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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Bulletin association n° 20

15 Mai 2023, 07:47am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Le devoir de mémoire à Valréas

8 Mai 2023, 15:20pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Vaucluse- Matin 8 mai 2023

Vaucluse- Matin 8 mai 2023

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Une journée Européenne pour la mémoire de nos commémorations patriotiques ?

8 Mai 2023, 14:55pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Une journée Européenne pour la mémoire de nos commémorations patriotiques ?

La date du 8 mai 1945, fait à nouveau surface au vu des autres dates de commémorations patriotiques, qui d’après certains analystes et historiens, devrait se confondre en une seule date, malgré un « essaie » en 2008 par l’ historien André Kaspi en gardant seulement celle du 14 juillet le 11 novembre et le 8 mai. Loin d’être souhaité à cette époque par bien des gens et entre autres les témoins de ces divers conflits, encore présents.

Article le Dauphiné-Libéré du 8 mai 2023 - Interview de l'historienne Frédérique Neau-Dufour

2025 pointant son nez, commémoration des 80 ans des diverses cérémonies de la Seconde Guerre mondiale, on peut essayer de changer une fois de plus, et voire par l’intermédiaire, toujours d’historien, une proposition qui se veut aller à la rencontre d’une Europe, soit la date du 9 mai[1].

A l’heure d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine, peut-on avec les engagements de l’Allemagne et de la France, apportant leurs aides en armement : "Nous livrons des équipements conséquents, des [missiles] Milan aux [canons] Caesar en passant par plusieurs types d'armements", a précisé vendredi Emmanuel Macron dans un entretien à Ouest-France"Je pense qu'il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance" Dixit Emmanuel Macron, donner à cette date du 9 mai, toute sa crédibilité d’une date mémorielle pour les diverses commémorations en France ? Peut-on réfléchir, sur une Europe de Paix, loin d’un avenir commun, si ce n’est une Europe pour les uns et non pour les autres ?

Bien des vétérans des diverses guerres, de résistants, de déportés, ne sont plus là, mais nos diverses associations patriotiques veillent.

 

[1] La Journée de l'Europe est une journée internationale célébrée le 9 mai dans les États membres de l'Union européenne pour commémorer la Déclaration Schuman du 9 mai 1950 ; ce discours, prononcé avant la naissance de la Communauté économique européenne, est considéré comme le texte fondateur de l'Union. La Journée de l'Europe a été instituée en 1985 par le Conseil européen lors de sa réunion à Milan. Elle symbolise aussi la paix entre la France et l'Allemagne[réf. nécessaire], qui toutes deux décidèrent de coordonner l'ensemble de leur production de charbon et d'acier sous l'égide d'une Haute Autorité, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe.

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Valréas - Mémoire d'un 12 juin 1944

4 Mai 2023, 15:27pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Valréas - Mémoire d'un 12 juin 1944
ORDRE DE REPLI  A VALREAS 
La population s’interroge sur la décision du repli

Ce livre du 12 juin 1944 – 53 fusillés publié en 5 éditions de 1981 à 2001, se veut une réponse à l'interrogation d'une certaine population de Valréas et ses environnements et aussi faisant suite au livre de Paul Dreyfus « Histoires extraordinaires de la Résistance » qui mets en avant l'ordre de repli non reçu du groupe de la route de Baume.

Après la cérémonie du 12 juin 1977, les anciens résistants et rescapés de la fusillade se réunissent pour éclaircir cette situation qui semble laisser un doute sur le commandement des uns et des autres des groupes de résistants A.S.  et   F.T.P., et la décision d'un repli. Une première édition créée en 1981, apporte certains récits et témoignages plus ou moins contradictoires.

Il faut se mettre dans le contexte de l'époque où ceux qui se sont engagés pour se soulever contre l'envahisseur et sa collaboration française, n'étaient loin de là au départ des personnes aguerries au soulèvement d'une telle situation guerrière, comme le sont préparés les militaires de carrière...

 

 

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Valréas, Jean Gontier déporté de 1943 à 1945

5 Avril 2023, 10:26am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

En cette commémoration de la Journée du souvenir des victimes et des héros la déportation, une pensée pour Jean Gontier

Jean GONTIER déporté de 1943 à 1945 (Struthof-Natzwiller / Bergen-Belsen / Neuengamme – matricules 3648/334/26121)

 

Témoignage détenu par l'association :

 

J'AI PLEURÉ TROIS FOIS

 

Mémoires de Jean GONTIER, de 1940 à 1945.                                                                                                                           Déporté du 15 mars 1943 au 3 mai, je suis resté 40 jours TRAVAILLEUR LIBRE au titre du STO, 24 mois DÉPORTÉ

Il y avait à côté de chez nous à VALRÉAS, un petit état major français; après l'armistice en 1940 sont arrivés des militaires Italiens venus désarmer cet état-major; tous les gens du quartier étaient là, humiliés en silence; J'avais 17 ans, j'ai sifflé et injurié ces militaires étrangers, le Capitaine Français est venu me faire taire, mon père m'a fait rentrer à la maison, là, la rage au cœur, J'AI PLEURÉ...

A notre libération du camp de concentration de VOGLEDINE, après le passage de deux Américains est arrivée une jeep avec quatre militaires Français, d'où l'insigne tricolore; J'AI PLEURÉ...

Libéré début mai 1945, rapatrié par avion sanitaire le 5 juin 1945 à notre débarquement au Bourget, voir le sol de la FRANCE, J'AI PLEURÉ...(...)

Le 4 mai 1943, on nous a embarqué dans des camions gardés par des militaires armés en direction d'un camp. C'était le camp de la mort du STRUTHOF NATZVILLER !!!

En rentrant dans le camp nous sommes passés en revue par un officier SS qui faisait des va-et-vient devant nous en hurlant des paroles que nous ne comprenions pas et distribuant des coups de cravache, j'en pris un à travers la figure.

Ma première vision : des squelettes vivants, assis contre une baraque, essayant de casser des cailloux ; un homme un peu mieux loti qui tombait, se relevait en poussant une brouette.

A partir de là, douche, rasage des pieds à la tête, inspection au milieu des coups, des hurlements incompréhensibles des SS, on nous jette des vêtements de prisonniers et une paire de galoches, quant à nos vêtements et nos chaussures, tout, tout nous était enlevé.

De là, on nous transfère dans une baraque-dortoir ; on nous fait un discours en Français dans lequel on nous promettait la mort si o faisait ceci ou si on ne faisait pas cela, etc... après ce discours, avoir vu l'état des hommes qui circulaient dans le camp,je commençais à me poser des questions sur nos chances de survie (mon numéro matricule : 3 6 4 8 ).

Le matin et le soir, les SS procédaient à l'appel dans chaque rang, comptant et recomptant les hommes, distribuant des coups de cravache. A l'appel du matin, il fallait porter tous ceux qui étaient morts la nuit dans les baraques.

Nous avons été affectés à creuser les fondations du futur crématoire ; à cette époque, le crématoire se trouvait à l' extérieur du camp avec la chambre à gaz. Un jour, plusieurs camarades se sont évanouis sur le chantier ; en l'absence des SS, le Kapo (1) a permis à deux ou trois d'entre nous de les secourir ; une fois ranimés, ils ont repris tant bien que mal le travail ; il faut dire que nous étions interdits d'infirmerie.

Une autre fois , le SS qui passait avec son chien a trouvé que le travail n'avançait pas assez vite , il a envoyé le chien qui a mordu cruellement deux déportés. Journellement, nous étions frappés, humiliés et beaucoup mouraient sans soins, à bout de force.

La nourriture était la même dans tous les camps de concentration, mais distribuée différemment ; dans certains camps on donnait la moitié de la ration de pain le matin et l'autre moitié le soir ; dans certains autres, le matin juste la gamelle d'eau chaude noire dite « café » et le soir la ration de pain de la journée qui correspondait à environ 3 centimètres d'épaisseur d'un morceau de sucre, ou d'une cuillère de marmelade, ou rarement une tranche de boudin ou d'un genre de saucisse d'une épaisseur d'environ 3 millimètres, à midi une gamelle de soupe assez claire.

La place d'appel était en haut du camp ; sur cette place, il y avait une potence !

Dans les camps il y a avait une règle : accusé de sabotage, évadé repris, c'était la pendaison.

Pour une faute supposée ou simplement parce qu'un Kapo ou un SS en avait décidé ainsi, nous risquions 25 coups de bâton ou autre sur le dos.

J'ai vu des camarades qui semblaient prédestinés, ils se trouvaient toujours là lorsqu'il y avait des coups à prendre !!!

le 16 mai 1943 , je me trouve avec quelques déportés Français embarqué dans des fourgons cellulaires ; nous devions nous trouver à l'intérieur le double de la contenance maximale ; étant entré un des premiers, je me suis trouvé assis et j'avais la chance d'avoir au dessus de moi la grille d'aération ; nous étions serrés comme des sardines en boite ; j'étais coincé par le poids de ceux qui s'appuyaient sur moi ; on étouffait, certains appelaient au secours ; d'autres, évanouis restaient debout coincés par leurs camarades.

Dans la grande descente qui menait du camp à la gare de RHOBS, notre fourgon perd une roue ; nous voilà arrêtés, empilés, tous ceux qui le peuvent continuent à hurler, à appeler au secours ; pendant cette heure d'attente et d'affolement, un SS a ouvert la porte deux ou trois fois ; la première fois, on a pensé qu'il voulait nous donner un peu d'air, en fait, son intention était de nous faire taire, il frappait à coups de crosse dans le tas, ceux qui se trouvaient à l'entrée ont tous pris !

Nous sommes arrivés au camp de BERGEN BELSEN où nous étions environ 400 ;

j'avais le matricule 334

Le camp de BERGEN, à cette époque, était un vieux camp assez entouré de barbelés non électrifiés, nous occupions 4 baraques qui elles aussi étaient entourées de barbelés, ce qui faisait un petit camp dans un grand. Il y avait à l'entrée le camp SS, séparés par deux rangs de barbelés avec deux portails de barbelés au centre, au fond de la place d'appel il y a avait une auge de 5 ou 6 mètres avec 6 ou 8 robinets d'eau ; c'est là que nous faisions une toilette sommaire.

Nous étions affectés là pour remettre ce camp en état. Ce travail devait durer jusqu'au milieu de l'année 1944, fait de tragédies et de souffrances journalières dont quelques cas ci-après : rassemblement des Français pour l'appel sur une place boueuse ; aller-retour en courant, couché, debout dans la boue et les SS qui tapaient dans le tas, sans retenue ; j'ai pris ce jour là un coup sur la tête et sur le nez, plusieurs sur le dos, j'ai été étourdi pendant un long moment, j'avais le nez en sang !

Rassemblement des Français sur un rang, défile devant un SS, le camarade ROUCOUL qui se trouvait devant moi est retiré du rang, accusé d'avoir dit « merde » au SS, ce qui est complètement faux

. En rentrant le soir, nous le retrouvons à même le sol, les jambes écartées, les bras en croix, torse nu,couvert de bleus et d'hématomes, la tête et le nez enflés, couvert de sang, les yeux blancs. Il est méconnaissable, une bave blanche apparaît au coin des lèvres enflées. Il avait été frappé à coups de pieds et de crosse de fusil. Je pense qu'il ne s'est jamais remis de ses blessures.

Imaginez un tas de sable, des hommes portant une « drague » (genre de brancard avec une caisse au milieu) remplie de sable, aller la vider en courant 25 mètres, revenir en courant, la remplir, un aller-retour infernal avec des SS et des Kapos qui frappaient à tour de bras sur nous jusqu'à ce que nous tombions. Il faut se relever et recommencer jusqu'à épuisement complet ; J'ai vu à cet exercice, un Russe devenir fou !

A côté de ces actes de sadisme il y avait les petits chantiers dans le camp ; nous étions là pour aménager ce camp et installer un réseau sanitaire ; sur ces chantiers le travail était très dur, surtout pour des hommes ayant perdu la moitié de leur capacité (ceux qui étaient encore aptes) . Les coups étaient moins fréquents parce que les SS n'étaient pas là en permanence, mais dés qu'ils apparaissaient, les Kapos hurlaient et frappaient.Un jour j'ai été affecté, avec un Russe, au fond du camp à une baraque qui stockait des vêtements militaires SS, nous devions ranger ces vêtements sur des étagères (au premier abords, j'avais cru trouver un coin de répit) , nous étions gardés par un SS assis sur une table, il nous regardait avec mépris puis, sans raison, il se levait, hurlait comme un fou et nous frappait à coup de cravache, nous menaçait de son revolver ; puis recommençait !

Par chance le 3ème jour j'ai réussi à m'infiltrer dans un autre commando ; considéré comme un blessé, un Kapo indulgent m'a affecté à un tas de planches dont il fallait extraire les clous ; j'ai eu là quelques jours de répit, environ 15 à 20 jours.

Je passe sous silence tous les jours où j'ai été affecté sur les chantiers, à la pelle et à la pioche.(...)

A notre départ du camp de BERGEN-BELSEN, nous avons été remplacés par des familles entières : hommes, femmes, enfants, Juifs Hollandais.

Le 5 février 1944, j'ai été transféré au camp de NEUENGAMME dans la région de HAMBOURG ; j'avais le numéro matricule 26 121 ; j'y suis resté jusqu'au 16 avril 1944.

Ce passage à NEUENGAMME, était d'autant plus dur qu'à la faim, aux mauvais traitements, au travail très dur, s'ajoutait le froid ; certains parlaient de moins 20°.

Par deux fois on nous a fait lever en pleine nuit et tout le camp a défilé devant les cadavres de déportés évadés et repris, le premier était défiguré par les chiens.

J'ai eu dans cet enfer glacial deux passages de chance qui, je pense, m'ont permis de survivre.

Affecté à pousser des wagonnets, mal habillé, sans gant, je me suis retrouvé au bout d'environ quinze jours avec des mains et des doigts enflés, bleus que je ne pouvais plier.

On poussait les wagons avec nos épaules, mettant nos mains sous les vêtements pour essayer de les protéger. Un SS qui passait nous a frappé, injurié et obligé à pousser les wagons avec nos mains.

Le soir, j'ai osé me présenter à l'infirmerie, j'avais les mains gelées ; on m'a passé une pommade noire, entouré les doigts avec des bandages en papier et renvoyé sur le chantier. Il faut dire qu'à l'infirmerie on arrivait à vous faire un minimum de soins pour des blessures légères ; pour des malades ou des cas graves, il n'y avait pratiquement pas de remèdes et l'infirmerie devenait un mouroir pour ceux qui risquaient de provoquer des épidémies ou qui étaient devenus improductifs.

Le lendemain matin, j'étais contraint de me présenter à mon commando de travail ; j’aperçus alors un Kapo qui avait la renommé de ne pas être trop virulent ; je lui montre mes mains, il m'a pris par l'épaule et m'a changé de commando ; c'est là que j'ai eu à NEUENGAMME, ma première par de chance dans cet univers de désolation, de frustration, de mort sans défense ; je me suis retrouvé dans un baraquement où il y avait une majorité d'hommes malades, squelettiques, prés de la mort.

Le travail consistait à faire des tresses avec des bandes de chiffon, travail que je ne pouvais effectuer vu l'état de mes mains ; j'ai passé là quelques jours de repos à l'abri du froid et des mauvais traitements, quoique de temps en temps un SS passe et dans une crise de folie distribuait quelques coups. Puis on m'a renvoyé sur les chantiers.(...)

Le 16 avril 1944, nouveau départ ; transportés en train gardés par des SS, nous arrivons au camp de BEENDORF qui était une annexe ou commando du camp de NEUENGAMME.

Ce camp comprenait deux grands bâtiments en dur, ; on nous a affecté au rez-de-chaussée, le 1er étage étant occupé par des femmes déportées, le deuxième bâtiment a été occupé plus tard par des femmes.

La raison de notre présence à BEENDORF était la construction d'une usine souterraine dans une immense mine de sel ; cette usine devait comprendre 3 étages, le dernier le plus bas était à 400 mètres.

Je m'étais fait un ami à NEUENGAMME, un Lyonnais ROUVIERE. Le jour de notre arrivée, nous avons eu un contact immédiat avec deux jeunes Lyonnais arrivés précédemment, le plus jeune s'appelait PUDEVIGNE, j'ai oublié le nom du second.

Nous étions environ 600 Déportés, Russes, Polonais, Grecs et Français, ces derniers étant les moins nombreux.

Le lendemain matin à 6 heures, rassemblement sous les coups et les hurlements ; une cinquantaine de Déportés travaillant en surface, je me retrouve poussé par les Kapos, dans la masse de ceux qui descendaient à la mine. C'était un véritable bagne où les coups pleuvaient à longueur de journée.

J'étais affecté à une bétonnière, nous étions quatre diminués physiquement ; lorsque le surveillant nous quittait pour aller un peu plus loin, nous profitions de l'occasion pour mélanger au ciment bien plus de sable que la dose prévue.

Après 4 ou 5 jours, je réussi avec astuce à m'infiltrer dans les commandos de surface qui étaient le monopole des RUSSES. En plus de l'avantage d'être en plein air, nous étions moins bousculés et moins frappés ; ceci était dû à la circulation et à la vue des civils Allemands et d'étrangers, dont des STO Français.

Après avoir travaillé quelques jours à la carrière de graviers, j'ai été affecté avec 4 Russes à la gare pour décharger des wagons de briques destinées à la mine. A deux reprises, deux civils dont un Français STO ont réussi à me faire passer un gros morceau de pain que j'ai partagé avec les Russes ; à partir de ce jour là, on n'a plus essayé de m'évincer du commando.

Je ne saurais dire la date exacte, mais un matin nous avons eu la surprise de voir nos gardes SS remplacés par des militaires réservistes réformés de la DCA sauf 4 ou 5 jeunes en repos. Il restait en tant que SS : le Commandant des officiers, sous-officiers, quelques soldats qui n'étaient pas des plus tendre, mais leur rôle était surtout administratif.

Si les mauvais traitements s'étaient radoucis depuis l'arrivée de nos nouveaux gardiens, il n'en restait pas moins que les coups recommençaient de pleuvoir dans les rangs ou sur les chantiers lorsque les SS restants apparaissaient avec la complicité des Kapos et Forharberts par exemple.

  1. Le mot kapo désigne les personnes qui étaient chargées d'encadrer les prisonniers dans les camps de concentration nazi . Les kapos étaient souvent recrutés parmi les prisonniers de droit commun les plus violents ou parmi ceux dont la ruse ou la servilité avait permis de figurer parmi les anciens, en échappant provisoirement aux « charrettes » menant à l'extermination.

 

Note de l'auteur : (en fin de partie)

Vous qui avez lu ces quelques lignes d' un enfer dont on ne peut s'imaginer que cela a existé. Vous qui vous interrogez sur ces hommes maltraités , par d'autres qui n'ont que d'humain, leur enveloppe diabolique , pensez, oui pensez que ces êtres, le maltraité et le diabolique, peuvent resurgir et qui sait déjà exister dans d'autres lieux.

Pensez à réfléchir, pensez à tous ces meurtries dans leurs chairs et leurs âmes, et de tout faire pour que çà ne reviennes pas.

Réfléchissez bien avant de vous prononcer.

Valréas, Jean Gontier déporté de 1943 à 1945

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La Résistance est en nous

1 Avril 2023, 14:14pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

80 ans nous séparent de ces engagements de Résistance et de Liberté. Résistance Française, sans oublier la Résistance Allemande qui fût la première victime à être condamnée sévèrement.

Liberté d'un pays outragé, liberté des camps de concentration et d'extermination.

À l'heure où nombre de témoignages, d'écrits divers se font ressentir pour commémorer ces années noires, les témoins s'épuisent. Rappelons que pendant des années, rien ne filtrait dans les familles éprouvées par ces engagements de résistance et de déportation, voire de prisonniers de guerre. Il aura fallu attendre la génération des enfants et l'interrogation des petits-enfants sur cette période pour connaître et transmettre cette mémoire immuable.

Nombreux témoignages ont été recueillis dans des livres retraçant l'engagement des résistants, le refus du Service du Travail Obligatoire (STO), la déportation, comme à Valréas la tragédie du 12 juin 1944, mais combien de témoignages et documents n'ont pas été répertoriés ?

Certes bien des hommes et des femmes ont participé à des actes héroïques, victimes ou témoins de drames monstrueux. Les années passent et on s'aperçoit au fil des temps, des écrits qui sortent au vu de la disparition des acteurs principaux de ces divers faits. Nous avons pu en contrer quelques-uns, dont le mensonge ne pouvait nous laisser indifférent et que nous ne pouvions laisser dire. D’autres plus complexes et certainement ingénieux, seront malheureusement incontournables à démentir.

Alors aujourd’hui, d’un coup de « gomme » on voudrait dans certains lieux effacer cette Mémoire. Mais quelle Mémoire ( ?), si ce n’est celle de nos aïeuls (es), de celles et ceux ont tant donné pour nous apporter la Liberté, laissant pour des milliers d’entre eux leur vie, trop souvent dans des conditions abjectes, immondes, inhumaines !

Alors aujourd’hui, on ne devrait plus intervenir , qui sait peut-être un jour ne plus commémorer nos martyrs !

Devons-nous à l’approche des événements de Juin 1944, soit 80 ans plus tard arrêter cette transmission de mémoire qui  d’après une municipalité deviendrait « Obsolète », invoquant une faible fréquentation ? – Fermeture du Musée de la Résistance de Romans-sur-Isère.

Non !

Notre devoir à nous,  c’est de continuer à pérenniser cette période tragique, de nos engagements que nous nous sommes engagés auprès des survivants et de continuer à être présents tant que le temps nous le permettra, mais aussi d’aller à la rencontre d’une jeunesse (encore une relève) qui se doit de savoir et de poursuivre ces engagements de transmission de mémoire.

A l’heure où l’on voudrait nous faire taire par ces moyens drastiques, ne voyons-nous pas depuis quelques années resurgir un relent de fascisme, soyons conscients que si le silence pour beaucoup est présent, pour d’autres comme par le passé , la Résistance est en nous !

Michel Reboul - neveu d' Alfred Buey - fusillé le 12 juin 1944 à Valréas

Président de l'association des Familles de Fusillés  Valréas - (FFDIRP)

 

 

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La Résistance au féminin

2 Mars 2023, 11:35am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

La Résistance au féminin

En cette journée de la femme le 8 mars 2023

En 2002, l’exposition "De l’oubli à la reconnaissance, Images de femmes" organisée par les Archives départementales de Vaucluse mettait en lumière des destins. La Journée internationale des femmes nous a donné l’occasion de remettre à l’honneur un des portraits évoqués, celui d’Yvonne de Komornicka, grande figure de la Résistance en Vaucluse.

Yvonne de Komornicka

Aînée d'une famille nombreuse, Yvonne de Komornicka, née Roeschlin (1898 Saulxures-sur-Moselotte - 1994 Avignon), part faire ses études à Paris après le premier conflit mondial. Le choc des combats, si près de son enfance vosgienne, et les interrogations sur la place des femmes ont contribué à forger cette personnalité énergique.

La seconde guerre mondiale fait de cette veuve, mère de trois filles Christiane, Wanda et Hélène, le Capitaine "Kleber". Du service social à l'écoute de Radio-Londres, de la propagande à la direction du mouvement "Combat ", Yvonne de Komornicka est un rouage essentiel de l'armée des ombres dans le sud-est. Arrêtée en octobre 1943, elle est internée aux Baumettes puis déportée à Ravensbrück.

La Résistance au féminin - Archives Vaucluse

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Vercors... Pays de la Liberté

28 Février 2023, 09:56am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Vercors... Pays de la Liberté

 

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Simone SEGOUIN, une icône de la Résistance féminime armée

22 Février 2023, 15:26pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Simone SEGOUIN, une icône de la Résistance féminime armée

 

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