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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

l'inconnu du 12 juin 1944

Joseph LANGIU, l’oublié du 12 juin 1944 – Mention mort pour la France

14 Novembre 2024, 18:31pm

Publié par Michel Reboul

Joseph LANGIU, l’oublié du 12 juin 1944 – Mention mort pour la France
Joseph LANGIU, l’oublié du 12 juin 1944 – Mention mort pour la France

L’oublié du 12 juin 1944 – Mention mort pour la France

Oublié pendant 80 ans, Joseph LANGIU (et non LANGUI), aura comme tous ceux qui se sont opposés à l’occupation allemande, le mérite d’avoir la mention Mort pour la France.

Notre association ayant fait la demande par l’intermédiaire de l’ONACG Vaucluse.

Notons que malgré les divers documents transmis à CAEN, dont l'acte de naissance, son inscription au nom de LANGUI Joseph a été retenue et non sa vraie identité LANGIU Joseph.

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Témoignage de Jules Niel

27 Août 2024, 15:51pm

Publié par Michel Reboul

Témoignage de Jules Niel

En date du 19 janvier 1945, Jules Niel, maire de la commune de Valréas est entendu dans l’enquête sur la découverte du corps de Joseph Langiu.

Procès-verbal de la  Brigade de Gendarmerie de Valréas (Vaucluse)

« Le 12 juin 1944, je me trouvais à mon poste de maire et dès l’arrivée des Allemands, je me suis présenté au-devant ces troupes à seule fin de sauver Valréas et sa population.

Ces troupes sont arrivées de tous côtés, notamment route d’Orange. J’ai eu à faire à la troupe et aux officiers pendant cinq heures. Je n’ai pu distinguer à quelle unité ils appartenaient. Ces soldats étaient vêtus de toiles maquillées.

Les troupes Allemandes n’ont pas cantonnées à Valréas, elles sont arrivées vers 12 heures 30 et en sont reparties vers 18 heures 15 en direction de Montélimar.

Je n’ai pas remarqué si les Allemands emmenaient des otages de Valréas, ceux qui ont été pris ont été fusillés. »

 

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D’un fusillé oublié à un Interné.

20 Août 2024, 17:16pm

Publié par Michel Reboul

Prison du Fort Montluc - Lyon - Rhône

Prison du Fort Montluc - Lyon - Rhône

Dans ces divers procès-verbaux de la gendarmerie, nous nous sommes fixés de retrouver le parcours de Joseph Langiu, qui malheureusement s’est traduit par son exécution à 7 kilomètres de son lieu d’arrestation.

Poursuivant notre lecture de ces pièces officielles, dont les divers témoins de ce 12 juin 1944 ont été entendus, nous sommes amenés à nous interroger sur la présence d’un homme se trouvant dans un camion allemand, sous bonne garde.

Un des témoins en question, monsieur ODOYER Paul, épicier à Valréas, entendu par les gendarmes de Valréas, apporte son témoignage sur une partie de la journée du 12 juin 1944.

Auditions de témoins sur cette journée
du 12 juin 1944

Monsieur Odoyer Paul, 58 ans, épicier à Valréas, route de Montélimar.

« Le 12 juin 1944, vers douze heures 30, j’ai vu arriver route de Montélimar, des chars allemands, des motocyclistes, des camions et l’infanterie à pied. Ces soldats ont encerclé le pays. Je n’ai pu voir à quelle unité ils appartenaient, ils étaient revêtus de manteaux en toiles maquillée. Ils étaient coiffés de casques recouverts de branchages. Ces militaires sont repartis le soir même vers 18 heures 30 à la fin de leur opération sur la route de Montélimar.

Je n’ai vu sur les camions qu’un civil que j’ai reconnu pour monsieur PIALLAT demeurant au Pègue (Drôme). »

Il est évident, bien que nous poursuivions nos recherches sur Joseph Langiu, nous ne pouvions ne pas nous intéresser à cette personne, demeurant sur la commune Le Pègue dans la Drôme.

De ce fait, nous prenons contact avec la Mairie de cette commune, qui sans tarder, nous répond.

« Il s’agit bien de M. Marcel PIALLAT. Effectivement, il a été arrêté, interné au Fort Montluc à Lyon et libéré par le maquis.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements, vous pouvez contacter M. Michel PIALLAT, son fils, résident de Le Pègue, son n° de tél… »

Sans hésiter, nous nous mettons en relation avec Michel PIALLAT,  qui confirme que son père qui circulait à vélo a bien été arrêté sur la route de Le Pègue par une troupe allemande. Il est fouillé, et on découvre qu’il détient un brassard de résistant.

A suivre

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Affaire ...X (Meurtre d’un inconnu découvert à Colonzelle Drôme)

19 Août 2024, 17:45pm

Publié par Michel Reboul

(Meurtre d’un inconnu découvert à Colonzelle Drôme)

 

Gouvernement provisoire de le République Française[1].

Procès-verbal en exécution d’une commission rogatoire.

Déposition de témoin – Mme MICHEL

L’an mil neuf cent quatre-vingt-cinq, le vingt-huit mars, à quatorze heures trente.

(…) Avons sur simple invitation , fait comparaître devant nous le témoin ci-après nommé auquel nous avons donné connaissance des faits pour lesquels sa déposition est requise.

Ce témoin entendu séparément et hors de le présence de l’inculpé, a prêté serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, déclare n’être ni domestique, ni parent, ni allié des parties et dépose ainsi ce qui suit :

Je me nomme MICHEL, Adrienne, née GRAS, 59 ans, propriétaire du Domaine de Bavène à Valréas.

Je reconnais avoir pris connaissance du dossier concernant la découverte d’un cadavre sur le territoire de la commune de Colonzelle (Drôme).

Les photographies que vous me présentez sont bien celles du jeune homme qui était chez moi et qui est parti de la ferme le 12 juin 1944 vers 16 heures. (…)

 

[1] Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) est le nom donné au régime politique et aux institutions correspondantes qui, succédant le 3 juin 1944 au Comité français de libération nationale (CFLN), ont dirigé pendant deux ans l'ensemble du territoire de la France métropolitaine et de son empire jusqu'au 27 octobre 1946, date de l'entrée en vigueur de la Quatrième République.

 

Ce gouvernement provisoire considéra « illégitime, nul et non avenu » le régime de Vichy qui s'acheva le 20 août 1944, par l’exil du maréchal Philippe Pétain pour l'Allemagne, ainsi que son reliquat, la Commission gouvernementale de Sigmaringen, qui disparut le 22 avril 1945.

 

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Rapport du maire de Colonzelle

5 Août 2024, 15:28pm

Publié par Michel Reboul

Rapport du maire de Colonzelle

Dans son rapport, en sa qualité de maire de Colonzelle (Drôme), déclare  avoir reçu le Vingt-un juin 1944, vers 14 heures la visite de Monsieur MONIER Henri, m’informant que sa mère Madame MONIER Marie[1], cultivatrice, habitant quartier des Iles avait découvert dans la matinée vers 9 heures 30, en gardant son troupeau, quartier de Cros, un cadavre ...

Je me suis rendu aussitôt sur les lieux, et j’ai constaté à l’endroit indiqué du corps signalé.

De là, je suis allé en informer Monsieur le docteur A.VERGIER, maire de Grignan, en le priant de venir faire les constatations d’usage.

Nous nous sommes rendu tous  les deux d’abord au domicile de Mme Veuve MONIER qui nous a renouvelé les déclarations de son fils Henri.

Vers 17 heures, nous étions à l’endroit indiqué et avons pu constater la présence d’un corps d’une personne du sexe masculin dans un état de décomposition très avancé. Il était sommairement vêtu d’une chemise quelconque, d’un pantalon bleu travail serré par une ceinture en cuir, d’un tricot de coton type marin rayé blanc et bleu, d’une veste grise en mauvais état dont les 2 manches avaient été réparées par un tissu autre que celui de la veste elle-même.

 

[1] Monier Marie née Marie Thérèse Vaton le 8 juillet 1888, quartier des Iles à Colonzelle (26)

 

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Découverte d'un corps au bois du Cros à Colonzelle

1 Août 2024, 17:15pm

Publié par Michel Reboul

Découverte d'un corps au bois du Cros à Colonzelle

L’an mil neuf cent quarante-quatre, le vingt-neuf du mois de novembre, à quinze heures.

(…) Ce témoin, entendu séparément, après avoir prêté serment de dire toute la vérité, rien que la vérité a sur notre demande, dit se nommer :

DIJON Alexandre, 50 ans, Industriel, et Maire de Colonzelle (Drôme), demeurant au dit lieu, et a déposé comme suit :

« Le 21 juin 1944, j’ai été prévenu par M. MONIER Henri, que sa mère, Mme Veuve MONIER Marie, cultivatrice au quartier des Iles à Colonzelle (Drôme), avait découvert le corps d’un inconnu en gardant son troupeau au quartier « Cros » à Colonzelle. Je me suis aussitôt rendu sur les lieux et je me suis trouvé en présence du cadavre d’un inconnu du sexe masculin. Ce cadavre était dans un état de décomposition très avancée (…)

Procès-verbal N° 5 de la Brigade de Gendarmerie de Grignan en date du 29/11/1944

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Entrer en Résistance

28 Juillet 2024, 09:09am

Publié par Michel Reboul

Entrer en Résistance
Joseph LANGIU voulait prendre une part active au combat de juin à Valréas, ayant fait une chute à bicyclette , il s’était blessé aux côtes et au bras.

Les chefs n’ont pas voulu qu’il prenne les armes.

Un ami rencontré par Yves Barnouin, un certain Christophe[1], lui a dit qu’ils étaient revenus au village pour saluer la famille. Ils avaient dormi dans le grenier de Victorien, le cafetier en face de la maison des Langiu.(...)

 

[1] Voir témoignage de Christophe – Livre du 12 juin 1944 «  en page 64, il est écrit : Christophe fait du pain toute la nuit du 11 au 12 juin. Le 12 au matin il prend son poste  au P.C. en tant qu’agent de liaison. » - Félix Christophe né en 1915 à Nîmes (Gard)

 

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Arrestation de Joseph Langiu

27 Juillet 2024, 09:26am

Publié par Michel Reboul

Arrestation de Joseph Langiu
Joseph, en quittant hâtivement le domaine de Bavène à pied, n'avait pour seule intention que de rejoindre la montagne La Lance. Dans ce lieu, certains maquisards s'étaient réfugiés, par suite de l'arrivée des troupes allemandes, trop nombreuses et bien armées pour être affrontées avec les maigres armements dont ils disposaient.

Malheureusement, Joseph, ne connaissant pas Valréas et croyant se diriger vers la route de Saint-Pierre, dut suivre les rues qui s'ouvraient devant lui au pied de la montagne. En prenant la route d'Orange, actuellement appelée Avenue du Maréchal Foch, il ne soupçonnait pas que les Allemands occupaient déjà le village, ce qui conduisit à son interpellation par les troupes en patrouille.

Il a été vu pour la dernière fois par M et Mme Lapierre route d’Orange à Valréas, emmener par deux Allemands, il y aussi Mme Solange Barjol qui l’a vu sur le camion « des boches », il y a beaucoup de personnes qui l’on vu le 12 juin pour la dernière fois. Ce qui est certain c’est qu’il n’a pas été fusillé à Valréas.

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Les raisons de l'oubli du 12 juin 1944 ?

23 Juillet 2024, 08:27am

Publié par Michel Reboul

Les raisons de l'oubli du 12 juin 1944 ?

Lorsque des témoignages émergent 80 ans plus tard, sans qu'il y ait eu d'autres actes de combat que ceux du groupe de résistants situé sur la route de Baume de Transit, On s'interroge sur les raisons de l'omission de Joseph Langiu, alors qu'il avait été accueilli par Mme Michel et M. Philibert et qu'il avait été vu par de nombreux habitants de Valréas avant d'être arrêté par les Allemands. Peut-on penser que certains événements n'étaient pas destinés à être publiés ?

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