Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
Valréas - Mémoire d'un 12 juin 1944
L'inconnu du 21 juin 1944 - «… un règlement de comptes entre la Résistance et la Milice. »
L’inconnu du 12 juin 1944 (en date du 29/11/1944)
Le 21 juin 1944, un cadavre en état de décomposition avancé et en partie dévoré par des animaux, est découvert au quartier du Gros (Cros), en bordure de la route nationale 541.
Il portait à la poitrine trois traces de balles.
Mme Monier qui habite à proximité du lieu où le corps a été trouvé, déclare que le 12 juin 1944, les Allemands de retour de leur expédition de Valréas (Vaucluse) se sont arrêté à cet endroit et qu’elle les a entendu tirer des coups de feu.
Jusqu’à ce jour la victime n’a pas été identifiée.
P.V. de la brigade de gendarmerie de Grignan – N°… 29.II.1944
L'oublié du 12 juin 1944
Pierre Chastan, mort les armes à la main à Montbrison sur Lez -Drôme1
Pierre Chastan qui grave tout un programme « vive la quille, vive de GAULLE, à bas PÉTAIN, LAVAL au poteau ».
Rien de plus étonnant, une petite cabane ou un abri situé aux abords d'une vigne ou à l'intérieur.
Si ce n'est qu'un cabanon pendant la période des événements de la dernière guerre, il a pu être utilisé à d'autres fins que le stockage d'outils et de matériaux pour la vigne ou comme coin de repos après l'effort. Ils sont nombreux dans la région, comme le sont les vignobles. On en connaît pour certains l'usage, lors de l'occupation de la résistance, dans ces divers lieux du Vaucluse et de la Drôme. Sans renoncer à son usage premier, ce qui ne supprimerait pas le doute de voir du monde autour ; il semble que des caches d'armes en aient fait le principal lieu d'attraction pour les maquisards.
D'autres le sont moins ou n'ont pas retenu l'attention pour que l'on en parle dans un livre. Et pourtant, ce sont bien les écrits qui restent et qui font notre histoire. Ne serait-ce que des graffitis inscrits de la main d'une personne en colère, d'une opposition contre un certain régime que l'on voudrait nous imposer, d'une clameur venant outre-Manche. Rien n'est plus vivant que l'écrit, encore faut-il s'arrêter dessus et chercher à comprendre le sens, à identifier l'auteur
1 - Témoignages sur le Vercors – Joseph La Picirella – Edition 1971
Les paysans dans la résistance
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Histoire - Les Fabre, cette famille de paysans a participé activement à la Résistance en Haute-Loire
Au village de Lhermet, dans la vallée de l'Allier, toute la famille Fabre a activement participé à la résistance locale. 80 ans après, retour sur l'engagement de cette famille de paysans.
Le refus de l’occupation et du régime de Vichy ne se réduit pas aux grands noms et aux grandes figures qui, après-guerre, ont connu gloire et honneur. Comme les « combattants de l’ombre », des populations modestes ont aussi tenu une place particulière, quand tout s’effondrait, et ont osé faire face à la hargne sans limite des vainqueurs.(…)
Leur attitude est d’autant plus remarquable que la fratrie commence à s’opposer au gouvernement de Philippe Pétain dès la défaite. « Pas comme beaucoup, devenus résistants à la fin, quand la victoire était certaine », selon François, l’un des fils. (…)
Une reconnaissance bien tardive
Pendant quatre ans, cette famille ordinaire de paysans a choisi la justice et la liberté, n’hésitant pas à rompre avec la légalité et à prendre des risques inouïs. Après-guerre, ils s’engageront au Parti communiste durant au moins deux décennies, et resteront, toute leur vie, fidèles aux idéaux humanistes de leur jeunesse. « En toutes circonstances il faut savoir rester des hommes », diront-ils. Ils devront attendre 1977 pour se voir remettre la croix de Combattant Volontaire de la Résistance, mais à titre posthume pour le père, décédé dix-sept ans plus tôt, « même si on n’a jamais fait ça pour la gloriole ».(…)
« Brève histoire… »
Inauguration de la stèle de la Romezière à Valréas
Le 12 juin 1992
Déclaration lue par Émile Bouchet, fusillé-rescapé du 12 juin 1944, à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la stèle, quartier de la Romezière à Valréas.
Monsieur le représentant du Préfet
Monsieur le représentant du Président du Conseil Général
Monsieur le représentant du Délégué Militaire
Monsieur le représentant du Directeur départemental des Anciens Combattants
Monsieur le Maire Conseiller général du canton1
Messieurs les Maires des environs
Chers compagnons et Amis de la Résistance
La ville de Valréas a rendu hommage à la Résistance, aux Résistants et Maquisards tués aux combats, fusillés ou exterminés dans des camps nazis et aux habitants du pays qui ont payés de leur vie l'aide généreuse qu'ils ont apporté à la Résistance.
Cet hommage s'est concrétisé d'une manière plus particulière par la construction de cette stèle érigée à ceux qui combattirent l'ennemi en ce lieu le 12 juin 1944, avant d'^tre fait prisonnier et conduit à Valréas pour y être fusillé.
Au cours du combat, Raymond Carrière fut tué et Lucien Génot Blessé.
Liste des F.F.I. (Force Française de l’Intérieur) , qui prirent part au combat :
BONNAVENT Jacques – BARTHELEMY Raoul – BUEY Alfred – BIANCHI Umberto – CARRIERE Raymond – CONSTANT Édouard-Roger – DEVES Fernand – DEVES François – GROS Georges – GENOT Lucien – GUINARD Raymond – RENZO Roger – VEYRINC Jean -
2 rescapés de la fusillade – COUTTON Joseph – BOUCHET Émile ici présents. Je dois préciser que 5 jeunes F.F.I. réussirent à se camoufler au cours du combat et échappèrent à l'arrestation.
Ici et là sont tombés dans un implacable combat ceux et celles qui voulaient retrouver la liberté de parler, d'écrire, de penser et d'agir en citoyen libre d'une nation qui a donné au monde le levain de la démocratie.
Les années ont passées et nous voici aujourd'hui fidèles au souvenir, attentifs et recueillis pour ceux qui payèrent de leur vie le prix de notre liberté.
Cette stèle est le complément du monument élevé par les Valréassiens et la municipalité de l'époque route d'Orange, ainsi que le mausolée des fusillés au cimetière Marie-Vierge.
L'inscription sur cette plaque doit permettre à nos enfants, à nos petits-enfants et aux générations futures de garder en mémoire les souffrances et les deuils, mais aussi l'importance et l'efficacité des combats qui ont été menés par les Résistants et les maquisards de notre région dans les années 1943 et 1944.
TELLE EST NOTRE MISSION ET NOTRE BUT
Je voudrai remercier Mr le Maire Conseiller Général du canton pour l'aide apportée à la création de notre stèle, et également le service technique qui en a assuré la réalisation, ainsi que la participation de l'A.N.AC.R. De Valréas et l'amicale des Résistants du Haut-Comtat.
Document détenu par l'association des Familles de Fusillés – Valréas.
1Thierry MARIANI, Maire et Conseiller général du canton