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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

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Un Master pour le 12 juin 1944

27 Avril 2024, 14:14pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Article La Provence
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L'association des familles de fusillés, tient à remercier pour son travail de mémoire Tiffany Davin -

 Extrait : Dossier anthropologique de la mémoire – Master Tiffany Davin

Le 12 juin 1944 est un événement marqueur de l’histoire de la ville de Valréas. Cette ville de l’Enclave des Papes, existe depuis 706 ans, cependant c’est cette date-là que retient chaque Valréassiens et Valréassiennes. Cinquante-trois otages composés de résistants et de civils avaient été fusillés par des troupes allemandes en représailles à la libération temporaire de la ville quelques jours plus tôt.

Ce sujet a été choisi pour différentes raisons, d’une part il m’interpellait car je suis native de la ville de Valréas et cette histoire, racontée aux enfants Valréassiens dès l’école primaire par des rescapés des événements du 12 juin 1944, m’avait été exposée. Une année, un voyage sur la montagne de la Lance où étaient cachés autrefois des maquisards avait été aussi organisé et m’avait particulièrement touché. D’autre part, les espaces commémoratifs m’ont toujours intriguée.(…) Toutefois, ce premier travail d’anthropologie est à lire avec un esprit ouvert car c’est une formation nouvelle pour ma part. Je suis, en effet, titulaire d’une licence Histoire de l’art et archéologie et j’ai débuté un master d’Histoire, Civilisation et Patrimoine dans un parcours Histoire de l’art, patrimoine et musées.(…)

Cette étude a été menée avec une approche tant indirecte que directe, en allant à la fois à la rencontre des Valréassiens de manière informelle, mais aussi avec l’organisation d’un entretien avec le président de l’association des Familles de Fusillés, Michel Reboul. L’enquête tente de déterminer si aujourd’hui les habitants de Valréas se rappellent l’événement en cherchant d’une part s’ils sont intéressés de l’idée de se remémorer, et d’autre part d’interroger l’enjeu actuel des monuments commémoratifs érigés dans la ville et ainsi la pertinence, ou non, de leur fonction de lieu de mémoire du 12 juin 1944. (…) L’étude se recentre ensuite sur le présent en examinant l’état de la mémoire du 12 juin 1944 et l’usage des monuments commémoratifs par les Valréassiens.

Chaque 12 juin depuis maintenant soixante-dix-neuf ans, à Valréas, une petite ville située au nord du Vaucluse, dans l’Enclave des Papes, se déroule une cérémonie commémorative pour les victimes de la ville. Lors de ce regroupement, les habitants de la ville et des communes voisines déambulent les rues en retraçant le chemin pris par les cinquante-trois hommes amenés à la mort par des membres de l’armée allemande.(…)

Depuis cet événement qui a touché la commune de Valréas, chaque année une cérémonie est organisée à la même date. Toute la population de Valréas et de ses communes voisines y est conviée. (…)

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L'oublié du 12 juin 1944

21 Avril 2024, 14:41pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

L'oublié du 12 juin 1944

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Pierre Chastan, mort les armes à la main à Montbrison sur Lez -Drôme1

20 Avril 2024, 15:28pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Pierre Chastan, mort les armes à la main à Montbrison sur Lez -Drôme1

Pierre Chastan qui grave tout un programme « vive la quille, vive de GAULLE, à bas PÉTAIN, LAVAL au poteau ».

Rien de plus étonnant, une petite cabane ou un abri situé aux abords d'une vigne ou à l'intérieur.

Si ce n'est qu'un cabanon pendant la période des événements de la dernière guerre, il a pu être utilisé à d'autres fins que le stockage d'outils et de matériaux pour la vigne ou comme coin de repos après l'effort. Ils sont nombreux dans la région, comme le sont les vignobles. On en connaît pour certains l'usage, lors de l'occupation de la résistance, dans ces divers lieux du Vaucluse et de la Drôme. Sans renoncer à son usage premier, ce qui ne supprimerait pas le doute de voir du monde autour ; il semble que des caches d'armes en aient fait le principal lieu d'attraction pour les maquisards.

D'autres le sont moins ou n'ont pas retenu l'attention pour que l'on en parle dans un livre. Et pourtant, ce sont bien les écrits qui restent et qui font notre histoire. Ne serait-ce que des graffitis inscrits de la main d'une personne en colère, d'une opposition contre un certain régime que l'on voudrait nous imposer, d'une clameur venant outre-Manche. Rien n'est plus vivant que l'écrit, encore faut-il s'arrêter dessus et chercher à comprendre le sens, à identifier l'auteur

1 - Témoignages sur le Vercors – Joseph La Picirella – Edition 1971

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Allons enfants... du 12 juin 1944 !

20 Avril 2024, 13:32pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Les fusillés de l'avenue Foch Valréas Vaucluse

8 Avril 2024, 14:03pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

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Travail de mémoire du 12 juin 1944 – Tiffany Davin

7 Avril 2024, 15:29pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Travail de mémoire du 12 juin 1944 – Tiffany Davin

Notre association tient à remercier Tiffany Davin pour ce remarquable travail de 17 pages en cette année du 80ème anniversaire de la commémoration du 12 juin 1944.

Extrait : Dossier anthropologique de la mémoire – Master Tiffany Davin

Le 12 juin 1944 est un événement marqueur de l’histoire de la ville de Valréas. Cette ville de l’Enclave des Papes, existe depuis 706 ans, cependant c’est cette date-là que retient chaque Valréassiens et Valréassiennes. Cinquante-trois otages composés de résistants et de civils avaient été fusillés par des troupes allemandes en représailles à la libération temporaire de la ville quelques jours plus tôt.

Ce sujet a été choisi pour différentes raisons, d’une part il m’interpellait car je suis native de la ville de Valréas et cette histoire, racontée aux enfants Valréassiens dès l’école primaire par des rescapés des événements du 12 juin 1944, m’avait été exposée. Une année, un voyage sur la montagne de la Lance où étaient cachés autrefois des maquisards avait été aussi organisé et m’avait particulièrement touché. D’autre part, les espaces commémoratifs m’ont toujours intriguée.(…) Toutefois, ce premier travail d’anthropologie est à lire avec un esprit ouvert car c’est une formation nouvelle pour ma part. Je suis, en effet, titulaire d’une licence Histoire de l’art et archéologie et j’ai débuté un master d’Histoire, Civilisation et Patrimoine dans un parcours Histoire de l’art, patrimoine et musées.(…)

Cette étude a été menée avec une approche tant indirecte que directe, en allant à la fois à la rencontre des Valréassiens de manière informelle, mais aussi avec l’organisation d’un entretien avec le président de l’association des Familles de Fusillés, Michel Reboul. L’enquête tente de déterminer si aujourd’hui les habitants de Valréas se rappellent l’événement en cherchant d’une part s’ils sont intéressés de l’idée de se remémorer, et d’autre part d’interroger l’enjeu actuel des monuments commémoratifs érigés dans la ville et ainsi la pertinence, ou non, de leur fonction de lieu de mémoire du 12 juin 1944. (…) L’étude se recentre ensuite sur le présent en examinant l’état de la mémoire du 12 juin 1944 et l’usage des monuments commémoratifs par les Valréassiens.

Chaque 12 juin depuis maintenant soixante-dix-neuf ans, à Valréas, une petite ville située au nord du Vaucluse, dans l’Enclave des Papes, se déroule une cérémonie commémorative pour les victimes de la ville. Lors de ce regroupement, les habitants de la ville et des communes voisines déambulent les rues en retraçant le chemin pris par les cinquante-trois hommes amenés à la mort par des membres de l’armée allemande.(…)

Depuis cet événement qui a touché la commune de Valréas, chaque année une cérémonie est organisée à la même date. Toute la population de Valréas et de ses communes voisines y est conviée. (…)

L’état de la connaissance de l’événement par les Valréassiens.

Pour connaître l’état de la mémoire de cet événement auprès des Valréassiens, des entretiens informels ont été organisés le mercredi 25 octobre 2023 au matin, lors du marché hebdomadaire de la ville. Ce lieu a été choisi, car c’est un lieu de rencontre, où de nombreux habitants de tout âge se croisent, contrairement à l’emplacement du Mur des Fusillés qui est en bordure de route et donc moins fréquenté. Pour ces entretiens, trente-trois personnes habitant à Valréas ont été enquêtées et les questions furent les mêmes pour tous . Il fut intéressant d’observer que tout le monde connaissait l’événement du 12 juin 1944, certains plus en détails que d’autres. Les natifs étaient majoritairement ceux qui connaissaient très bien ce jour, tandis que quelques « nouveaux » habitants avaient quelques notions du déroulement de cette date sinistre pour la ville. (…)

La question fut posée quant à la manière dont chacun avait été mis au courant de cet événement. Les principaux moyens de transmission de ce souvenir du 12 juin 1944 sont le bouche à oreille, notamment par le biais de la famille et par l’école. Pour ce dernier cas, pendant longtemps les rescapés et familles de victimes sont intervenus dans les écoles et collèges de Valréas afin de témoigner auprès des enfants. Lors d’un entretien formel avec Monsieur Michel Reboul, le mercredi 6 décembre 2023, ce dernier, neveu du fusillé Alfred Buey, racontait être intervenu à plusieurs reprises dans des classes et évoquait aussi le dévouement dont faisait preuve Monsieur Joseph Coutton, fusillé rescapé, à intervenir de la même manière dans les écoles de Valréas afin de sensibiliser les plus jeunes. Il est toutefois intéressant de voir que soixante-dix-neuf ans plus tard, la mémoire du 12 juin 1944 à Valréas persiste. Le même constat est fait par Monsieur Reboul. Lors de son entretien, il semblait également penser que la mémoire ne s’essoufflait pas, notamment grâce aux témoins. Monsieur Reboul est le président de l’association des Familles de Fusillés de Valréas et possède un blog dans lequel il met en ligne des articles, des témoignages, des photos concernant le 12 juin 1944, mais aussi parfois et plus largement, des événements divers sur la Seconde Guerre mondiale, les réseaux sociaux sont un nouveau et très bon moyen de rendre l’information accessible. (…)

Pour une ville d’environ neuf mille habitants, un décalage s’observe entre les deux, afin d’avoir une vision bien objective, il aurait été préférable peut-être d’interroger davantage de Valréassiens de manière informelle. Il est toutefois intéressant de voir que, d’après les propos de Monsieur Michel Reboul, le nombre de participants à la cérémonie ne diminue et n’augmente pas, il y a donc une constante dans la contribution des Valréassiens à l’hommage rendu aux fusillés du 12 juin 1944. Néanmoins, un regret que le président de l’association a déclaré relève de la présence des élus10 . Durant le 75e anniversaire du 12 juin 1944, cérémonie en jumelage avec la commune de Taulignan, qui pour rappel avait connu le même jour un drame quelque peu similaire, Michel Reboul et Patrick Adrien ont remarqué que de nombreux élus de la Drôme et de la région Auvergne-Rhône-Alpes étaient présents tandis qu’aucun ne venait du Vaucluse ou de la Provence[1]Alpes-Côte d’Azur. Ce constat a entraîné l’envoi d’invitations pour la cérémonie du 80e anniversaire du 12 juin 1944 qui aura lieu en 2024, à ces élus par le président de l’association des Familles de Fusillés. Quelques-uns ont déjà répondu qu’ils feraient leur possible pour être présents.(…)

Ce souvenir encore très présent est par chance soutenu par les différents maires qui se sont succédé, c’est ce qu’affirmait Michel Reboul lors de son entretien. Étant président de l’association des Familles de Fusillés, il a confié que la collaboration avec les maires a toujours été bonne.

Toutefois, deux événements liés et très récents ont suscité chez Monsieur Reboul et des membres de l’association de la colère. D’abord, le Maire actuel de Valréas, Patrick Adrien, a fait savoir à ces derniers que les plaques installées dans la galerie de l’Hôtel de ville allaient être retirées et sûrement déplacées au mausolée ( ?). Michel Reboul explique la situation et la raison du maire pour faire cela : « Il voulait déplacer les plaques, les mettre dans un autre lieu pour magnifier le château, faire autrement que ce qui est actuellement l’Hôtel de ville, pour en faire un château.(…)

C’est néanmoins la première fois que cette situation de volonté de déplacer des constructions commémoratives se produit depuis l’érection de tous les monuments de la ville. Il apparaît que ce cas particulier a lieu pour des raisons politiques, dans une perspective d’accroissement de l’aspect touristique de la ville et principalement du château de Simiane et soulève également des points économiques. Le château de Simiane étant un édifice du XVIIe siècle, la municipalité a l’air de vouloir effacer tout ce qui serait anachronique, et par conséquent les plaques en mémoire des victimes du 12 juin 1944, afin de créer une atmosphère correspondant à cette époque. Cet acte effacerait la raison principale pour laquelle ces plaques ont été installées à cet endroit précis.(…)

Conclusion. Il est clair que les événements du 12 juin 1944 ont marqué les esprits de la ville et que cette mémoire est encore vive. Le récit fait par les témoins et fusillés rescapés tout comme la cérémonie annuelle. font perdurer le souvenir.

Grâce à des entretiens informels ainsi qu’une enquête formelle auprès de Monsieur Michel Reboul, il devient distinct qu’une importante partie des habitants de Valréas se souvient et surtout se rappelle l’événement. Ce rappel se manifeste principalement au travers de leur participation à la cérémonie du 12 juin 1944. Il fut intéressant de constater que l’usage des espaces commémoratifs semblaient lentement s’effacer auprès des Valréassiens. Certes, ils sont utilisés lors du rassemblement annuel, néanmoins, en dehors de cet événement ils ne sont pas visités.

Un grand nombre d’enquêtés ne savaient pas citer le nombre approximatif de monuments érigés en mémoire des cinquante-trois otages fusillés. Le fait que la municipalité semble vouloir déplacer ou recouvrir des plaques commémoratives installées dans l’Hôtel de ville, fait perdre à ces objets leur dimension mémorielle.

À Valréas, l’utilisation de ces espaces de mémoire paraît légèrement muter et devenir beaucoup plus occasionnelle. Par cette action, il faut déduire que la mémoire de l’événement du 12 juin 1944, bien qu’elle reste vivante, est peu manifestée par les Valréassiens.

 

 

 

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Création du Comité ANACR à Valréas (Vaucluse)

24 Mars 2024, 16:37pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Lettre de l'ANACR Vaucluse (page1)

Lettre de l'ANACR Vaucluse (page1)

Le Comité local de l'Association Nationale des Anciens Combattants Résistants de Valréas a été créé en 1967 et non comme il est mentionné dans d'autres écrits en 1981.

C'est par lettre en date du 27 novembre 1966 du secrétariat de l'ANACR Vaucluse à Avignon adressée à Monsieur André Bergeron (ARAC Valréas), qu'une demande de constitution d'un comité a vu le jour.

" Je profite de l'occasion qui m'est donné pour te demander s'il ne serait pas possible avec ton concours de créer à Valréas un comité local de l'ANACR … Nous avons dans les mois qui suivent, la possibilité de visiter avec un camarade du comité national les localités du Vaucluse où existe déjà un comité, ils sont nombreux. Je pense qu'il serait déjà possible de rassembler quelques résistants et de placer quelques cartes 1967 à Valréas. Peux-tu t'en charger ?..."

 

En réponse au courrier

de l'ANACR comité local de Valréas reçu le 10 mai 2021

Je tiens à préciser une fois de plus que le Comité ANACR de Valréas n'a pas été créé, il y a 40 ans, mais bien en 1966 par André Bergeron et Mademoiselle Gilberte Schmitt

De plus, même si depuis des années, la préparation de la cérémonie du 12 juin incombe sous la responsabilité de la Municipalité et à son invitation, les associations des Familles de Fusillés et l'ANACR, il serait judicieux en ce temps où les anciens viennent malheureusement à disparaître et que d'autres jeunes (militaires ou non) veulent s'impliquer à perdurer le souvenir de cette tragédie et entre autre l'association RACE créée en 1974 dans le but d'un regroupement des diverses associations patriotiques de l'enclave, qu'à ce jour elle soit présente lors de la réunion de préparation de cette cérémonie du 12 juin, sans qu'elle en soit la directrice de cette journée, mais bien sa participation au vu d'échanges. N'oublions pas que depuis 77 ans, toutes les associations civiques sont présentes au 12 juin et par leur porte-drapeau et président ou membres, elles participent au souvenir tragique des familles de fusillés (résistants et otages) Il faut avancer sans offusquer qui que ce soit et permettre si cela est possible la poursuite de l'association RACE (1) qui restera dans quelques années la seule à nous représenter – Bien des associations se voient de disparaître, d'autres sont représentées par des familles et amis, osons poursuivre nos valeurs de nos divers engagements lors des différentes commémorations à Valréas et son canton.


Michel Reboul
Président

(1) Notons que depuis la dernière assemblée du RACE en 2018, cette dernière n'est plus active.

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Osons le dire !

28 Juin 2023, 05:08am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

A l’aube où nous allons commémorer les 80 ans de divers massacres dans toute la France, commis par des unités de l’armée allemande, nous apprenons, du moins ceci est confirmée le massacre de 45 soldats et d’une française collaborationniste par la résistance française et enterrés dans un fausse commune.

Nous ne pouvons rester indifférents de cet acte odieux, même si ces allemands auraient commis ou pu commettre des crimes lors de leur parcours qui a ensanglanté des communes, telles que Tulle le 9 juin 1944, Oradour-Sur Glane le 10 juin 1944 ou Valréas le 12 juin 1944 et bien d’autres.

Chaque année, lors de l’anniversaire du 12 juin, commémorant la fusillade de Valréas, nous sommes à rappeler les actes odieux d’homme sans foi ni loi de l’armée allemande, alors comment pouvons-nous 80 ans après ne pas se poser des questions sur certains faits de nos combattants de la résistance française.

Quelle sera notre histoire apprès cette découverte, qui risque d’être récupérée pour ternir toute la Résistance , sans que l’on reconnaisse qu’il y a eu des cas isolés de ces faits non conforme avec les conventions de Genève ?

De part cette information, nous ne pouvons que comprendre que nos recherches historiques se doivent être encore plus ouverte et ne pas négliger ou cacher des actes qui n’auraient lieu d’être pendant cette période où nombre de résistants et otages civils ont été martyrisés.

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Sur mes cahiers d'écolier, j'écrirai la guerre

1 Février 2023, 16:47pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Sur mes cahiers d'écolier, j'écrirai la guerre

Albin Vilhet, né à Nyons le 11 octobre 1896, grandit au sein d’une famille de petits exploitants agricoles de son pays natal et, très tôt, prend l’habitude de noter chaque jour, sur des cahiers d'écolier, les événements quotidiens dans lesquels il est impliqué.

« 13 août 1944 : … un avion allemand bombarde Sainte-Jalle.

18 août : … des avions bombardent les routes. Une voiture est touchée au pont de Sauve, Croiset
 [Croizet] est tué, Pommard [Pomard], Léry [Lévy] et Luizette [Luisetti] sont blessés.

22 août : […] La ferme Mathieu est bombardée pendant qu’Henri mariait sa fille. Deux obus traversent la maison et incendient le bois et la paille derrière la maison. Cinq FTP tués.

23 août : Nyons est évacuée par la population.
 […] à 10 heures du soir, Nyons est bombardée. […] les Américains arrivent à Nyons ; ils sont les bienvenus et rassurent la population. Ils prennent position sur les diverses routes.

Ce même jour, Lucien Latil, domestique de chez Girard, voulut constater les dégâts causés la veille chez son patron et récupérer le bétail qui avait été mis en liberté à l’approche des Allemands. Mais ces derniers n’étaient pas tous partis ; ils le firent prisonnier, on ne l’a jamais revu. Toujours le 23 août, à 22 heures (voir ci-dessus), une pièce à longue portée, bombarda Nyons sans causer de dégâts. 25 août : les Américains quittent Nyons par peur d’être encerclés. Panique générale, Fabre, Augis, Fernand, Seigle, Boudon et moi-même restons seuls
 [ainsi que le sous-préfet et le curé Corréard]. À 13 heures 30, Nyons est bombardée par une pièce de 240 [la même sans doute que la veille]. Il y a 3 morts : Melle Lombard, Mme Gobert et un jeune réfugié de Toulon… [Un obus étant tombé près du patronage, des éclats y mettent le feu. Avec l’aide du curé, Seigle et moi, nous parvenons à l’éteindre.]

[Le 26, les troupes américaines reviennent… Des bombes tombent à proximité de Mirabel sans faire de dégât. Un soldat américain est tué au Pont du Jardin.]

27 août : mise en bière d’un soldat américain au Pont du Jardin. La veille, une voiture du maquis se rendant à Valréas, est attaquée au pont de Novezan (…). [Elle est mitraillée par les Allemands ; Rambeau, dit Vladimir, est grièvement blessé ; Ivaldi, dit « Crabe », est tué. (…) Le mort est jeté dans le ravin et les Allemands font sauter le pont sur lui (…). Le lendemain nous allons relever les morts (…).]

 

Auteurs : Claude Seyve et Michel Seyve
Sources : Albin Vilhet, Mes Mémoires, manuscrit sur cahier d’écolier ; La Résistance dans le Nyonsais, Albin Vilhet, Préface de Roger Pierre, 

 

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