Ils étaient acteurs, témoins, victimes d'actes incompréhensibles si ce ne sont des actes de résister à une période dont ils ne voulaient se soumettre à la collaboration indigne d'un pays occupé. Ils ont vécu, ils ont été sauvagement exécutés, fusillés, ils en sont les témoins directs de cette tragédie du 12 juin 1944 à Valréas.
Rescapés-fusillés, témoins ayant vécu les événements, de prés ou de loin, jeunes et moins jeunes, ils devaient témoigner pour ceux qui se sont sacrifiés pour notre liberté.
Des livres ont été publiés, des témoignages d'année en année et ce de 1981 à 2001.
Hors, il s'avère quand ce 70ème anniversaire (2014) de la tragédie du 12 juin 1944, un témoignage vient s'inscrire dans les journaux locaux, témoignage qui n'était loin de là inscrit dans les 5 éditions du livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas. Les témoins directs ne sont plus là pour acquiescer ce témoignage, sans que nous mêmes, de ces quelques lignes nous en ayons eu connaissance à travers divers autres publications . Pourquoi avoir tant attendu pour apporter ce témoignage ?
Ne jetons pas la pierre à ce témoin, qui était bien là ce 12 juin 1944, mais posons nous la question, comme nous lui avons posé par écrit, restée sans réponse à ce jour. Pourquoi avoir tant attendu pour raconter son témoignage, alors que celui-ci aurait pu être écrit dans le livre du 12 juin 1944, comme le fut ceux de ses divers amis?
Non reconnu résistant-combattant, n'ayant pas la carte de combattant volontaire de la Résistance, il peut comme nombre d'habitants de Valréas, comme nombre d'engagés politiques contre l'envahisseur, la collaboration, être dans une position de refus de cette occupation illégitime.
Loin de désapprouver ses engagements par la suite dans une association d'anciens combattants, comme le font à ce jour des « Amis » de la Résistance, nous ne pouvons que le féliciter.
Titre qui lui est donné par les médias, titre qu'il n'en a pas la reconnaissance officielle, faut-il sans être blessé en garder une certaine modestie.
Bien des fusillés auraient mérité la reconnaissance de la nation, ce qui n'en fût pas pour nombre d'entre eux, classés tout simplement comme victimes de guerre !
Faire respecter la mémoire pour nos chers disparus !