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Valréas 12 juin 1944 - 53 fusillés

Hommage aux volontaires de la Résistance

25 Septembre 2021, 11:45am

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Livre en cours de rédaction

Livre en cours de rédaction

A tous ceux qui se sont engagés en qualité de combattants volontaires de la Résistance, poursuivant l'ennemi jusqu'en Allemagne et bravant tous les dangers jusqu'à pour nombreux d'entre eux laissant leur vie pour la Patrie.

Une reconnaissance qui malgré leur absence en cette année 2020, dont la plupart se veulent les témoins de ces valeureux combats ne peuvent être oubliés, et ne peuvent-être occultés par des témoignages qui ne seraient avoir la valeur des leurs. De grands Résistants , honneur leur soit rendu en cette journée de la Libération de Valréas .

 

Le 9 juin 1944, une ordonnance signée par H. Queuille, Ministre d’État fixa le statut des F.F.I. - Forces Françaises de l'Intérieur.

 

A la tête de 3 000 hommes, dont 1 000 sous les ordres du capitaine Reynaud (Alain) le chef départemental de l'Armée Secrète (A.S.) Drôme, le commandant Drouot (Hermine) répartit ses formations :... 8ème Cie – 162 hommes, lieutenant Rigaud [1](Georges)

 

22 août 1944

 

Afin d'éviter la vallée du Rhône, les lourds convois ennemis protégés par leur blindés se replièrent par les voies intérieures, préférant le harcèlement des armes légères F.F.I. Aux meurtriers bombardements de l'aviation alliés...

 

Le commandant De Lassus et son adjoint F.T.P. Le commandant Roger, venant de Saou, se dirigeant vers Puy-St-Martin précédés par une colonne de 25 chars destroyers américains. A 2 kms environ de ce dernier village, des cultivateurs vinrent prévenir qu'une soixantaine d'Allemands s'étaient retranchés dans le village, autour de l'église et du cimetière, avec un canon anti-chars. …..

 

23 août 1944

 

A Salles sous-bois, Jean Barsamina disparu au cours d'une reconnaissance effectuée dans l'après-midi par les F.F.I. Le camion sur lequel il avait pris place fut attaqué et détruit par un char allemand sur la route reliant Grignan à Taulignan.

 

24 août 1944

 

Les éléments de la Wehrmacht continuant leur repli par le R.N. 538 firent de nouvelles victimes en abattant à Buis-les-Baronnies, Marius Bastidon et David Goldeberg, et à Venterol, près de Nyons (Drôme) le sergent-chef F.T.P. Charles Ivaldi. Protégés par leurs blindés et leur artillerie légère, les colonnes se retirant par les voies intérieures se battirent avec acharnement contre les Alliés. Sur la route de Taulignan-Valréas le soldat ennemi Lehmaier, fut des 4 heures victime des balles américaines. Il tomba près du pont franchissant le Lez, à 20 mètres à droite de la route D47 et à 50 mètres du jardin de M. Marinier.(...)

 

Le lieutenant Huet rameta une nouvelle fois ses hommes qui effectuèrent depuis Uriage une manœuvre débordante dont le bilan se solda pour les américains à 2 morts, Kiva Fingerhut et Bruce Gilmer qui furent inhumés à Valréas (Vaucluse) et pour les français à 8 morts....

 

25 août 1944

 

Dès le début de la matinée les blindés de la 11e Panzer et les fantassins de la 198e Division se mirent en mouvement et convergèrent vers la Bégude, Bolieu, Marsanne, Cliousclat, Livron. Déployés en éventail sur la rive gauche du Rhône ils tentèrent de s'infiltrer afin de surprendre les éléments de pointe alliés. Mais la réaction fut immédiate, l'aviation Anglo-Américaine, embrasant collines et véhicules, déversa sur les longs convois, le feu et la mort. Bombardés impitoyablement par les appareils de l'artillerie, harcelés par les F.F.I., mitraillés et poursuivis par la chasse aérienne alliée, l'ennemi terrorisé vola bicyclette, automobiles et chevaux pour hâter son repli.

A Châteauneuf du Rhône, un lieutenant français, né à Lyon mais demeurant à Meknes (Maroc), Pierre Soubeirat, 24 ans tomba héroïquement.(...) A Nyons, Raymond Clément fut également frappé à mort quai St-Pierre par des balles allemandes. Suzanne Lombard 21 ans atteinte Place de la République et le jeune Raymond Peron âgé de 8 ans décédé à l'hôpital furent toutes victimes de l'artillerie ennemie. (…)

 

26 août 1944

 

La 19e Armée Allemande n'ayant toujours pu faire sauter le « bouchon » américain de la Vallée du Rhône, tenta une nouvelle fois une manœuvre débordante. Délaissant le N7, les colonnes attaquèrent par l'est et si quelques éléments réussirent à s'infiltrer à travers les mailles du filet, la progression coûta aux allemands de nombreuses victimes (…)

 

27 août 1944

 

Face aux 7000 hommes et à l'artillerie du général Butler près de 50 000 Allemands bloqués à Montélimar s'employèrent à fond pour briser l'encerclement. De la ville même l'artillerie allemande

 déclencha un violent tir, prélude d'une grande offensive. Afin de protéger leurs arrières et entraver la marche de la 3e Division d'Infanterie U.S. Du général O' Daniel ils encombrèrent la route  de véhicules et d'engins de toutes sortes qu'ils tassèrent les uns contre les autres. DE sorte que lorsque la 3e D.I.US voulut passer, elle dut dégager la route avec les bulldozers.

 

28 août 1944

 

Dans la région lyonnaise, les F.F.I., concentrés autour de Lyon par le colonel Descour[2], harcelèrent une armée allemande qui ne put livrer que des combats de retardement.

Source : Le Vercors Joseph Lapicirella

[1] Le général Rigaud est né en 1920 à Saint-Restitut (Drôme). Saint-Cyrien, il fut résistant pendant la Seconde guerre mondiale et participa notamment aux sabotages des lignes ferroviaires et téléphoniques, le 13 août 1944, deux jours avant le débarquement allié en Provence.

[2] Marcel Descour (également connu dans la Résistance sous les noms de guerre Cavalier1DautryPérimètre et Bayard2), né à Paris le 6 novembre 1899 et mort à Montbrison-sur-Lez (Drôme) le 2 avril 1995 est un officier général et résistant français.

Commandant dans l'infanterie pendant la bataille de France, il fait partie des forces armées que le régime de Vichy est autorisé à conserver après l'armistice. Il commence très tôt à mener des activités de résistance et est l'un des premiers officiers d'active à passer dans la clandestinité, le 27 novembre 19423. Il prend la tête de l'Organisation de résistance de l'Armée dans la région lyonnaise en 19434.

Marcel Descour devient gouverneur militaire de Lyon à la libération de la ville et est promu général en 1946. Il poursuit sa carrière militaire, notamment comme commandant des forces françaises d'occupation en Autriche en 1946, et plus tard commandant la 1re division blindée dans les forces d'occupation françaises en Allemagne. En 1956, il est nommé de nouveau gouverneur militaire de Lyon. En 1958, il est impliqué dans l'opération Résurrection visant à porter au pouvoir le général de Gaulle. Il est nommé général d'armée en 1959 et quitte le service actif l'année suivante

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