Lettre ouverte à l'oubli
Le 12 juin 1944, à Valréas, les nazis ont rassemblé 53 hommes et les ont fusillés. Parmi eux, se trouvaient François et Fernand Devès, 18 et 21 ans, nés à Bollène.
Chaque année, deux ou trois membres du Conseil Municipal Bollénois étaient présents à la cérémonie de commémoration et déposaient une gerbe devant le « mur des fusillés ».
A partir de 2008, avec le changement de municipalité, aucun représentant de la mairie de Bollène n’a fait le déplacement. Toutefois, une gerbe était commandée, fleurs que nous déposions avec mon cousin.
Et puis, il y a 3 ans, la municipalité Bollénoise a retrouvé le chemin de Valréas.
En ce 75ème anniversaire du débarquement, alors que les grands chefs d’Etat se sont rendus sur les plages de Normandie, la ville de Bollène marque par son absence et son « oubli » d’achat d’une gerbe, un manquement au plus élémentaire devoir de mémoire.
Cette attitude est un manque de respect, voire une insulte envers ceux qui ont donné leur vie pour la France, pour notre LIBERTE.
Florianne Devès-Lambert et Sandra Lambert-Chauvin,
descendantes des frères Devès, fusillés à Valréas, le 12 juin 1944.