Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Libération de la ville de Valréas, le 27 août 1944

27 Août 2024, 15:58pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

La population accueille les Américains, entrée route d'Orange où fut ériger le Mur des fusillés. Photographie transmise à l'association Familles de Fusillés

La population accueille les Américains, entrée route d'Orange où fut ériger le Mur des fusillés. Photographie transmise à l'association Familles de Fusillés

Il ne faut pas oublier ces résistants qui ont continué à combattre l'ennemi après la tragédie du 12 juin 1944, refusant de rester indifférents face à la mort de leurs camarades et des otages civils, tandis que d'autres, plus en retrait, continueront leur chemin de vie, de leurs témoignages d'après-guerre, ils créeront des récits "glorieux" ou pas !

 

Six jours pour libérer le Vaucluse.

 

Les troupes alliées ont franchi la Durance le 20 août pour réaliser l'amalgame avec la résistance. La 3ème division d'infanterie U.S., connu comme le « Rocher de la Marne » en raison de son vaillant comportement dans la bataille de la Marne, durant la première guerre mondiale débarque le 15 août 1944, en Provence , remplissant sa mission dans notre département avant de remonter la vallée du Rhône, au prix de lourdes pertes.

Le 27 août la totalité du département était libérée.

Le 20 août, les premiers Américains franchissent la Durance à hauteur de Mirabeau et entrent en contact dans le Luberon avec des résistants et l'équipe, Jedburgh Citroën (mission interalliée parachutée antérieurement). Trois divisions U.S., sous l’autorité du Général Truscott. (…)

Le 26 au soir, la progression reprend suivant deux axes : l'un en direction de Richerenches, l'autre de Dieulefit.

Le 27 août tous les objectifs sont atteints.

Au cours de ces journées d'opérations dans le Vaucluse, outre les missions prévues, de nombreux villages et bourgs ont été reconnus par des patrouilles blindées ou d'infanterie pour s'assurer de l'absence d'éléments ennemis .

A Valréas, le pont de la Coronne est détruit par l'armée allemande en fuite.

 

 

Voir les commentaires

Témoignage de Jules Niel

27 Août 2024, 15:51pm

Publié par Michel Reboul

Témoignage de Jules Niel

En date du 19 janvier 1945, Jules Niel, maire de la commune de Valréas est entendu dans l’enquête sur la découverte du corps de Joseph Langiu.

Procès-verbal de la  Brigade de Gendarmerie de Valréas (Vaucluse)

« Le 12 juin 1944, je me trouvais à mon poste de maire et dès l’arrivée des Allemands, je me suis présenté au-devant ces troupes à seule fin de sauver Valréas et sa population.

Ces troupes sont arrivées de tous côtés, notamment route d’Orange. J’ai eu à faire à la troupe et aux officiers pendant cinq heures. Je n’ai pu distinguer à quelle unité ils appartenaient. Ces soldats étaient vêtus de toiles maquillées.

Les troupes Allemandes n’ont pas cantonnées à Valréas, elles sont arrivées vers 12 heures 30 et en sont reparties vers 18 heures 15 en direction de Montélimar.

Je n’ai pas remarqué si les Allemands emmenaient des otages de Valréas, ceux qui ont été pris ont été fusillés. »

 

Voir les commentaires

Libération ou libération

27 Août 2024, 14:39pm

Publié par Michel Reboul

Libération ou libération
« La Tondue de Chartres » : une autre histoire derrière l’image

L’histoire de ce cliché pris par Robert Capa le 16 août 1944 rappelle l’épuration sauvage qui entache l’idéal de justice d’après-guerre.

Depuis la libération de nombreuses villes, on a mis en avant l’héroïsme de la Résistance, laissant entendre les témoignages des rescapés sur leurs divers engagements plus ou moins combattants. Bien de ces personnes, après la disparition de leurs camarades de combats ou pas, se sont lancés en mémorisant leurs propres souvenirs, oubliant qu’ils n’avaient que seulement par leur présence participé à cette libération.
De brassards, en armes hétéroclites, comme ils en avaient eu lors des barricades à Valréas, ils se devaient pour certains d’entre eux, parader comme des héros d’un temps révolus.
Pour beaucoup, qui n'ont pas tiré un seul coup de feu sur l'ennemi pendant ces quatre années d'occupation, si ce n'ait uniquement pour tester le fonctionnement des armes qui leur avaient été distribuées avec parcimonie dans certains maquis. De leurs  "prisonnières désarmées", laissant couler leurs larmes pour un flirt de passage, ou une dénonciation calomnieuse, ils étaient la « fierté » de la Résistance accompagnant  leurs proies sans défense. 
Oui, honneur à nos libérateurs, les vrais, honte, à ces résistants de la dernière heure ! 

Voir les commentaires

D’un fusillé oublié à un Interné.

20 Août 2024, 17:16pm

Publié par Michel Reboul

Prison du Fort Montluc - Lyon - Rhône

Prison du Fort Montluc - Lyon - Rhône

Dans ces divers procès-verbaux de la gendarmerie, nous nous sommes fixés de retrouver le parcours de Joseph Langiu, qui malheureusement s’est traduit par son exécution à 7 kilomètres de son lieu d’arrestation.

Poursuivant notre lecture de ces pièces officielles, dont les divers témoins de ce 12 juin 1944 ont été entendus, nous sommes amenés à nous interroger sur la présence d’un homme se trouvant dans un camion allemand, sous bonne garde.

Un des témoins en question, monsieur ODOYER Paul, épicier à Valréas, entendu par les gendarmes de Valréas, apporte son témoignage sur une partie de la journée du 12 juin 1944.

Auditions de témoins sur cette journée
du 12 juin 1944

Monsieur Odoyer Paul, 58 ans, épicier à Valréas, route de Montélimar.

« Le 12 juin 1944, vers douze heures 30, j’ai vu arriver route de Montélimar, des chars allemands, des motocyclistes, des camions et l’infanterie à pied. Ces soldats ont encerclé le pays. Je n’ai pu voir à quelle unité ils appartenaient, ils étaient revêtus de manteaux en toiles maquillée. Ils étaient coiffés de casques recouverts de branchages. Ces militaires sont repartis le soir même vers 18 heures 30 à la fin de leur opération sur la route de Montélimar.

Je n’ai vu sur les camions qu’un civil que j’ai reconnu pour monsieur PIALLAT demeurant au Pègue (Drôme). »

Il est évident, bien que nous poursuivions nos recherches sur Joseph Langiu, nous ne pouvions ne pas nous intéresser à cette personne, demeurant sur la commune Le Pègue dans la Drôme.

De ce fait, nous prenons contact avec la Mairie de cette commune, qui sans tarder, nous répond.

« Il s’agit bien de M. Marcel PIALLAT. Effectivement, il a été arrêté, interné au Fort Montluc à Lyon et libéré par le maquis.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements, vous pouvez contacter M. Michel PIALLAT, son fils, résident de Le Pègue, son n° de tél… »

Sans hésiter, nous nous mettons en relation avec Michel PIALLAT,  qui confirme que son père qui circulait à vélo a bien été arrêté sur la route de Le Pègue par une troupe allemande. Il est fouillé, et on découvre qu’il détient un brassard de résistant.

A suivre

Voir les commentaires

Affaire ...X (Meurtre d’un inconnu découvert à Colonzelle Drôme)

19 Août 2024, 17:45pm

Publié par Michel Reboul

(Meurtre d’un inconnu découvert à Colonzelle Drôme)

 

Gouvernement provisoire de le République Française[1].

Procès-verbal en exécution d’une commission rogatoire.

Déposition de témoin – Mme MICHEL

L’an mil neuf cent quatre-vingt-cinq, le vingt-huit mars, à quatorze heures trente.

(…) Avons sur simple invitation , fait comparaître devant nous le témoin ci-après nommé auquel nous avons donné connaissance des faits pour lesquels sa déposition est requise.

Ce témoin entendu séparément et hors de le présence de l’inculpé, a prêté serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, déclare n’être ni domestique, ni parent, ni allié des parties et dépose ainsi ce qui suit :

Je me nomme MICHEL, Adrienne, née GRAS, 59 ans, propriétaire du Domaine de Bavène à Valréas.

Je reconnais avoir pris connaissance du dossier concernant la découverte d’un cadavre sur le territoire de la commune de Colonzelle (Drôme).

Les photographies que vous me présentez sont bien celles du jeune homme qui était chez moi et qui est parti de la ferme le 12 juin 1944 vers 16 heures. (…)

 

[1] Le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) est le nom donné au régime politique et aux institutions correspondantes qui, succédant le 3 juin 1944 au Comité français de libération nationale (CFLN), ont dirigé pendant deux ans l'ensemble du territoire de la France métropolitaine et de son empire jusqu'au 27 octobre 1946, date de l'entrée en vigueur de la Quatrième République.

 

Ce gouvernement provisoire considéra « illégitime, nul et non avenu » le régime de Vichy qui s'acheva le 20 août 1944, par l’exil du maréchal Philippe Pétain pour l'Allemagne, ainsi que son reliquat, la Commission gouvernementale de Sigmaringen, qui disparut le 22 avril 1945.

 

Voir les commentaires

Contre la Guerre

15 Août 2024, 16:00pm

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

 Communiqué du 26 mars 2003 - 8 ans plus tard, rien a changécontre la guerre0001

 

Malgré le temps qui passe, 80 ans après, la Guerre fait rage dans les pays du monde. L'homme éternellement armé se voit d'infliger des atrocités, dont bien souvent  les civils en sont les victimes. De la guerre du Golf à la guerre en Afghanistan, pour se poursuivre par des combats en Libye et de nos jours l'Ukraine, sans oublier un génocide à ciel ouvert sur Gaza. Marchands d'armes, profit de basse besogne, financiers pervers , économie en danger, plus que jamais.

Combien de vie ? Combien çà coûte, alors que la Grèce est en feu. Aides humanitaires ou guerres d’intérêts ?

Contre toutes les Guerres, contre tous les dictateurs, contre la grandeur de nos politiques qui n'iront pas à la guerre, mais laisseront partir nos enfants.

 

 

Voir les commentaires

Rapport du maire de Colonzelle

5 Août 2024, 15:28pm

Publié par Michel Reboul

Rapport du maire de Colonzelle

Dans son rapport, en sa qualité de maire de Colonzelle (Drôme), déclare  avoir reçu le Vingt-un juin 1944, vers 14 heures la visite de Monsieur MONIER Henri, m’informant que sa mère Madame MONIER Marie[1], cultivatrice, habitant quartier des Iles avait découvert dans la matinée vers 9 heures 30, en gardant son troupeau, quartier de Cros, un cadavre ...

Je me suis rendu aussitôt sur les lieux, et j’ai constaté à l’endroit indiqué du corps signalé.

De là, je suis allé en informer Monsieur le docteur A.VERGIER, maire de Grignan, en le priant de venir faire les constatations d’usage.

Nous nous sommes rendu tous  les deux d’abord au domicile de Mme Veuve MONIER qui nous a renouvelé les déclarations de son fils Henri.

Vers 17 heures, nous étions à l’endroit indiqué et avons pu constater la présence d’un corps d’une personne du sexe masculin dans un état de décomposition très avancé. Il était sommairement vêtu d’une chemise quelconque, d’un pantalon bleu travail serré par une ceinture en cuir, d’un tricot de coton type marin rayé blanc et bleu, d’une veste grise en mauvais état dont les 2 manches avaient été réparées par un tissu autre que celui de la veste elle-même.

 

[1] Monier Marie née Marie Thérèse Vaton le 8 juillet 1888, quartier des Iles à Colonzelle (26)

 

Voir les commentaires

Découverte d'un corps au bois du Cros à Colonzelle

1 Août 2024, 17:15pm

Publié par Michel Reboul

Découverte d'un corps au bois du Cros à Colonzelle

L’an mil neuf cent quarante-quatre, le vingt-neuf du mois de novembre, à quinze heures.

(…) Ce témoin, entendu séparément, après avoir prêté serment de dire toute la vérité, rien que la vérité a sur notre demande, dit se nommer :

DIJON Alexandre, 50 ans, Industriel, et Maire de Colonzelle (Drôme), demeurant au dit lieu, et a déposé comme suit :

« Le 21 juin 1944, j’ai été prévenu par M. MONIER Henri, que sa mère, Mme Veuve MONIER Marie, cultivatrice au quartier des Iles à Colonzelle (Drôme), avait découvert le corps d’un inconnu en gardant son troupeau au quartier « Cros » à Colonzelle. Je me suis aussitôt rendu sur les lieux et je me suis trouvé en présence du cadavre d’un inconnu du sexe masculin. Ce cadavre était dans un état de décomposition très avancée (…)

Procès-verbal N° 5 de la Brigade de Gendarmerie de Grignan en date du 29/11/1944

Voir les commentaires