Jean VILLERET, déporté en 1944 à Natzweiler-Struthof puis Dachau
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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés
L'association créée le 20 novembre 1971 sous la présidence d'Henri Guillard, pour donner suite à la dissolution du Comité du Monument aux Morts créé le 19 décembre 1946, présidée par le docteur Émile Quet, n'a pas failli pendant des années à son engagement à s'interposer, à proposer et à s'indigner s'il le fallait pour défendre les valeurs de ce Mur où 53 personnes ont trouvé affreusement la mort. Ce blog a pour objet de perdurer les événements de la tragédie du 12 juin 1944 à Valréas Vaucluse, où 53 personnes dont 27 résistants et 26 otages ont été fusillés. Mis en ligne par l'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis (AFFDIRPA) affiliée à l'association nationale des familles de fusillés (ANFFMRFA) - Tous les articles peuvent être "copié/collé", sans oublier de mettre la source. Merci
Le 19 juillet 2013, la République française instaurait le 27 mai correspondant à la date anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance à Paris et de sa première réunion au 48, rue du Four sous la Présidence de Jean Moulin le 27 mai 1943, comme « Journée Nationale de la Résistance ».
Cette revendication était formulée dès la libération par la quasi-unanimité des organisations de la Résistance et de la déportation. Le 6 juillet 1949, de nombreuses personnalités recouvrant toutes les sensibilités des organisations résistantes ont lancé un appel « pour une grande journée nationale de la Résistance et inviter l’Assemblée nationale à décider que cette journée nationale serait dorénavant une fête analogue au 14 juillet mais consacré au souvenir de tout ce qu’a été la Résistance ».
Se souvenir, pourquoi ?
Citons la parole du poète et Résistant, Jean MARCENAC :
« Événement majeur de notre histoire, la Résistance n’est pas seulement l’affaire de ceux qui la vécurent, y participèrent, l’organisèrent. Bien au-delà du souvenir, elle continue de génération en génération, à dispenser à tous son lucide enseignement. Cet événement majeur réclame un moment fort au cours duquel chacun puisse, non seulement l’honorer et le célébrer mais avant tout le comprendre ! Incessante pédagogie de l’espoir, la Résistance reste à l’œuvre dans la mémoire collective des français. Elle est une des forces profondes qui structurent notre durée, proclament notre passion de la liberté et donnent un sens véritable à notre héritage. »
Il était parmi tous ces réfractaires du Service du Travail Obligatoire.
En 1942, Joseph reçoit sa convocation pour le S.T.O. La veille de son départ, il plaisante avec ses amis, au bistrot chez Victorien, Rue du petit Portail à Ansouis.
II ne dit rien à personne mais refusant son départ pour l’Allemagne, il gagne en douce le maquis du Luberon. De là il est envoyé rejoindre le maquis plus structuré du Haut Vaucluse. Il est enregistré par la base Mémoire des hommes comme faisant partie des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Ceux-ci regroupaient l’ensemble des mouvements de Résistances armés.
Témoignage de Madame MICHEL Adrienne, 58 ans, propriétaire du Domaine de Bavène à Valréas.
« J’ai camouflé chez moi pendant deux ans, un jeune homme au nom de « LANGUI (1) »,qui s’était soustrait au S.T.O.
Le 12 juin 1944, lors des opérations des troupes allemandes à Valréas, ce jeune homme était chez moi. Craignant la venue des Allemands, j’ai dit à ce jeune homme qu’il ferait bien de partir se cacher dans la montagne s’il ne voulait pas se faire prendre. « LANGUI » a quitté la ferme vers 16 heures en direction du quartier de Saint Pierre.
Depuis son départ, je n’ai plus eu des nouvelles de lui. Certaines personnes de Valréas ont vu « LANGUI » prisonnier des Allemands.
DIJON Alexandre, 50 ans, Industriel, et Maire de Colonzelle (Drôme), demeurant au dit lieu, et a déposé comme suit :
« Le 21 juin 1944, j’ai été prévenu par M. MONNIER Henri, que sa mère, Mme Veuve MONNIER Marie, cultivatrice au quartier des Iles à Colonzelle (Drôme), avait découvert le corps d’un inconnu en gardant son troupeau au quartier « Cros » à Colonzelle. Je me suis aussitôt rendu sur les lieux et je me suis trouvé en présence du cadavre d’un inconnu du sexe masculin. (…)
Procès-verbal N° 5 de la Brigade de Gendarmerie de Grignan en date du 29/11/1944
Oublié depuis cette date de son exécution, le 12 juin 1944 à Colonzelle (Drôme). Il aura fallu attendre 2024, soit quatre-vingts ans plus tard, par des contacts, des témoignages, des documents pour mettre un nom, au départ inconnu, puis retracer son parcours. Alors que bien des témoignages se sont fait entendre, sans que son nom apparaisse dans les divers livres, puis d’autres qui perdurent sans qu’ils soient dans le contexte réel de ce 12 juin 1944, nous laissant entendre qu’ils étaient là, comme la population de Valréas prise dans la nasse de l’armée Allemande, tandis que d’autres pourront y échapper, se réfugiant dans la montagne La Lance où d’autres lieux bien déserts. Ils témoigneront par la suite, comme les derniers survivants d’un combat, dont les Chefs en sont les seuls responsables d’un engagement qui n’avait lieu d’être…
Il est satisfaisant de constater que des expositions et événements peuvent avoir lieu dans cet espace, tout en préservant la visibilité des plaques commémoratives.
Crédit photo :
Dans le contexte actuel, il est clair qu'Internet offre un avantage considérable pour la réalisation de certaines investigations. Cette action nous permettra assurément de redonner un but à ce jeune homme, dont la vie a été dévastée par une rencontre avec des êtres dépourvus de principes.
« Bonjour monsieur, effectivement Joseph est mon grand Oncle, oncle de mon père et frère de François mon grand-père, je cherche depuis des années à éclaircir cette période sombre car mon arrière-grand-mère ne pouvait l’invoquer avec dégoût et avait gardé une profonde haine contre l’envahisseur allemand
Merci de votre recherche
Je me tiens à votre disposition
Bien cordialement
Lors de notre AG du 4 mai 2024
L’ensemble des membres présents et pouvoirs rejettent fermement leur déplacement de ce lieu. Cependant, nous concédons à contrecœur que ces plaques soient "occultées" si leur présence s'avère contraignante pour certaines expositions. Convaincus que votre Conseil Municipal fera un choix judicieux, nous serions heureux de voir les noms des victimes des divers conflits, qui perdurent malheureusement à notre époque, continuer à éclairer cet espace qui leur rend honneur.
Réponse de la municipalité de Valréas :
(...) Concernant le déplacement des plaques, notre position initiale reste inchangée. Nous envisageons de les couvrir lors d’expositions futures, plutôt que de les déplacer vers d’autres emplacements. A ce jour, aucune décision définitive n’a été prise quant à leur destination finale. (...)
Vu le peu d’engouement à signer cette pétition des Valréassiens , si ce ne sont sur les 336 une poignée, que je tiens à remercier ainsi que tous ceux qui l’ont signé, je ferme cette pétition.
Toutefois, notre association restera vigilante sur les suites données par la municipalité en place, concernant « leur destination finale ».
Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent !
Pour l'association : Le Président Michel Reboul