure ou deux, les sentinelles se sont encore amusées à tirer quelques balles dans le tas de cadavres puis, lassées, sont également parties se coucher. (Aucun témoignage concernant ce fait - ni du maire présent)

 

Extrait du livre Les maquis de Provence – Christian DURANDET éditions France Empire 1974

 

Présentation sur le blog : https://nosabsentspresents.com/2019/06/14/12-juin-1944-le-massacre-de-valreas/

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Détruire Paris, les plans secrets d'Hitler

13 Avril 2021, 10:40am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Quand les archives s'ouvrent et que la vérité se fait ! On pourrait se poser des questions aussi sur les actions qui se sont passées localement !
En août 1944, alors que Paris est sur le point d'être libéré, Hitler ordonne de détruire la ville en minant les ponts et les monuments. Le roman national raconte que le général allemand, Dietrich von Choltitz, Commandant du Gross Paris et amoureux des arts, aurait sauvé la capitale en refusant d'obéir à l'ordre du Führer.
Ce récit, célébré par la littérature et le cinéma, a bercé l'imaginaire de plusieurs générations de Français. Il faut dire qu'elle est belle cette histoire !
Elle est belle, mais elle est fausse.

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Le passé ressort de terre à Valréas

1 Avril 2021, 15:02pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Le passé ressort de terre à Valréas

Il est des jours, où le passé ressort de terre, c'est ce qui a eu lieu le 17 mars 2021 à Valréas.

Le Pont de la Fosse (Viaduc)

Un agriculteur labourant sa terre a eu la « surprise » de déterrer un objet assez impressionnant et ressemblant à une munition de guerre – Contacté par le propriétaire de cette découverte et après recherches pour avoir des renseignements au vu des photographies, j'ai pu pu en déduire que c'était bien une munition de la seconde guerre mondiale – Selon des connaisseurs de ces munitions, contacté sur un Forum de la Guerre 39/45, il s'avère que cette munition a la ceinture intacte – Elle n'a pas sa cartouche, elle est donc semi-encartouché, ce qui élimine une munition de char qui elle sont de type encartouché, ce serait plus une munition de pièce d'artillerie traditionnelle – La forme à ogive tronquée avec une large ouverture sur le dessus, et la hauteur de la ceinture, évoque plus le 76 mm (76,2) allemand (1) que le 75 mm français.

Munition d'artillerie allemande

Le 31 mars, les démineurs de Marseille, interviennent pour neutraliser cette munition en la faisant exploser dans un champ. Une munition qui ne doit être absolument pas manipuler au vu des directives des artificiers – Celle-ci ayant encore sa charge et un détonateur aurait pu exploser et faire des dégâts sur 300 m – Un bon rappel de prudence !

 

(1) La Wehrmacht en 1941 lors de son invasion en Russie, avait capturé des quantités considérables de canons russes de 7,62 plus modernes – Ceci expliquant qu'au printemps 42, ce sera un canon de 7,62 cm qui sera choisi pour être celui des nouveaux Panzerjäger (Chasseurs de Chars) – Mais ceci reste à certifier pour cette découverte.

 

Mais d'où provient cette munition ?

 

De part nos recherches, nos contacts, nos divers témoignages, nous ne pouvons qu'avoir des hypothèses sur cette découverte, ce lieu où les troupes allemandes étaient en position de tirs.

 

Première hypothèse, lors du 12 juin 1944, une partie des F.F.I. , accompagnés du personnel de la cantine, des services administratifs et des gendarmes parviennent à quitter la ville en camion(un peu tard) , en direction de Nyons, des tirs effectués par le Groupe Emil Bauer (soldat fantassin dans la 7ème compagnie, 2ème bataillon, 10ème régiment panzer grenadier, 9ème division blindée) en position à Novezan font feu sur Paul Mège qui précédant en moto le convoi, blessé, a néanmoins le courage de retourner pour alerter la colonne – Les résistants abandonnent la colonne et réussirent à fuir.

Au loin la montagne La Lance

La munition allemande retrouvée se trouve non loin du Pont de la Fosse (viaduc du chemin de fer, imposant, à la limite de Valréas et Saint-Pantaléon-Les-Vignes, haut de 16 m comportant 5 arches de 8 m d'ouverture, longueur totale 73 m) – Une œuvre d'art à surveiller par les occupants et qui sait à détruire, ce que heureusement ne s'est pas produit , comme le pont de la Coronne.

Pont de la Coronne

Ou, nous avons la deuxième hypothèse de ce retour des troupes allemandes sur notre commune et aux alentours, pourchassés par la 3ème division d'infanterie Américaine 

 

L'occupation allemande dans cette commune de 4600 habitants en 1944.

 

Le retour en ce 22 août 1944 de ceux qui ont commis des actes inqualifiables le 12 juin 1944 à Valréas et dans tout le Sud de la France , ne peut qu'engendrer la peur d'une nouvelle violence. Heureusement, les maquisards ne sont plus présents dans la ville, certains poursuivent leurs actions de résistance dans divers lieux, pas bien loin de Valréas, traquant l'oppresseur, celui qui a laissé du sang dans leur commune, du sang de leur camarade, du sang des victimes innocentes, d'autres ont repris leurs activités respectives.

 

Les Allemands sont arrivés vers le 22 août 1944, en déroute. Ils s'installent route de Taulignan prés du pont, une pièce d'artillerie (déguisée) est mise en batterie dans le terrain de Chaix à gauche avant le pont, des hommes avec des fusils mitrailleurs sont en poste au bord de la route. Ils occupent le jardin de Monsieur Pommier prés du pont à gauche, (sa serre sera d'ailleurs démolie par les camions américains qui passèrent par le gué de la rivière quand le pont a eu sauté.)

Deux Allemands sont venus à la maison (proche) et cherchaient un poste d'observation, mon père leur a ouvert la maison, les chambres, le grenier et le toit. Ceci ne leur a pas convenu. On les vit par la suite aller et venir sur un toit d'une maison route du Lac, qui leur avait convenu – Les occupants voyant cela partent en laissant la maison à l'occupant avec chèvres et cave garnie – Les voisins sont venus traire les chèvres mais le contenu de la cave avait disparu ! Un Allemand qui cherchait un vélo est entrée chez l'une de mes voisines en demander un qui était caché. Ce sont les voisins n'en possédant pas eux mêmes qui l'avait indiqué !! Une fois les Allemands installés, ils pensaient toujours arrêter l'offensive américaine, ils font sauter le pont.

De suite un gué a été aménagé. J'ai vu des centaines  de gros camions américains (GMC) revenant du front qui a eu lieu vers Montélimar, la Coucourde, Sauzet avec des prisonniers derrière les ridelles, des Allemands certes, mais aussi des Mongols prisonniers des Russes enrôles dans l'armée allemande.

Malgré ces événements les GIs nous lançaient, chewing gum et paquets de cigarettes. J'avais recueillis la valeur d'une cartouche Lucky « Striste »(?), Pall Mall, Chesterfield que j'ai gardé jusqu'à mon mariage en 1948, après le repas, ils avaient tous disparu.

En prévision d'une bataille, mon père et le voisin avaient creusé une tranchée dans la terre avec siège (en terre) au cas où la bataille prévue aurait lieu chez nous. Nous y étions quand le pont a sauté (à 100 mètres, le pont de la Mates, route du Lac) a sauté le samedi 26 août dans l'énervement du désespoir des allemands qui déménagèrent dans la nuit.

 

Témoignage d'Odette Rosay – Valréas

 

Durant la période pré-libération, les Allemands, installés sur la route de Nyons, parallèle à la voie de chemin de fer, avaient installé, pointées vers les collines de Novézan et de Vinsobres, des mitrailleuses et des pièces d'artillerie lourde ; je revois les obus brillant au soleil empilés et heureusement inutilisés.

 

Mémoire d'enfant de Georges Caulet (Le train Nyons-Pierrelatte)

 

Le 22 août, de bonne heure, nous sommes prévenus qu'un convoi allemand se dirige vers Grignan, dit Émile Bouchet du bataillon Morvan. Nous allons prendre positon : la section Guy à Salles-sous-Bois pour tenir la route d'Aiguebelle ; celle de Raymond et celle de Kléber et Hild établiront un barrage au croisement des routes de Grignan, Salles, Taulignan.

Pour ma part, dit Émile, je pars en reconnaissance avec deux tractions avant et deux motos. En vue de Valaurie, nous entendons un bruit de moteurs puis, cachés derrière un talus, nous apercevons une colonne de chars, auto-mitrailleuses et autres véhicules se dirigeant à allure modérée vers Grignan.

 

Témoignage d’Émile Bouchet – Pour l'amour de la France – Drôme Vercors - 1940-1944

 

Le 22 août 1944, une colonne de blindés allemands fut arrêtée au bois St Pierre ( à quelques kilomètres de Nyons) par les combattants du maquis Morvan qui utilisèrent avec efficacité les canons pris au combat de Montclus. Le 1er char ennemi fut mis hors de combat. A l'issue d'un combat qui dura une partie de la journée, les Allemands durent faire retraite. L'héroïsme des combattant sans uniforme des 1er et 2eme bataillons du 1er régiment FTPF, dont 7 furent tués, évita sans doute « la destruction de la ville et le massacre de ses habitants »

Souvent les maquisards s'engagèrent pour la durée de la guerre (plus de 3 mois) et participèrent aux campagnes des Alpes et d' Alsace, voire à l'occupation de l'Allemagne et de l'Autriche.

 

En conclusion, 77 ans après , l'histoire de cette tragédie du 12 juin 1944, nous laisse bien des questions sans réponses, témoignages manquants ou des on-dit d'un passé bien souvent troublé.

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