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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Disparition à Valréas du R.A.C.E. ?

21 Octobre 2019, 09:16am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Remise du Drapeau du RACE - octobre 1978

Remise du Drapeau du RACE - octobre 1978

Le R.A.C.E., Rassemblement des Associations Civiques de l'Enclave, créé en 1974, par Pierre Teste (retraité de la Gendarmerie) avec plus de 30 associations civiques, par la suite reprise en 1991 par Pierre Wieder (retraité militaire) se voit aujourd'hui de disparaître !

 

En effet, nous sommes dans l'expectative d'une disparition programmée faute d'un engagement au sein de cette association qui ne saurait se mériter les divers engagements du passé. Absence de communication, absence de décision, entraînant de surcroît une lassitude de certaines associations dans le RACE, qui avait pour but de regrouper les diverses associations du canton de Valréas.

En ce mois d'octobre 2019, aucune assemblée générale en cours afin de préparer comme à l'habitude la cérémonie du 11 novembre, cérémonie tournante chaque année dans les diverses villes de l'enclave. Cette année, elle devait être programmée à Valréas. La cérémonie sera toutefois présente dans les divers villes du canton.

Rappelons qu'en 2018 , j'étais intervenu par lettre adressée au président du RACE de s'impliquer en donnant plus d'ampleur pour le centenaire de la cérémonie commémorative du 11 novembre. Aucune réunion n'a été décidée. Regrettable !

De ce fait, j'avais décidé par lettre en date du 25 octobre 2018, envoyée au président du RACE que notre association se retirait de ce « rassemblement ».

A ce jour, nous comptons dans l'enclave une dizaine d'associations encore en activité, certaines sont en sommeil , mais la plupart viendront à disparaître dans les années à venir. Nos associations ne peuvent devenir des associations d'amis, si celle-ci n'ont pas au moins dans leur bureau d'anciens combattants ou familles pour les représenter.

Osons espérer que malgré ces disparitions, la mémoire collective ne disparaîtra pas !

 

Michel Reboul

 

Président de l'association des Familles de Fusillés, Déportés, Internés, Résistants, Patriotes et Amis de l'Enclave.

 

Bulletin de correspondance n°1 année 1983 RACE

Bulletin de correspondance n°1 année 1983 RACE

Bulletin n° 27 année 1989 RACE

Bulletin n° 27 année 1989 RACE

Bulletin n° 27 année 1989 - associations

Bulletin n° 27 année 1989 - associations

Bulletin année 1991 RACE

Bulletin année 1991 RACE

Rassemblement des associations civiques de l'Enclave

Rassemblement des associations civiques de l'Enclave

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Massacre du 12 juin 1944 à Valréas

14 Octobre 2019, 16:20pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Massacre du 12 juin 1944 à Valréas

Comment avons nous pu en venir au massacre du 12 juin 1944 à Valréas ?

 

Dans le livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas édité en 5 éditions de 1981 à 2001, malgré les échanges de courriers, de réunions entre les rescapés, résistants et responsables civils de cette période, rien a été arrêté concernant l'ordre de repli non parvenu à un groupe F.T.P. Chaque responsable restant sur sa position.

Ce livre est paru après la « controverse » d'un témoignage paru dans le livre de Paul Dreyfus « Histoires extraordinaires de la Résistance » entre le commandant A.S. et le commandant F.T.P.

est longuement discuté.

Dans ce livre en pages 281- 282 il est dit : « … En fin d'après-midi arrive de Vichy, à moto, un colonel connu sous le pseudonyme de '' Don José ''. Il a appris que les Allemands s'apprêtent à attaquer Valréas et, étant originaire de la région, a foncé jusqu'à '' l'enclave des papes'', pour prévenir ses amis de la Résistance.

 

Dans la nuit ceux-ci commencent à déménager une partie du matériel, des munitions, des provisions, qu'ils emportent à Bouvières, à 649 mètres d'altitude, dans la haute vallée du Roubion.

Mais voici qu'arrive un groupe de F.T.P., commandé par le Lieutenant ''Émile'' (?) et par un certain ''Roger » », de son vrai nom Roger Chaifre (Chaiffre). Ils sont hostiles à toute idée de repli. Ils estiment qu'il faut défendre coûte que coûte, Valréas.

Une discussion acharnée les oppose aux chefs de l'Armée Secrète qui prêchent la prudence. » --La suite malheureusement est connue.

 

Dans le livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas, nous pouvons relever, qu'un point spécialement débattu et étudié concerne la non exécution d'un ordre de repli (qui ne semble à cette époque n'avoir jamais été expliqué à la population Valréassienne *), reçu par L'A.S. (Armée Secrète) le 11 juin, par l'intermédiaire de Pierre Raynaud (alias Capitaine « Alain ») arrivant du Vercors par Dieulefit. Il concerne d'autre part l'information communiqué par Don José au poste de la route de Baume, indiquant qu'un important dispositif allemand se dirigeait vers Valréas ;

On note à la page 56 « Livre du 12 juin 1944 » : ...Louis Bazzini raconte les faits qui se sont déroulés en sa présence : le commandant de l'A.S. était prêt à donner l'ordre de repli dans la nuit mais les commandants F.T.P. s'y opposèrent en disant « si vous décrochez, nous, nous restons ». Georges Bonnefoy, également présent comme agent motocycliste, confirme. Après ces deux témoignages que personne ne discute, il semble que la chose soit comme véridique .

A ce moment de la réunion, cependant André Monnier récuse la qualité de chef des F.T.P. à Chaiffre et dit qu'il était seul responsable politique à ce moment-là. Louis Bazzini lui répond qu'il ne se souvenait pas de l'avoir vu* à cette réunion. On est donc à nouveau dans l'impasse.

 

  • A ce jour nous ne sommes toujours pas en mesure d'en apporter des éléments autres que ceux qui ont été échangés entre les divers participants à cette journée du 12 juin, qu'ils soient des représentants « militaires-résistants » ou chefs responsables civils.

  • Nous sommes à même de nous poser la question : Qui représentait les chefs militaires FTP, si ce n'est Chaiffre  , alors que dans les pages 55/56/57 du livre du 12 juin 1944, on note sa présence ?

 

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Élie Jardin, résistant de Valréas

8 Octobre 2019, 09:22am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Élie Jardin, résistant de Valréas

Élie Jardin, sergent-chef, né le 8 mars 1920 à Vinsobres (Drôme), résistant de Valréas,

 

En septembre 1944, les troupes allemandes sont solidement installées en Savoie, sur le Mont-Cenis et la Haute-Maurienne.
Du côté français, c'est la demi-brigade de la Drôme, hâtivement réorganisée après la « bataille de Montélimar », qui est au contact, avec, en réserve, quelques unités de la 2e division d'infanterie marocaine.

La formation drômoise comprend, outre le bataillon de services chargé des transmissions, des transports, des soins médicaux…, un bataillon d’anciens résistants de l’AS (Armée secrète) sous les ordres du commandant Bernard et un bataillon émanant des FTPF (Francs-tireurs et partisans français) du sud-Drôme commandé par Morvan. Cette unité rejoint difficilement la zone frontalière, à bord de véhicules abandonnés par les Allemands entre Montélimar et Livron : le transport est sérieusement ralenti par 52 destructions de pont !

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1944, le colonel De Lassus-Saint-Geniès donne l’ordre à une patrouille d'une trentaine d'hommes de se diriger vers Lanslevillard et d’y tendre une embuscade afin de faire quelques prisonniers auxquels on pourrait arracher des renseignements sur le dispositif ennemi. La patrouille est commandée par le capitaine Batut, officier du 1er bataillon de choc, et le sous-lieutenant Bonduel, parachutés le 1er août 1944 pour encadrer les FFI. Arrivés à destination, les hommes examinent les lieux, puis choisissent de tendre l'embuscade au carrefour de la place centrale. A l'heures, l'ennemi se présente : les Français ouvrent le feu. Mais un officier allemand peut se replier avec quelques hommes et appeler à la rescousse, avec des fusées, une forte unité de Chasseurs Alpins allemands (
Alpenjäger), en réserve dans les lacets du col du Mont-Cenis.
Le capitaine Batut a placé une dizaine d'hommes en appui sur une hauteur en rive droite de l'Arc. Mais ce groupe se trouve assez vite à court de munitions. Les Allemands, qui évitaient de s’exposer, attendaient ce moment : déclenchant le tir de leurs mortiers de 81, ils éliminent le groupe d’appui. Le village de Lanslevillard commence à brûler. L’ennemi continue à frapper par des tirs de mortier. Le capitaine Batut, replié sur la rive droite, est blessé à la jambe par un éclat.
De son côté, le sous-lieutenant Bonduel ne comprend pas pourquoi l'élément d'appui est devenu muet, il propose de tenter de le rejoindre, pour le secourir, le reprendre en main et ramener à l’abri les hommes encore vivants. Pour parvenir jusqu’à un rocher protecteur et au ravin, il faut grimper trente mètres pentus et à découvert. Bonduel s’élance, il n’a pas fait quelques mètres qu’il est abattu par une rafale de fusil-mitrailleur. L'adjudant-chef Laurent Dubranna se porte volontaire pour la même tentative, il réussit presque à franchir cet espace lorsqu’il est abattu à son tour. Le sergent-chef Arthaud, dans une troisième tentative de sortie, connaît le même sort. Il n’y a plus rien à faire : les munitions sont épuisées, l'ennemi s’est approché et attaque à la grenade ...
Vers 17 heures, les Allemands lancent l'assaut final. Ils ne trouvent aucun combattant indemne : huit hommes sont blessés, douze ont été tués.

Ces douze hommes avaient tous appartenu à la compagnie Matout, dans la Drôme, avant de partir avec la demi-brigade de la Drôme :
Raoul Arthaud, sergent-chef, né le 2 juillet 1917 à Lyon,
Gérard Bonduel, sous-lieutenant, né le 4 janvier 1920 à Roncq (Nord),
Jean Chabrier, sergent-chef né le 5 avril 1923 à Saint-Gervais-sur-Roubion (Drôme), des Granges-Gontardes,
Laurent Dubranna, adjudant-chef, né le 29 février 1920 à Bayonne (Basses-Pyrénées), de Nyons,
André Ducattez, lieutenant, né le 20 sept 1914 dans le Pas-de-Calais, résistant de Montélimar,
Raymond Gabert, soldat, né le 10 février 1926 à La Motte-d'Aigues (Vaucluse), résistant de Montélimar, fils d’un instituteur résistant du Vaucluse, champion sportif, avait interrompu ses études pour s’engager dans les FFI,
Élie Jardin, sergent-chef, né le 8 mars 1920 à Vinsobres (Drôme), résistant de Valréas,
Maurice Rey, soldat, né le 5 mai 1921 à ?, de Montélimar,
Robert Rousset, soldat, né le 18 mai 1921 à Cruas (Ardèche),
Maurice Samboux, caporal André ou Roger Sallenave, soldat, né le 4 avril 1925 à Marseille,
Alexis Vinokogoreff, caporal, né le 11 octobre 1909.

Le capitaine Batut a été cassé de son grade.

 

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Le 24 août 1944, deux américains inhumés à Valréas

13 Septembre 2019, 14:40pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Kiva S Fingerhut

Kiva S Fingerhut

Le 24 août 1944... Le lieutenant Huet rameta une nouvelle fois ses hommes qui effectuèrent depuis Uriage une manœuvre débordante dont le bilan se solda pour les américains à 2 morts, Kiva Fingerhut et Bruce Gilmer qui furent inhumés à Valréas (Vaucluse) et pour les français à 8 morts....

 

Source : Témoignages sur le Vercors – Joseph La Picirella – page 346

 

Kiva S Fingerhut est né le 21 février 1916 – Brookling, comté de Kings (Brookling) – New York – États Unis – il repose au cimetière de Mount Lebanon Glendade comté de Queens – New York – États Unis

 

Source : Google

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Libération de Valréas- commémoration 2019

7 Septembre 2019, 15:12pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Document créé par la Mairie de Valréas.

 

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Les sacrifiés du Vercors

6 Septembre 2019, 16:07pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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La traque des résistants : mais qui donc les a trahis ?

31 Août 2019, 10:22am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

La traque des résistants : mais qui donc les a trahis ?
La traque des résistants : mais qui donc les a trahis ?

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Si aujourd'hui, l'histoire du 12 juin 1944, m'était contée.

29 Août 2019, 13:44pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

5 éditions de 1981 à 2001 augmentées de témoignages - 3.000 exemplaires vendus

5 éditions de 1981 à 2001 augmentées de témoignages - 3.000 exemplaires vendus

Le massacre aurait-il pu être évité ?

 

Bien évidemment cela n'enlèverait loin de là, la disparition de nos 53 martyrs, 27 résistants et 26 otages fusillés. Cela n'enlèverait pas non plus les témoignages des rescapés et témoins de ce drame. Malgré tout, bien des « erreurs commises », par la suite reconnues ou pas, nous montre aujourd'hui, par les divers chercheurs, historiens au vu des archives qui s'ouvrent d'autres visions des faits.

Dans certains témoignages il est confondu l'appartenance des unités de l'armée allemande intervenant dans les divers secteurs.

Il est évident, que le témoin n'avait pas l'expérience de reconnaître tel ou tel uniforme surtout étranger. A Valréas, on parlait des SS , qui plus est par la suite et ce grâce aux échanges d'informations transmises par Karl Heidinger historien allemand à notre association, il nous a été possible de connaître la présence des diverses unités au vu d' archives allemandes.

 

Ces crimes, dont les acteurs de la 8ème Brandebourg étaient présents à Valréas, lors des séances du Tribunal Militaire de Marseille, n'ont à ce jour trouvé un responsable. Pourtant si on relate l'action de cette 8ème Compagnie Brandebourg dans le Vaucluse, bien des actes meurtriers, de barbaries, leur ont été attribués.

Une exception à Valréas ? Le doute nous est permis !

 

Un témoin essentiel de cette tuerie aurait pu être entendu, Jeanine TALMON, infirmière en chef de la Croix-Rouge Française, présente devant le mur, actuellement mur des fusillés, qui avait entamé une discussion avec un officier allemand.

 

Extrait du témoignage de Jeannine TALMON : … « Je suis revenue vers les Allemands et ai entrepris de discuter avec un grand lieutenant qui parlait assez bien le français. J'appris alors, ce que beaucoup de Valréassiens n'ont jamais su, les corps devaient être ramassés sur des camions amenés là exprès par les Allemands, menés en campagne et incinérés. Je ne peux vous dire toutes mes pensées, toutes mes angoisses.

J'ai entrepris alors une lutte d'adresse et de mensonges qui a duré près de deux heures. La chance m'a favorisée, car le lieutenant allemand était un frontalier voisin de Belfort (où j'habitais avant la guerre). Connaissant bien le régiment (188e d'artillerie) où mon mari était capitaine. »

 

Occupation de Valréas par la Résistance décidée, mais loin d'être efficace, si ce n'est de l'inconscience d'un certain haut commandement, sachant que les « troupes de résistants » non loin d'être des centaines d'hommes, mais quelques vétérans de la première guerre mondiale, des résistants venant d'autres lieux « appuyés » par des jeunes réfractaires au S.T.O.

Malgré, l'avertissement d'un autre officier, le Commandant Joseph ALAZARD, alias « Don José » : «... le 11 juin au soir, il renseignait lui-même, devant plusieurs témoins à un poste avancé, et sous le feu de l'aviation allemande qui devait se produire le lendemain. Il conseillait une manœuvre en retraite vers le maquis, quitte à faire par la suite un retour offensif. .. » , le repli n'a pas été donné assez vite pour éviter toute confrontation avec l'ennemi.

Un des barrages ne le recevant pas, nous en connaissons la suite, comme nous connaissons l'arrestation d'autres résistants en fuite ainsi que des otages civils.

Puis cette inconscience d'un « officier » Capitaine par la suite lors de divers combats, André Roger CHAIFFRE1, envoyé par le Parti Communiste Français de Marseille pour prendre le commandement des F.T.P.F. Même si sa venue par les FTPF de Valréas est contestée, il a bien était dans l’État Major du Capitaine ALAIN..... et devint par la suite l'officier en second du Colonel LEGRAND au commandement de la Drôme.

De cette occupation éphémère, du 8 au 12 juin 1944, deux avions de reconnaissance allemands survolés la région, fallait-il comprendre que les troupes allemandes en retrait étaient prêtes à intervenir au moindre accrochage. Sans repli, comme il avait été décidé, les risques étaient majeurs.

André CHAIFFRE, alias « Roger », se trouvant sur un barrage n'a trouvé de mieux lors du passage des avions, de prendre un fusil mitrailleur et de leur tirer dessus. Fort heureusement sans les atteindre, contrairement au déclaration du capitaine Alain dans un de ses témoignages (le grossissement des actes étant dans chaque engagement militaire bien connu).

Mais cet acte, aurait déclenché le mécontentement de certains officiers allemands décidant de prendre en otage la ville de Valréas.

 

Aujourd'hui, cet acte de résistance peut-être perçu comme irréfléchi !

 

Puis vint la Libération, scènes de liesses populaires à l'arrivée des forces américaines,

des défilés de résistants paradant dans les rues des villes et villages libérés, cérémonies patriotiques puis cette vulgaire tonte des « collaboratrices » devant un « Tribunal civil » d'un Comité de Libération, actes contestés en haut lieu de la Résistance.

 

Une autre histoire de cette journée du 12 juin 1944 à Valréas ?

Sérieusement non, mais une tout autre approche de l'auteur, qui plus est 75 ans après découvre d'autres documents et même d'autres témoignages qui auraient pu être inscrits dans le livre du « 12 juin 1944 – 53 fusillés à Valréas » dont 5 éditions ont été publiées depuis 1981 à 2001, augmentées de témoignages.


 


 

1CHAIFFRE André dit Roger né le 8 juillet 1909 à Rougement (H-Rhin) *

Grade commandant à titre fictif

Deux blessures par balles :

jambe gauche 23.11.1939

bras gauche 05.1944

 

Officier courageux, énergique et plein d'allant – résistant de toute première heure – Découvert par la Gestapo est arrêté en novembre 1942 alors qu'il se trouvait dans le département des Bouches-du-Rhône – est transféré à Toulouse d'où il s'évade en même temps que le général de Lattre de Tassigny et le colonel Saint-Sauveur (dit CONSTANS) – Le Cdt Chaiffre a été un organisateur de la résistance dans la Région d'Aix-en-Provence.

Le 22 -12-1943 est arrêté de nouveau et condamné, mais la prison où il se trouvait est attaquée par les patriotes. Il profite de cette occasion et s'évade avec 17 camarades.

En 1944 organise les maquis de la région de Valréas, prends part à toutes les actions dans le Sud Drôme où il se distingue au cours de l'attaque de Valréas.

En juin 1944, est nommé adjoint au chef départemental F.F.I.

 

* Erreur : né le 8 juillet 1909 à Rougemont-le-Château (Territoire de Belfort) / acte de mariage

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12 juin 1944 à Valréas, 73 ans plus tard une uchronie (1) historique !

26 Août 2019, 10:33am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

La fusillade de Valréas - Edition 1946

La fusillade de Valréas - Edition 1946

RAPPEL pour ceux qui ont la mèmoire courte ou ne veulent entendre qu'un seul son de cloche, surtout quand les derniers témoins directs ne sont plus !

Hier, du moins au lendemain des événements tragiques de Valréas, ils témoignaient. D'un témoignage sincère au vu d'une mémoire encore fiable, participants à cet événement dramatique ou 53 hommes furent fusillés, ils voulaient inscrire sur une page blanche leurs divers récits et ne pouvaient que se confier en souvenir de nos chers disparus.

 

 

Le livre du 12 juin 1944, dont la première édition a vu le jour en 1981 , relatait par ses écrits les journées sombres d'une occupation de résistance à Valréas.

« Au 6 juin 1944 les Alliés débarquèrent en Normandie. De Londres arriva l’ordre d’un soulèvement général en France. Deux jours après, un groupe de résistants entra dans Valréas. Le but principal de l’occupation de Valréas et d’autres lieux de la vallée du Rhône était de couvrir la mobilisation générale et le soulèvement général dans la zone Est montagneuse du département en créant un point de fixation pour les forces d’occupation. Le chef régional de l’armée secrète (AS) le commandant «  Alain  » (Pierre Reynaud) délégua le commandement militaire sur Valréas au lieutenant «  Georges  » (Pierre Rigaud).

L’autorité civile était exercée par Marius Gras et Louis Clarice, responsable de l’AS pour Valréas et ses environs. Une rivalité existait entre les forces gaullistes, l’AS et la résistance communiste FTPF. Les résistants prirent possession de la poste et de la mairie et s’emparèrent des armes de la gendarmerie. Les lignes téléphoniques furent coupées, les collaborateurs et les miliciens arrêtés. Des barricades furent dressées autour de Valréas en vue résister. »

Ce livre sera une série de questions avec des réponses plus ou moins fondées sur la responsabilité d'un ordre de repli non parvenu au groupe de résistants sur la route de Baume, qui amènera son arrestation par l'armée allemande, et par la suite la mort devant un mur, appelait aujourd'hui le mur des fusillés.

73 ans après, nous en sommes toujours au même point.

Ce livre a été édité en 5 éditions, augmenté de témoignages et de documents, jusqu'à sa dernière en 2001. Si certains témoins directs de cet événement ont voulu, d'année en année, apporter leurs témoignages, d'autres ont préféré garder le silence...

Aujourd'hui, l'histoire de cette période refait surface, sur une phase uchronique d'une situation historique ayant existé. De témoignages que l'on découvre plus de 70 ans après en passant par une volonté de changer l'histoire pour imaginer ce qu'elle aurait pu être.

D'une occupation éphémère, on passerait à une libération éphémère du 8 au 12 juin 1944 .

De 1981 à 2001, soit 20 ans de publication de ce livre à 3000 exemplaires, il aurait été temps de contredire ou d'ajouter des écrits.

Voir aussi le fascicule d' Edmond LAMY « La fusillade du 12 juin 1944 à Valréas » Imprimerie COSTE FRÈRES - 1946 – Page 2 : Les F.F.I. Occupent Valréas- et non « libère Valréas » (2 ans après les faits tragiques)

On ne peut récrire l'histoire, surtout quand les témoins directs ne sont plus là !

 

(1) Selon l'inventeur du terme, Charles Renouvier, l'auteur d'une uchronie écrit l'histoire, non telle qu'elle fut, mais telle qu'elle aurait pu être, à ce qu'il croit

 

 

Michel Reboul – Neveu d'Alfred Buey – imprimeur-résistant (*), fusillé le 12 juin 1944 à Valréas

Président des familles de fusillés – Valréas le 24 juin 2016

 

 

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