Libération ou libération
L’histoire de ce cliché pris par Robert Capa le 16 août 1944 rappelle l’épuration sauvage qui entache l’idéal de justice d’après-guerre.
Depuis la libération de nombreuses villes, on a mis en avant l’héroïsme de la Résistance, laissant entendre les témoignages des rescapés sur leurs divers engagements plus ou moins combattants. Bien de ces personnes, après la disparition de leurs camarades de combats ou pas, se sont lancés en mémorisant leurs propres souvenirs, oubliant qu’ils n’avaient que seulement par leur présence participé à cette libération.
De brassards, en armes hétéroclites, comme ils en avaient eu lors des barricades à Valréas, ils se devaient pour certains d’entre eux, parader comme des héros d’un temps révolus.
Pour beaucoup, qui n'ont pas tiré un seul coup de feu sur l'ennemi pendant ces quatre années d'occupation, si ce n'ait uniquement pour tester le fonctionnement des armes qui leur avaient été distribuées avec parcimonie dans certains maquis. De leurs "prisonnières désarmées", laissant couler leurs larmes pour un flirt de passage, ou une dénonciation calomnieuse, ils étaient la « fierté » de la Résistance accompagnant leurs proies sans défense.
Oui, honneur à nos libérateurs, les vrais, honte, à ces résistants de la dernière heure !