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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

livres

Valréas se souvient - Avant propos

19 Août 2015, 18:57pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Valréas se souvient - Avant propos
Avant-propos

Ce mémoire n'est que le reflet de témoignages et de documents accumulés pendant des années, mais également des recherches entreprises depuis ou des documents retrouvés ou transmis à l'Association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis. Certains ont été diffusés dans divers ouvrages, d'autres sont moins connus. Ce mémoire a un seul but, c'est de laisser une trace indélébile sur cette période tragique à Valréas afin que nul n'oublie.

Que ne fût le parcours sanglant de cette impitoyable armée de la Wehrmarcht où nombre d'unités qui la composaient en firent l'une des plus dévastatrices armées de guerre dans le sud de la France.

D'Oradour-sur-glane, le 10 juin 1944, pour venir jusqu'à Val­réas ce 12 juin 1944 après son passage sanglant le matin dans la commune de Taulignan (Drôme), sans oublier ce petit hameau de l'Ardèche « les Crottes » sur la commune de Labastide-de-Virac, surnommée le petit Oradour ardéchois, meurtrie ce 3 mars 1944.

Combien de massacrés ? Combien d'exactions ? Combien de souffrances ? Des récits, des témoignages, des livres ont fait l'histoire de cette période tragique. D'année en année, les écrits se sont enrichis pour apporter la vérité sur ces exactions ; seul, il est vrai, le témoi­gnage direct ne peut contredire cette vérité. Malheureusement, l'action de «  mémoire  » s'est faite un peu tard et bien des témoins, même si leurs dires semblent justes, ont certainement oublié des anecdotes qui leur paraissaient peu im­portantes et pourtant…

Oui, bien souvent, le peu que des gens puissent retenir de cette période rassemblée autour de nombreux souvenirs, apporte un récit enrichissant pour l'Histoire.

Les Ouvrages sur le 12 juin 1944, à Valréas..

De nombreux ouvrages ont été édités par des auteurs de Val­réas et des alentours. Ils ont par leur connaissance, apportée dans leurs écrits l'image profonde d'une commune qui a su s'adapter à tous les temps et les mœurs passés, puis présents.

N'oublions pas le livre du 12 juin 1944 « 53 fusillés à Val­réas » de l'association des familles de Fusillés ; lequel a été édité à 3.000 exemplaires sur 5 éditions à chaque fois augmentées de té­moignages ou de documents.

Bien des documents aussi auraient leurs places, et des écrits datant de quelques jours ou quelques mois après ce massacre. Des lieux aussi, si ce ne sont la Lance et ce Mur tragique, où l'une re­présentait l'espérance et la liberté, l'autre la mort, mais aussi la paix dans les engagements, et les sacrifices.

Une rue, une place, un cabanon... un texte, un document, une écriture tout simplement ! Alors oui on peut s'offrir encore, soixante-dix ans après un té­moignage, un document, une appartenance à cette journée san­glante.

Soyons vigilants sur les erreurs, les mensonges, les allégations non fondées, écrites ou citées sans concertation avec les derniers témoins ou les familles concernées ! Oui, nous devons rester vigilants, et si même malheureusement les derniers témoins s'effacent, leurs témoignages fondés sur la véracité des faits, les recueils officiels attestent ce que d'autres voudraient manipuler, profitant de leurs absences.           Quelle honte !

Plus de 30 ans après la parution du premier tome, en 1981, de l'ouvrage du 12 juin 1944, il serait souhaitable de comprendre et de soumettre d'autres éléments qui puissent apporter des questions restées bien souvent sans réponse sur cette journée mémorable. Nous ne referons pas l'histoire, elle est là, sur des pages blanches remplies du sang de ces pauvres massacrés.

Faut-il aussi ne pas oublier cette association qui s'est investie depuis plus de 41 ans aujourd'hui, précédant le Comité du Monu­ment aux Morts créé par le docteur Émile Quet ! Oui, sans elle, sans eux, sans nous tout simplement, la tragédie n'aurait pas le même sens qu'on lui apporte dans les diverses transmissions, enga­gements ou présences lors de la cérémonie du 12 juin 1944.

Remerciements aux divers élus, les représentants du Conseil général du Vaucluse et aux diverses municipalités, qui se sont succédés depuis et ont contribué à faire perdurer ce souvenir tragique.

Le souvenir perdure! Mur, mausolée, plaques et sculptures seront les témoins indélébiles dans cette ville meurtrie.

Ce recueil de mémoire laissera un souvenir ineffaçable aux générations futures, pour ne « Jamais Oublier  ».

Il est loin de remplacer tous les témoins de ce drame, des di­verses publications sur cette période tragique, mais il apportera cer­tainement une synthèse non instrumentalisée, mais bien réelle, des faits au vu des divers documents et témoignages retrouvés depuis.

Se souvenir du passé, c'est garantir l'avenir ”

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Valréas se souvient

2 Août 2015, 18:33pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Valréas se souvient

Prix de vente 15.00 € plus 3.70 € de frais d'envoi

Contacter : mcr.reboul@free.fr

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Les enfants Juifs à Valréas, l'appel a été entendu !

2 Juillet 2015, 13:04pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Les enfants Juifs à Valréas, l'appel a été entendu !
Intervention de Michel Reboul au Musée du cartonnage et de l'imprimerie à Valréas

L'association cantonale des familles de fusillés, déportés, internés, résistants, patriotes et amis, a été sollicitée par Marie-Christine Coste- Rixte et Anne-Marie Coste- Bertrand aux fins de lui proposer un ouvrage écrit à deux voix de l'auteur Marie-Christine Rixte.

Gisèle, une enfant juive de Valréas à Détroit, souvenirs d'enfance et pure fiction.

Des rencontres ont été établies avec notre bureau, échanges divers au vu de cette période tragique de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement à Valréas, où nombre Juifs avait trouvé refuge.

Ce qui nous a interrogés au vu de cette publication, c'est d'essayer de comprendre, plus de 70 ans après, comment un paragraphe de cette période funeste, n'a pu être mis en avant plus tôt.

Des fichiers ont bien été établis par l'O.S.E. (Œuvre de Secours aux Enfants), divers témoignages, mais rien qui me semble à ce jour connu sur notre commune.

Où étaient-ils ces enfants si bien protégés, par des personnes qui en connaissaient les risques ?

Voilà, pourquoi nous avons accepté d'être l'éditeur de ce livre, même si, avec un mélange de souvenirs, une pure fiction s’intègre dans ces pages. C'est une fiction, qui aurait pu être réelle, et qui sait, l'a peut-être été malheureusement dans d'autres lieux.

Par ce livre, nous espérons recueillir, d'autres témoignages ou documents

L'appel est lancé!

Et cet appel a été entendu !

La publication de Gisèle ainsi que celle en cours (souscription) de Valréas se souvient, nous a emmenés en Israël via Paris. Effectivement, nous sommes informés que fin 1942 début 1943 se cachait sous un faux nom (Elisabeth Schmidt) Ellen Salmon qui a servi comme bonne chez un pharmacien de Valréas. Par chance elle a été recueillie par un modiste de Lyon plus tard, et elle a échappé aux événements tragiques de Valréas en 1944.

Notre association est en contact avec la famille, dont le fils de Ellen Salomon réside sur Paris et le frère d'Ellen en Israël. À suivre !

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Gisèle, une enfant Juive de Valréas à Détroit

23 Mai 2015, 19:07pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Gisèle, une enfant Juive de Valréas à Détroit (1942-1993) souvenirs et autres histoires.

Livre en vente au prix de 11.00 € plus frais de port (3.00€ -en France), auprès de notre association des familles de Fusillés, contact mcr.reboul@free.fr, ainsi qu'auprès de l'Office de Tourisme de Valréas.

Gisèle, une enfant Juive de Valréas à Détroit

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Sanglante randonnée

4 Juin 2014, 10:10am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

 

Extrait du livre « Sanglante randonnée » de Olivier Pigoreau)

 

Des voyous, des bourgeois, des prolos, des étrangers

 

La 8ème compagnie de la Division Brandebourg s'est rendue coupable, en 1943 et en 1944 dans tout le Sud-Est de la France, et plus particulièrement dans les départements du Gard, du Vaucluse, de la Drôme, des Basses-Alpes et des Bouches du Rhône, d'un très grand nombre de crimes de guerre .

La division allemande « Brandebourg » était une unité autonome, qui opérait sous le contrôle direct de la branche « Sabotage » du haut commandement des forces armées allemandes (Oberkommando des Wehrmarcht, Abwehr II)

 

Le personnel de la Division Brandebourg était composé d' Allemands, ayant vécu à l'étranger et parlant couramment plusieurs langues étrangères ainsi que des étrangers de diverses nationalités. La plupart de ces éléments étaient depuis de longues dates agents de la S.R. Allemand.

La 8ème Compagnie comprenait également un certain nombre de volontaires français.

Cette unité dites antiterroriste, a exercé son activité dans le Sud-Est de la France, pendant 9 mois, de décembre 1943 à août 1944. Les enquêtes établis à la libération ont permis d'établir que, pendant ce très court laps de temps, cette unité a pris l'initiative d'un très grand nombre d'opérations qui ont provoqué le décès de plusieurs centaines de personnes : le bilan des destructions et dévastations n'a pu être établi avec exactitude.

 

Novembre 1943 – 10 janvier 1944

 

  • Le poste de commandement de la compagnie , capitaine TRAEGER est établi à Villeneuve les Avignon (Gard)

  • le dépôt de l'unité s'est installé à la Citadelle de Pont-St-Esprit (Gard) sous la direction du Lieutenant DEMETRIO

  • A Toulon Un groupe commandé par l'aspirant SCHWINN et en son absence par le sergent SOHN.

  • A BANDOL. Un second groupe, aux ordres du lieutenant STRIFFLER, de l'adjudant FELDMANN dit capitaine de VALERA, et de l'adjudant RICHTER.

  • En fin décembre 1943, les deux équipes ci-dessus, de BANDOL et de TOULON, fusionnèrent ensemble et établirent le siège de leurs opérations à BANDOL.

 

10 Janvier 1944 – fin Mai 1944

 

Les postes de VILLENEUVE-LES-AVIGNON et PONT-SAINT-ESPRIT restent en place sans modification, mais le poste de BANDOL est divisé de la façon suivante :

Helmutt Demetrio , leutenant (lieutenant) de la 8e compagnie Brandebourg.(1)

 

En Ardèche, dans la Drôme et le Gard, la 8e compagnie poursuit ses opérations depuis Pont-St- Esprit et Vivier où la 1re section venue de Gironde, s'installe début mars 1944.

Les « Brandebourgeois » s'installent à l'hôtel Pottier, situé à la sortie de la ville Comme tous ceux fréquentés par les hommes de la 8e compagnie, l'établissement ne tarde d'acquérir une sinistre réputation.

A Pont-St-Esprit, le 6 mars, les hommes de Träger réalisent un coup de filet dans les milieux résistants.(...) Les » Brandebourgeois » n'agissent pas au hasard. Ils se fondent sur une liste de suspects qu'un milicien avait adressée avant de tomber sous les balles des FTP (…)

Dés le 14 mai, les hommes de Schwinn repartent en chasse. Un habitant de Visan (Vaucluse) est arrêté à son domicile puis conduit à la citadelle de Pont-Saint-Esprit ainsi que cinq jeunes gens soupçonnés d'être des réfractaires STO. Tous sont libérés après avoir été dépouillés de leurs biens, menacés de mort et, pour l'un d'eux au moins, torturé. (…)

Étrangement, le Leutnant Demetrio n'aura pas à répondre devant la justice française des assassinats commis à pont-Saint-Esprit. (Les archives de la justice militaire ne comportent aucun dossier relatif à ce volet-là de l'action de la Brandebourg)

 

 

Sanglante randonnée

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